07-01-1914 Lou à Freud

Göttingen 7.1.1914

Kjære Professor, C’est de tout cœur que je réponds à vos vœux si affectueux. Je vous souhaite toutes sortes de bonheurs pour vous et les vôtres. Pour moi vient de s’écouler une année où ce qu’il y a de meilleur est si étroitement lié à votre personne que je ne pourrai jamais me la remémorer sans répéter en moi-même « Merci! ».

Ci-joint vous trouverez une relativement jeune personne 23, à propos de laquelle je vous avais déjà écrit en novembre de Berlin que je n’avais plus avec elle que des rapports très lointains. Mais puisque vous insistez, je vous l’envoie — non sans des sentiments mêlés. Mais par ailleurs avec les souvenirs les plus chaleureux de votre

Lou Andréas.

23. Lou A.-S. elle-même, sous forme d’une photo vieille au moins d’une douzaine d’années et qui a pu être faite à Berlin, avant l’immigration à Göttingen en 1903. Peut-être s’agit-il de la photo dont Rilke disait le 18 Januar 1904: “Ce portrait est très ressemblant pour ce qui concerne plusieurs de tes heures -mais pas pour toi tout entière ; je dirais : peu de temps avant des heures pas bonnes, tu pourrais ressembler à cela. J’imagine que tu as dû déjà changer depuis.