L’analyse avec fin

« Oui… Faites une analyse, mais sortez-en ! »
Si cette injonction d’Henri Ey engage à faire une analyse, elle désigne simultanément, dans la ligne du Freud de 1937, le piège de l’analyse sans fin. Ce piège renvoie à la nature même du transfert : sur son versant hypnotique, il fixe et aliène, au risque d’enfermer dans la répétition ; sur son versant anti-hypnotique, il déplace et libère. L’aptitude à s’engager dans le transfert fait autant question que la capacité à s’en affranchir. Deux interrogations, qui en s’imposant à l’analyste « dès le début », dès la première rencontre, mobilisent son rapport intime à sa propre psychanalyse, à la manière dont lui-même a négocié l’ambiguïté du transfert. De quels moyens dispose-t-il pour éviter le piège et engager une dynamique du transfert qui conduise la cure à son terme ?

Auteur : Jean-Louis Baldacci

Collection Petite bibliothèque de psychanalyse
Parution : 14-09-2016


Sommaire

I – Entrer en analyse, les deux faces du transfert

  • Le consentement éclairé et l’indication de traitement psychanalytique

II – Le contre-transfert

  • Devenir analyste, entre identification et sublimation
  • Contre-transfert et désir de l’analyste
  • Processus théorisant et processus analytique

III – La rencontre analytique

  • La rencontre analytique, proposition d’un parcours
  • Les fonctions de la consultation psychanalytique

IV – Deux figures cliniques de la rencontre

  • La bonne personne
  • L’analyse et rien d’autre

V – Deux références métapsychologiques nécessaires

  • Parricide et phobie de la pensée
  • Phobie de la pensée et épreuve d’actualité

VI – Les conditions de sortie du transfert

  • Le paradoxe de l’interprétation
  • Sublimation et processus de pensée

VII – Sortir de l’analyse