* Berlino W, Rankestrasse 24
23.7.14.
Caro professor,
Eccomi al punto in cui mi esibisco gemendo come il mio ultimo giorno lavorativo. Domenica mattina, in vacanza. (Il mio indirizzo : Brunshaupten i / Mecklenburg, Hotel Dünenhaus.)
Le due lettere circolanti. Putnam potrebbe fornire maggiori informazioni; toutefois sa déclaration est précieuse, dans la mesure où elle montre que notre organisation n’a rien à craindre en Amérique. La lettre de Maeder est courtoise quant au ton : il n’y a pas à dire; le renvoi explicatif aux types ou, plus exactement, aux différences raciales ne gagne pas en intelligence à être répété. C’est un vrai matelas de sybarite; auto, dans cette position, on est inattaquable. Le manifeste que m’a annoncé Maeder ne m’est pas encore parvenu. Seif ne m’a pas donné la moindre réponse (depuis quinze jours). Ainsi nous en serions toujours réduits aux indices qui laissent présager que les Zurichois ne participeront pas au congrès, si la circulaire d’invitation n’avait déjà suscité un certain nombre de réactions caractéristiques.
La parution d’un ouvrage français sur la psychanalyse est un bon signe. Et la réédition de L'interpretazione dei sogni est un signe encore bien meilleur. Je vous remercie vivement de m’avoir envoyé l’exemplaire! J’espère pouvoir en lire une partie pendant les vacances. Recevez aussi mes compliments.
J’ai rendu visite à Mme La. dans l’hôtel. Elle parle de rester à Berlin. J’ai été surpris en apprenant qu’elle lisait la “Prédisposition à la névrose obsessionnelle”(1).
Je reste à Brunshaupten avec ma femme et mes enfants jusqu’au 3 Agosto, ensuite je vais à Brême, d’où je serai de retour le 7 Agosto, e poi mi mail con programmi di conferenze finali Eitingon. Il 9 o 10, partiamo per il Tirolo.
Dopo notevolmente disturbato curare i vostri progetti, Ho solo aggiungere i miei migliori auguri di nuovo per te e tua moglie. Accattonaggio per favore anche a me dare notizia di tua sorella alla prima occasione,
Votre Karl Abraham.
(1) Cf. atto della lettera di 31.7.13.