mardi 6 septembre 2011
à 23h07
- par Christian Dubuis Santini
Lacan dit tous prolétaires il ne dit pas tous capitalistes car la plus-value marxienne, dont s’extrait le plus de jouir, fonctionne tout autant pour le capitaliste que pour le prolétaire, c’est l’objet-cause du désir, l’objet petit a.
En permettant au sujet l’accès à son inconscient, Lacan l’oriente justement à devenir un « pas-tout prolétaire », un parlêtre singulier qui, en tant que sujet divisé, n’a plus que deux manières de nier le « tous prolétaires » :
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– soit par le recours patriarcal, et donc un retour massif au discours religieux, (de l’extension de l’islam au catholicisme intégriste en passant par l’obscurantisme new-age ou le bouddhisme occidental, sans oublier la père-version protestante où c’est un péché d’être pauvre…)
– soit dans la pure continuité du discours lacanien, en prenant conscience que son manque est déjà un effet de la structure, et donc qu’il lui est possible de soutenir sa position de « désirant », de n’être « pas-tout » déterminé par les objets « plus-value »…
La puissance du discours psychanalytique ne se situe-t-elle pas dans l’énonciation même des psychanalystes qui en sont les dépositaires, dans l’écart qu’ils ont à assumer entre énonciation et énoncé ?
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