Les travaux forcés de la répétition

Obsessions, addictions, compulsions

La répétition a un double visage. Synonyme du transfert, elle permet aux formations de l’inconscient d’être là in praesentia, d’actualiser la violence de la chose psychique sans quoi il n’y aura jamais d’analyse possible. On ne peut tuer son père in absentia… la formule de Freud vaut pour tous les désirs inconscients. Leur déliaison, leur analyse, leur interprétation suppose qu’ils s’incarnent, qu’ils trouvent dans la situation analytique l’occasion de prendre chair.

Mais la répétition (à l’image de l’addiction, de l’obsession) peut aussi ne plus répéter qu’elle-même, tel un disque rayé qui n’arrive jamais à passer au sillon suivant. Rythme délétère d’une répétition qui devient compulsive, sans issue, jusqu’à condamner l’analyse à devenir interminable. Comment répondre à un tel défi ? Comment faire ce pas de côté qui sort la roue de l’ornière ?

Sous la direction de Jacques André, Catherine Chabert

Avec Jean-Louis Baldacci, Maïa Guinard, Catherine Matha, Mathilde Saïet, Gérard Szwec.
Collection Petite bibliothèque de psychanalyse, PUF.
Parution : 4 mars 2015


Sommaire

  • « Une âme en peine », Jacques André
  • « Obsessions, addictions, compulsions : contraintes narcissiques et fantasme d’inceste », Catherine Chabert
  • « Compulsion à danser, compulsion à fantasmer », Maïa Guinard
  • « Épreuve d’actualité et compulsion de répétition », Jean-Louis Baldacci
  • « Transfert et répétition : les empreintes de la perte et leur mise en représentation », Catherine Matha
  • « Les travaux forcés de la répétition autocalmante », Gérard Szwec
  • « L’objet trouvé, ou les destins d’une création », Mathilde Saïet