J .LACAN                                        scan                        gaogoa

Scilicet 4  L’Etourdit  p 26 à 36

 

 

 

L 41VUKIPLT

C’eCt là juAement que passifou, le philosophe joue d’autant mieux l’air du midit qu’il peut le faire en boru’e conscience. On l’eatretient pour dire la vérité : comme le fou il sait que c’e5t tout à fait faisable, à condition qu’il ne sutore (Sutor...) pas outre sa semel- Jité.

Un peu de topologie vient maintenaat. Prenons un tore (une surface formant” anneau ”). Il saute aux yeux qu’à le pincer entre deux doigts tout de son long à partir d’un point pour y sevenir, le doigt d’en haut d’abord étant ea bas en6n, c’e5t-à-dire ayant opéré un demi-tour de torsion durant l’accomplissement du touc complet du toce, on obtient une bande de Moebius : à condition de considérer la surface ainsi aplatie comme confoadant les deux lames praduites de Ja surface première. C’en eQ à ce que l’évidence s’homologue de l’évidement. Il vaut de la démontrer de fagon moins grossiHe. Procédons d’une coupure suivant le bord de la bande obtenue (on sait qu’il eCt unique). Il eQ facile de voir que chaque lame, dès lors séparée de celle qui la redouble, se continue pourtant juAement dans celle-ci. De ce fait, le bord pris d’une lame en un point eft le bord de l’autre lame quaad ua tour 1’a mené en un point conjugué d’être du même” travers ”, et quand d’un tour supplémentaise il revient à son point de départ, il a, cVavois fait une double boude r8partie sur deux lames, laissé de côté une autre double boucle qui conc6tue un second bord. La bande obtenue a donc deux bosds, ce qui suffit à lui assures un endroit et un envecs. Son rapport à la baade de Moebius qu’elle 6gunit avant que nous y fassions coupure, eft... que la coupure l’ait produite. Là eA le tour de passe-passe : ce n’ek pas à recoudre la même coupure que la bande de Moebius sera repmduite puisqu’elle a’était que” feintc ” d’un tose aplati, mais c’W par un glissement des deux lames l’une sur l’autre (et aussi bien daos les deux scns) que la double bouck d’un des botds étant aff’rontée h elle-mêmc, sa couture conCtitue la baade de Moebius” vnie ”. Où la bande obtenue du tose se sévèle êtte la bande de Moebius bipartie – d’une coupure non pas à double tour, amis à se Eermer d’un seul (faisons-là médiane pour le saisir... imaginairement). Mais du même coup ee qui appantt, c’e5t qae la bande de Moe-

bius n’eR rien d’autre que cette coupure même, celle pat quoi de sa susface elle disparait. Et la raison en eR qu’à psocéder d’unir à soi-même, après gL~s- sement d’une lame sus l’autre de la bande bipartie, la double boude d’un des bords de cette même bande, c’M tout au long la face envers de cette bande que nous cousions à sa face endroit. Où il se touche que ce n’~ pas du travers idéal dont une bande se tosd d’ua demi-tour, que la bande de Moebius M à imaginer; c’eA tout de son long qu’elle fait n’être qu’un son endroit et son envers. Il n’y a pas un de ses points où l’un et l’autre ne s’unissent. Et la bande de Moebius n’eA rien d’autre que la coupure à un seul tour, quelconque (bien qu’imagée de l’impensable” médiane ”), qui la ~éture d’uae série de lignes sans points. Ce qui se confirme à imaginer cette coupuee se sedoubler (d’être ” plus proche ” de son bord) : cette coupute donnera une bande de Moebius, elle vraiment médiane, qui, abattue, reCtera faire chaîne avec la Moebius bipartie qui serait applicable sur un tore (ceci de comporter deux rouleaux de même sens et un de seas contraise ou, de fa~n équivalente : d’être obtenus de la même, trois rouleauz de même sens) : on voit là que l’ab-sens qui résulte de la coupuse simple, Eait l’absence de la bande de Moebius. D’où cette coupure = la bande de Moebius.

ReCte que cette coupure n’a cette équivaleace que de bipartir une surface que limite l’autre bord : d’un double tout précisément, soit ce qui fait la bande de Moebius. La bande de Moebius M donc ce qui d’opérer sur la bande de Moebius, la ramène à la susface torique. Le trou de l’autre bord peut pourtant se supplémenter autrement, h savoir d’une suzface qui, d’avoir la double boucle pour bord, le remplit; – d’uae autre bande de Moebias, cela va de soi, et cela donne la bouteille de Klein.

Il y a encore une autre solution : à prendre ce bord de la découpr. en rondelle qu’à le dérouler il htale sur la sphère. A y faire cercle, il peut se réduire au point : point hors-ligne qui, de supplémenter la ligne sans points, se trouve composer ce qui dans la topologie se désigne du cross-cap. C’W l’asphère, à l’écrire : l,apoArophe. Le plan projeâif autre- ment dit, de Desargues, plan dont la découverte comme réduisaat son horizon à un point, se précise dc ce que ce point soit tel que I l/ WJ

toute ligne tracée d’y aboutir ne le franchit qu’à passer de la face endroit du plan à sa face envers. Ce point aussi bien s’étale-t-il de la ligne iroaisissable doat se dessine dans la 6guration du cross-cap, la travexsée nécessaire de la bande de Moebius par la rondelle dont nous venons de la supplé- menter à ce qu’elle s’appuie sur son bord. Le remarquable de cette suite eR que l’asphère (écrit : l,apos- trophe), à commencer au tore (elle s’y présente de première main), ne vient à l’évideoce de son asphéricité qu’à se supplémenter d’une coupure sphéüque.

Ce développement eR à prendre comme la réE&eace – expresse, je veux dire déjà articulée – de moa discoùïs où j’en suis : contïi- buant au discours analytique. Réfésence qui n’eR en tien métaphorique. Je dirais : c’eQ de l’étoffe qu’il s’agit, de l’étoff’e de ce discours, – si ju5tement cc n’était pas dans la métaphore tomber là. Pour le dire, j’y suis tombé; c’M déjh fait, non de l’usage du terme à l’inAant sépudié, mais d’avois, pour me faire entendre d’à qui je m’adsesse, fait-image, tout au long de moa exposé topologique. Qu’on sache qu’il était faisable d’une pure algèbre littérale, d’un secours aux veBeurs doat d’ordinaire se développe de bout en bout cette topologie. La topologie, n’eft-ce pas ce e’c@ase où nous amène le discours mathématique et qui nécessite révision de l’eAhétique de Kant ? Pas d’autre étoff’e à lui donnet que ce langage de pur mathème, j’entends par là ce qui M seul h pouvoir s’easeigner : cea sans recours à quelque expérience, qui d’être toujours, quoi qu’elle en ait, fondée dans un discours, permet les locutions qui ne visent en demier ressort rien d’autr.e qu’à, ce discours, l’établir. Quoi m’autorise dans mon cas à me séférer à ce pur mathème ? Je note d’abord que si j’en exclus la métaphore, j’admets qu’il puisse être enrichi et qu’à ce titre il ne soit, sur cette voie, que récréation, soit ce dont toute sotte de champs nouveaux mathé- matiques se soat de fait ouverts. Je me maiatiens donc dans l’or dre que j’ai isolé du symbolique, à y inscrire ce qu’il en eA de l’in cons- cient, pour y prendre référeace de mon présent discours.

Je réponds donc à ma queKion : qu’il faut d’abord avoir l’idée, laquelle se psend de mon expérience, que a’importe quoi ne pcut pas être dit. Et il faut le dize.

Autant dize qu’il faut le àire d’abor2. Le” signi6é ” du dire a’~, comme je pense l’avoir de mes

phrases d’entsée fait senùr, rien qu’ex-siCence au àit (ici à ce dit que tout ne peut pas se dite). Soit : que ce n’e5t pas le sujet, lequel w eEet de dit. Dans nos asphères, la coupure, coupuse fermée, c’eA le dit.. Ele, fait sujet : quoi qu’elle cerne... Notamment, comme le figure la sommation da Popilius d’y sépondre par oui ou par non, notamment, dis-je, si ce qu’elle cerne, c’eA le concept, dont se définit l’être même : d’un cezde autous – à se découpet d’uae topologie sphérique, celle qui soutieat l’uni- versel, le quant-au-tout : topologie de l’univess. L’ennui eQ que l’être n’a par lai-mbnre aucune espèce de sens. Certes là oiE il eA, il eA le signifiant-maître, comme le démontrc le discours philosophique qui, pour se tenix à son service, peut être bsillant, soit : ktre beau, mais quant au sens le réduit au signi- fiant-m’êtse. M’être sujet le redoublant h l’in6ai dans le mi- ïOlï.

J’évoqueni ici la survivance magi5ttale, combien sensible quand elle s’étreint aux faits ” modernes ”, 1a survivaace de ce discours, celui d’Arittote et de saint Thomas, sous la plume d’Étienne Gilson, laqueUe n’eA plus que phisance : m’e8t ” plus- de-jouir ”.

C’eQ aussi bien que je lui donne sens d’autres discours, l’auteur aussi, comme jeviens de le dire. J’mpliquerai cela, ce qui produit le sens, un peu plus loin.

L’être se produit donc” notamment ”. Mais notre asphhe sous tous ses avatars témoigne que si le dit se condut d’une coupuse

qui se ferme, il M certaines coupures fermées qui de cette asphère ne font pas deux parts : deux pasts à se dénotes du oui et du non Pour ce qu’il en eQ (” de l’être ”) de l’uae d’elles.

L’important M que ce soit ces autres coupures qui ont efet de subversion topologique. Mais que dire du changement par elles survenu ?

O

+

L K l’UUMDIT

Nous pouvoas le dénommer topoIogiquement : cylindre, bande, bande de Moebius. Mais y trouver ce qu’il en ek dans le discoms aaalytique, ne peut se faire qu’à y interroger le rapport du dite au dit. Je dis qu’un dire s’y spécifie de la demande dont le Qatut logique eCt de l’orche du modal, et que la gnmmaire le certifie. Un autte dire, selon moi, p eCt ptivilégié : c’e5t l’interprétation, qui, elle, n’e5t pas modale, mais apophantique. J’ajoute que dans le segi~ de la logique d’AriQote, elle eR parciculière, d’intésesser le sujet des dits pasticuliers, lesquels ne sont pafkar (association libre) des dits modaux (demande entre autres). L’interprétatioa, ai-je formulé en son temps, porte sur la cause du désir, cause qu’elle révèle, ceci de la demande qui de son modal enveloppe l’ensemble des dits. Quiconque me suit dans mon discouxs sait bien que cette cause je l’incarne de l’objet (a), et cet objet, le reconaatt (pour ce que l’ai Enoncé dès longtemps, dix ans, le séminaire 6x-6z sur l’identi6- cation, oh cette topologie, je l’ai iatroduite), l’a, je l’avaace, déjh econnu dans ce que je désigne ici de la rondelle supplémentaire dont se fenne la bande de Moebius, à ce que s’en compose le e oss-cap. CM la topologie sphérique de cet objet dit (a) qui se ptojette sur l’autre du composé, hitirogèee, que conCtitue le cross-eap. ” Imaginons ” eacose selon ce qui s’en 6gure graphiquement de faqon usuelle, cette autre part. Qu’en vopons-nous P Sa gonfle. Rien n’e5t plus de nature à ce qu’elle se prenne pour sphérique. Ce n’en ek pas moins, si mince qu’on en réduise la part torse d’un demi-tout, une bande de Moebius, soit la mise en valeur de l’asphère du paBout : c’eA ce qui supporte l’impossible de l’univets, – soit k preadre notre fosmule, ce qui y rencontze le r&l. L’univers n’M pas ailleurs que dans la cause du désir, l’uaiver- sel non plus. C’ek de là que procède l’exclusion du réeL .. ... de ce téel : qu’il ep u pat de rapport sexrul, ceci du Eait qu’un animal a Ctabitat qu’eQ le langage, que d’labiter c’ek aussi bien cc qui pour son corps Eait organe, – organe qui, pour ainsi lui ex-si8ter, le détermine de sa fonGion, ce dès avant qu’il la trouve. C’eO même de là qu’il e5t réduit à trouver que soa corps n’eCt pss- sans autres organes, et que leur fonEion à chacun, lui fait problème,

– ce dont le dit schizophrène se spécifie d’être pris sans le secours d’aucun discours établi.

J’ai la tâche de fraper le Aatut ù’un discours, là où je situe qu’il y a... du discours : et je le situe du lien social à quoi se soumettent

les corps qui, ce discouts, labitent. Mon entreprise paraft désespérée (l’eCt du même fait, c’e% là

]e fait du désespoir) parce qu’il eft impossible que les pspchana- lyltes forment un groupe. Néanmoins le discours psychanalytique (c’eA mon frayage) e5t juRement celui qui peut fonder un lien social nettoyé d’aucune

nécessité de g oupe. Comme on sait que je ne ménage pas mes termes quand il s’agit de faire selief d’une appréciation qui, méritant un accès plus 5triâ, doit s’en passer, je dirai que je mesute l’efFet de groupe à ce qu’il rajoute d’obscénité imaginaire à l’effet dè discours. D’autant moins s’étonnera-t-on, je l’espère, de ce dice qu’il eCt hiQoriquement vrai que ce soit l’entxée en jeu du discours analy- tique qui a ouvert la voie aux ptatiques dites de groupe et que ces pntiques ne soulèvent qu’un eEet, si j’ose dire, purifié du discours même qui en a permis l’expérience. Aucune objeBion là h la pntique dite de groupe, pourvu qu’ellc soit biea indiquée (c’e5t court). La remarque présente de l’impossible du groupe psychanaly- tique eCt aussi bien ce qui en fonde, comme toujours, le réeL Ce r&, c’eC cette obscénité m8me : aussi bien en ” vit-il ” (eatre guillemets) comme gruupe. Cette vie de groupe ek ce qui préserve l’inWtution dite intet- aatioaale, et ce que j’essaie de proscrire de mon Rcole, – contre les objusgations que’ j’en reqois de quelques personnes douées

pOIlf +.

Ce n’eCt pas là l’important, ni qu’il soit difficile a qui s’inQalle d’ua mkme discours de vivre autrement qu’en groupe, – c’eCt qu’y appelle, j’entends : k ce rempart du groupe, la position dc l’analyCte telle qu’elle ea définie par son discours même. Comment l’objet (a) en tant qu’il eQ d’aversion au regard du semblaat où l’analpse le situe, comment se supporterait-il d’autre conEort que le groupe ?

+

J’p ai d6jk perdu pas mal de monde : d’un cceur léger, et prêt à ce que d’autres y trouvent à redire. Ce n’est pas moi qui vaincrai, c’est le discours que je sers. Je vais dire maintenant pourquoi. Nous en sommes au règne du discouts scientiáque et je vais le faire sentir. Sentir de là où se confirme ma critique, plus haut, de l’universel de ce que” l’homme soit moael ”. Sa tnduction dans le discours scientifique, c’ea l’assurance- vie. La morc, dans le dire scienti6que, eR afFaire de calcù1 des probabilités. C’est, dans ce discours, ce qu’elle a de vrai. Il y a néanmoins, de notre temps, des gens qui se refusent à contraEter une assurance-vie. C’eA qu’ils veulent de la mort une autse vérité qu’assurent déjà d’autres discours. Celui du ma1tre par exemple qui, à en croire Hegel, se fonderait de la mott prise comme dsque; celui de l’universitaire, qui jouerait de la mémoire” éternelle ” du savoir. Ces vérités, comme ces discours, sont conteStées, d’être conteRa- bles éminemment. Un autre discours eft venu au jour, celui de Freud, pour quoi la mort, c’eQ l’amour. Q ne veut pas dire que l’amour ne relève pas aussi du calcul des probabilités, lequel ne lui laisse que la chance ináme que le poème de Dante a su réaliser. Q veut dire qu’il n’y a pas d’assu- nnce-amour, parce que qa serait l’assurance-haine aussi. L’amour-haine, c’eCt ce dont un psychaaaly8te même aon laca- nien ne seconnait à juAe titre que l’ambivalence, soit la face unique de la bande de Moebius, – avec cette conséquence, liée au comi- que qui lui est propre, que dans sa” vie ” de groupe, il n’en dénomme jamais que la haiae. Je reachatne d’avant : d’autant moins de motif à l’assurance- amour qu’on ne peut qu’y perdre, – comme 6t Daate, qui dans les cercles de son enfes, omet celui du conjungo sans 6n.

Donc déjà trop de comecestairc dans l’imagerie de ce dire qu’ek ma topologie. Un analyste véritable n’y entendrait pas plus que de faire à ce dire, jusqu’à meilleure à se prouver, tenir la place du réel. La place du dire eR en eEet l’analogue dans le discours mathé- matique de ce céel que d’autres discours serrent de l’impossible dc leuss dits.

Cette dit-mension d’un impossible qui va incidemment jusqu’à comprendre l’impasse propsement logicienne, c’W ailleurs cc qu’on appelle la AruEtuse. * La ~Bure, c’eO le zéel qui se fait jom dans le langage. Bien sîîr n’a-t-elle aucun rappost avec la ” ’t>onne forme ’”. Le rapport d’organe du langage à l’être par!ant, M métaphote. Il est encore Mbitat qui, de ce que labitant y fasse parasite, doit

être supposé lui porter le coup d’un téel. Il est évident qu’à” m’exprimes ainsi ” comme sera traduit ce que je viens de dise, je glisse à une” conception du monde ”, soit au déchet de tout discouts. C’eA bien de quoi l’analyRe pourrait être sauvé de ce que son discours le rejette lui-même, à l’édairer comme rebut du langage. C’est pourquoi je pars d’un fil, idéologique je n’ai pas le choix, celui dont se tisse l’expérience instituée pas Freud. Au nom de quoi, si ce 61 provient de la trame la mieux mise à l’épreuve de faire tcnir ensemble les idéologies d’un temps qui e5t le mien, le rejetterais-je ? Au nom de la jouissance ? Mais juAement, c’eCt le propre de mon fil de s’en tirer : c’eA même le principe du dis- cours psychanalytique, tel que, lui-même, il s’articule. Ce que je dis vaut la place oh je mets le discours dont l’analysc se prévaut, pasmi les autses h se pattager l’expérience de ce temps. Le sens, s’il y en a un h trouver, pourrait-il me venir d’un temps auae : je m’y essaie – toujours en vain. Ce n’est pas sans raison que l’analyse se fonde du sujet supposé savoir : oui, certes elle le suppose mettre en questioa le savoir, ce pour quoi c’eA mieux qu’il en sache un bout. J’admire là-dessus les airs pincés que prend la confusion, de ce que je l’élimine. Il seste que la science a démarté, nettement du fait de laisser tomber la supposition, que c’est le cas d’appeler naturdle, de cc qu’elle implique que les prises du corps sur la” natuse ” le soient, – ce qui, de se controuves, entnîne à une idée du réel que je dinis bien être vraie. Hélas I ce n’est pas le mot qui au réel con- vienne. On aimerait mieux pouvoir la prouver Eausse, si par là s’entendait : chue (falsa), soit glissant des bras du discours qui l’étreint. Si moa dire s’impose, non, comme on dit, d’un modèle, mais

J’p ai d6jk perdu pas mal de monde : d’un cceur léger, et prêt à ce que d’autres y trouvent à redire. Ce n’est pas moi qui vaincrai, c’est le discours que je sers. Je vais dire maintenant pourquoi. Nous en sommes au règne du discouts scientiáque et je vais le faire sentir. Sentir de là où se confirme ma critique, plus haut, de l’universel de ce que” l’homme soit moael ”. Sa tnduction dans le discours scientifique, c’ea l’assurance- vie. La morc, dans le dire scienti6que, eR afFaire de calcù1 des probabilités. C’est, dans ce discours, ce qu’elle a de vrai. Il y a néanmoins, de notre temps, des gens qui se refusent à contraEter une assurance-vie. C’eA qu’ils veulent de la mort une autse vérité qu’assurent déjà d’autres discours. Celui du ma1tre par exemple qui, à en croire Hegel, se fonderait de la mott prise comme dsque; celui de l’universitaire, qui jouerait de la mémoire” éternelle ” du savoir. Ces vérités, comme ces discours, sont conteStées, d’être conteRa- bles éminemment. Un autre discours eft venu au jour, celui de Freud, pour quoi la mort, c’eQ l’amour. Q ne veut pas dire que l’amour ne relève pas aussi du calcul des probabilités, lequel ne lui laisse que la chance ináme que le poème de Dante a su réaliser. Q veut dire qu’il n’y a pas d’assu- nnce-amour, parce que qa serait l’assurance-haine aussi. L’amour-haine, c’eCt ce dont un psychaaaly8te même aon laca- nien ne seconnait à juAe titre que l’ambivalence, soit la face unique de la bande de Moebius, – avec cette conséquence, liée au comi- que qui lui est propre, que dans sa” vie ” de groupe, il n’en dénomme jamais que la haiae. Je reachatne d’avant : d’autant moins de motif à l’assurance- amour qu’on ne peut qu’y perdre, – comme 6t Daate, qui dans les cercles de son enfes, omet celui du conjungo sans 6n.

Donc déjà trop de comecestairc dans l’imagerie de ce dire qu’ek ma topologie. Un analyste véritable n’y entendrait pas plus que de faire à ce dire, jusqu’à meilleure à se prouver, tenir la place du réel. La place du dire eR en eEet l’analogue dans le discours mathé- matique de ce céel que d’autres discours serrent de l’impossible dc leuss dits.

Cette dit-mension d’un impossible qui va incidemment jusqu’à comprendre l’impasse propsement logicienne, c’W ailleurs cc qu’on appelle la AruEtuse. * La ~Bure, c’eO le zéel qui se fait jom dans le langage. Bien sîîr n’a-t-elle aucun rappost avec la ” ’t>onne forme ’”. Le rapport d’organe du langage à l’être par!ant, M métaphote. Il est encore Mbitat qui, de ce que labitant y fasse parasite, doit

être supposé lui porter le coup d’un téel. Il est évident qu’à” m’exprimes ainsi ” comme sera traduit ce que je viens de dise, je glisse à une” conception du monde ”, soit au déchet de tout discouts. C’eA bien de quoi l’analyRe pourrait être sauvé de ce que son discours le rejette lui-même, à l’édairer comme rebut du langage. C’est pourquoi je pars d’un fil, idéologique je n’ai pas le choix, celui dont se tisse l’expérience instituée pas Freud. Au nom de quoi, si ce 61 provient de la trame la mieux mise à l’épreuve de faire tcnir ensemble les idéologies d’un temps qui e5t le mien, le rejetterais-je ? Au nom de la jouissance ? Mais juAement, c’eCt le propre de mon fil de s’en tirer : c’eA même le principe du dis- cours psychanalytique, tel que, lui-même, il s’articule. Ce que je dis vaut la place oh je mets le discours dont l’analysc se prévaut, pasmi les autses h se pattager l’expérience de ce temps. Le sens, s’il y en a un h trouver, pourrait-il me venir d’un temps auae : je m’y essaie – toujours en vain. Ce n’est pas sans raison que l’analyse se fonde du sujet supposé savoir : oui, certes elle le suppose mettre en questioa le savoir, ce pour quoi c’eA mieux qu’il en sache un bout. J’admire là-dessus les airs pincés que prend la confusion, de ce que je l’élimine. Il seste que la science a démarté, nettement du fait de laisser tomber la supposition, que c’est le cas d’appeler naturdle, de cc qu’elle implique que les prises du corps sur la” natuse ” le soient, – ce qui, de se controuves, entnîne à une idée du réel que je dinis bien être vraie. Hélas I ce n’est pas le mot qui au réel con- vienne. On aimerait mieux pouvoir la prouver Eausse, si par là s’entendait : chue (falsa), soit glissant des bras du discours qui l’étreint. Si moa dire s’impose, non, comme on dit, d’un modèle, mais

+

du propos d’articuler topologiquement le discours lui-même, c’eR du défaut dans l’univers qu’il procède, à. condition que pas lui non plus ne prétende à le suppléer. De cela” séalisant la topologie ”, je ne sors pas du fantasme même à en rendre compte, mais la recueillaat en fleur de la mathé- mathique, catte topologie, – soit de ce qu’dle s’inscrive d’un discours, le plus vidé de sens qui soit, de se passer de toute méta- phore, d’être métonymiquement d’ab-sens, je con6rme que c’eCt du discours dont se foade la réalité du fantasme, que de cette réalité ce qu’il y a de réd se trouve inscsit. Pousquoi ce réel ne serait-ce pas le nombre, et tout cru après tout, que véhicule bien le langage ? Mais ce n’est pas si simple, c’est le cas de le dire (cas que jc me hâte toujours de conjurer en disant que c’W le cas). Car ce qui se psofèse du dhe de Cantor, c’est que la suite des nombres ne représente rien d’autre dans le transfini que l’inacces- sibilité qui commence au deux, par quoi d’eux se constitue l’bnumé- rable k ï in6ni. Dks lors une topologie se nécessite de ce que le ~ ne lui revienne que du discours de l’analpse, pour ce discours, le conhs- mer, et que ce soit de la béance que ce discours ouvre k se refermer au-de4 des autres discouts, que ce réel se trouve ex-sBter. C’eCt ce que je vais faire maiatenant toucher.

Ma topologie n’ek pas d’une subCtance à poser au-delà du réel ce dont une pratique se motive. Elle n’e5t pas théorie. Mais elle doit sendre compte de ce que, coupures du discours, il y en a de telles qu’elles modi6ent la ftsuâure qu’il accueille d’origiae. Ce5t pure dérobade que d’en extérioriser ce réel de ~dards, Ctandards dits de vie dont primeraient des sujets dans leur exiueace, à ne parler que pour expsimer leurs sentiments des choses, la pédanterie du mot” affe& ” n’y changeant rien. Comment cette secondarité mordrait-elle sur le primairc qui Ià se subWtue h la logique de l’inconscient P Serait-ce eff’et de la sagesse qui y interviendra ? Les Ctandards k quoi l’on secourt, y contredisent ju5temeat. Mais k argumenter dans cettc banalité, dEjà l’oa passe à la théo-

logie de l’êtze, à la réalité pspchique, soit h ce qui ne s’avalise ~ytiquement que du fantasme. Sans doute l’analyse même rend-elle compte de ce piège ec glissement, mais n’eA-il pas assez grossier pour se déaoncer partout où un discours sur ce qu’il y a, déchatge la responsabilité de le produire. Car il faut le dire, l’incoascient M un fait en tant qu’il se sup- porte du discours même qui l’établit, et, si seulement des analyAes sont capables d’en rejeter le fardeau, c’e8t d’éloignes d’eux-mêmes la promesse de sejet qui les y appelle, ce à mesure de ce que leur voix y aura fait eBet. Qu’on le seate du lavage des mains dont ils Hoigneat d’eux le dit transfert, à refuser le surprenant de l’accès qu’il oH’re sur Pamour.

A se passer dans son discours, selon la ligne de la science, dc tout savoir-faire des corps, mais pour un discours autre, – l’ana- Ipse, – d’évoquer une sexualité de métaphore, métonpmique h souhait par ses accès les plus commuas, ceux dits pré-génitaux, à lire extra –, prend 6gure de révéler ls torsion de la connaissance. Y serait-il déplacé de faire le pas du réel qui cn rcnd compte k le traduire d’une absence situable padaitement, ceùe du” rapport ” sexucl dans aucune mathématisation ? ’

Ce5t ea quoi les mathèmes dont se fonnule en impasses le mathématisable, lui-même h dé6nir comme ce qui de séel s’en- seigne, sont dc nature k se coosdonner 4 cettc absence pxise au tQl.

Recourir au pafkut, à l’hommoinsue, soit aux impasses de la logique, c’eCt, à montrer l’issue hors des á8ions de la Mondanité, Eaiïe fixion autre du réel : soit de l’impossible qui le 6xe de la ~&xre du langage. C’e5t aussi bien txacer la voie dont se re- trouve en chaque discours le rEd dont il s’enroulc, et zenvoyet ~es mythes dont il se supplée ocàinairement. Mais de là proférer qu’il s’en Eaut du réel quc riea ae soic tout, ce dont l’incideace à l’cndroit de la véritk irait tout droit h apho- risme plus scabreux, – ou, à la prendre d’autte biais, émettre que le réel se nécessite de vérifications sans objct, M-ce là seulemeat Preadre la rdance de la sottise à s’gingler du noumène : soit que

54

+

l’htre fuit la pensée... Rien ne vient à bout de cet être qu’un peu plus je daphnise, voire lauri6ce en ce ” noumène ” dont vaut mieux dirc que pour qu’il sc soutieane, fauc qu’il p en ait plu- sieurs couches... Mon tracas est que les aphorismes qu’au reCte je me contente de préscater en bouton, fassent refleurs des Eossés de la métaphy- sique, (car le noumhne, c’e5t le badinage, la subsimnce futile...). Je parie qu’ils se prouveront être de plus-de-noesense, plus drôies, pour le dire, que ce qui nous mène ainsi... ... k quoi ? faut-il que je sursaute, que je jure que je ne l’ai pas vu tout de suite alors que vous, déjà... ces vésités premières, mais c’e5t le texte même dont se formulent les symptômes des grandes névroses, des deux qui, à prencbe au sérieux le normal, nous disent que c’eR plutôt nosme male. Voilà qui nous ramène au sol, peut-être pas le même, mais peut-6tre aussi que c’eSt le boa et que le discours analytique y fait moins pieds de plomb.

Mettons en train ici l’aHaire du sens, plus haut promise de sa di8érence d’avec la signification. Nous permet de l’acczocher l’énormité de la condensation entre ” ce qui pense ” de notre temps (avec les pieds que nous venons de dire) et la topologie inepte k quoi Kanc a donné coxps de son propre ktablissement, cdui du bourgcois qui ne peut ima- giner que de la transcendance, l’e5th6tique comme la dialeBique. Cette coadeasation en cEet, nous devons la dise à entendre ’ au sens analytique ”, selon la formule repxe. Quel eQ ce sens, si juCtement les éléments qui s’y condensent, se qualifient univo- quemcat d’une imbécillité semblable, voise sont capables de s’en targuer du côté de” ce qui pense ”, le masque de Kant par contre paraissant de bois devant l’insulte, à sa réflexion près de Sweden- botg : autrement dit, y a-t-il un sens de l’imbécillité ? A ceci se touche que le sens ne se produit jamais que de la tra- du8ioa d’un discours ea un autre. Pourvus que nous voilà de cette petite lumière, l’antinomie tressaille qui se produit de sens k signification : qu’un faible sens vienne k surgir h jour rasant des dites” critiques ” de la reson pute, et du jugemeat (pour la raison praùque, j’en ai dit le folâtte

en le mettant du côté de Sade, lui pas pIus dr6le, mais logique), – dès que leur sens donc se lève, les dits de Kant n’ont plus de signi- 6cation. La signi6cation, ils ne la tiennent donc que du moment oh ih n’avaient pas de sens, pas même le sens commun. Ceci nous édaire les ténèbres qui nous céduiseat aux tâtons. Le sens ne xnanque pas aux vaticinations dites présoccatiques ; impossible de dire lequel, mais pasyscnt. Et que Freud s’en pour- lèche, pas des meilleures au reÀe puisque c’eCt cVEmpédode, n’importe, il avait, lui, le sens de l’orientation; ga nous sufïit k voir que l’interptétatioa eCt du seas et va contre la significatioá. Oraculaire, ce qui ne surprend pas de ce que nous savons liet d’oral à la voix, du déplacement sexuel. C’e5t la misère des hiRoriens : de ne pouvoir lire que le sens, là où ils n’ont d’autre principe que de s’en remettre aux documents de la signi6cation. Eux aussi donc en viennent à la tnnscendance, celle du matéualisme par exemple, qui, ” hiRorique ”, l’e5t hélas I l’eR au point de le devenir irrémédiablement. Heureusement que l’aaalyse eCt là pour regonfler l’hiltoriole : mais n’y parvenant que de ce qui ~ pris dans son discours, dans son discours de fait, elle nous laisse le bec dans l’eau pour ce qui a’eR pas de notre temps, – ne changeant par là rien de ce que l’honnêteté force VhiAorien à seconnaitre dès qu’il a à situer le moindre saysent. Qu’il ait charge de la science de l’embarras, c’eR bien l’embarrassant de son apport à la science. Il importe donc à beaucoup, à ceux-ci comme k beaucoup d’autres ?, que l’impossibilité de dixe vrai du réel se motive d’un mathème (l’on sait comment je le déánis), d’un mathème dont se situe le nppott du dire au dit.

Le mathème se profère du scul rEel d’abord reconnu dans le langage : à savoir le nombse. Néanmoias l’hi5toire de la mathE- matique démontre (c’ek Ïè cas de le dire) qu’il peut s’étendre k l’intuitioa, à condition que ce terme soit aussi chktré qu’il se peut de son usage métaphorique. Il y a donc là un champ dont le plus fiappant ek que son déve- loppement, à l’encontre des tetmes dont on l’absosbe, ne procède pas de généralisation, mais de cemaniement topologique, d’une rétroaction sur le commencement telle qu’elle en e8ace l’hiftohe.