mercredi 14 décembre 2011
à 10h55
- par P. Valas
Oui Freud etait un névrosé (comme vous, comme moi aussi bien), il ne s’en cache pas.
Non le freudisme n’est pas un pan-sexualisme, mais un a-sexualisme. Vous confondez le sexuel et le génital, ce qui est à distinguer.
Non la psychanalyse n’est pas une science, c’est la pratique d’un discours qui fait lien social, et dont on peut espèrer qu’elle puisse permettre de retrouver dans le parler (car son seul moyen c’est la parole), ce qu’il faut de jouissance pour que l’histoire continu. Car justement ce que Freud met à jour, c’est l’importance de la jouissance dans la marche du monde.
C’est en référence à cette jouissance, que vise le désir (via les pulsions) qui amène Freud à redéfinir l’impossible du rapport au sexuel chez les humains. C’est là qu’il se sépare de Jung, qui lui abrase cette dimension dans une notion de vague intérêt pour le monde, ouvrant la voie au fleuve de boue de l’occultisme. Même Jung, a reconnu que le terme de psychanalyse appartenait au freudisme, et que pour ses propres travaux il ne faisait plus usage de ce terme.
Non Freud n’a pas inventé l’Oedipe, il l’a emprunté à la mythologie (en connaissance de cause). Mais au moins Lévi-Strauss, dont vous ne pouvez pas contester qu’il s’y connait en mythe, affirme sans la moindre ambiguïté que Totem et tabou, est bien l’invention par Freud du seul mythe moderne.
Freud avait des difficulté avec sa famille. Pas plus ni moins que tout le monde. Il ne se cachait pas d’être un petit bourgeois pas à la page, ce qui ne l’empêchait pas de protester, contre ceux qui font toujours peser sur les épaules des plus démunis les charges du besoin en les exploitant.
Les nazis, ne s’y sont pas trompés, qui ont brûlé les livres de Freud en 1933.
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