C'est sûrement le plaisir que Lacan pose comme principale limite à la jouissance. C'est d'autant plus intéressant que dans le langage courant il y a un recouvrement très net entre plaisir et jouissance. Dans le discours lacanien il n'en est rien.
Ce n'est pas la loi qui barre l'accès du sujet à la jouissance. Bien au contraire c'est la loi du signifiant qui préside à l'avènement de la jouissance.
Et rabattre la jouissance à la misère de tel effet où trébuche sa recherche, est tourner la loi morale en dégoût et mépris.
C'est le plaisir qui apporte à la jouissance ses limites. Il en défend l'accès ; il y fait barrière. J'ai dans l'idée que c'est à partir de cette fonction de barrière qu'il faut comprendre ce que Lacan nous disait : la masturbation est la jouissance de l'idiot.
Le principe du plaisir a pour sens : pas trop de jouissance, car l'étoffe de toute jouissance confine à la souffrance.
La castration veut dire qu'il faut que la jouissance soit refusée, pour qu'elle puisse être atteinte sur l'échelle renversée de la Loi du désir.