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Cette page propose divers textes contribuant à approfondir certaines questions, leurs présences est plus où moins persistantes selon l'évolution de nos connaissances.                                          
  de J M  VAPPEREAU  son site
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"L'amour du tout" http://www.eetopologie.org/publications/adt/argument4/adt_cdr_global_arg4.html  
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"Seuls les idiots se précipitent où les anges redoutent de s'aventurer"   http://www.elm.qc.ca/Publications/seuls_les.html  
- Comments on the Sokal affair    http://www.apres-coup.org/archives/articles/vap_sokal.html 
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Psychanalyse et science , du fondement de l'analyse. http://www.apres-coup.org/archives/articles/vap_analyse_et_scie.pdf    
-Reportage auprès de JMV par M SAUVAL, M BENITEZ, A PERNICONE  http://www.fort-da.org/vappereau.htm   il faut (hélas et encore !) un mot de passe ????
-La science et la véritéJ. Lacan  Séminaire du 1 décembre 1965, l'Objet de la psychanalyse
-nouveaux symptômes ? http://www.easypsy.com/  symptômes 
de Philippe QUEAU  quelques textes....
-Le virtuel et la grâce http://www.chairetmetal.com/cm04/queau.htm 
-Vers un domaine public mondial de l'information, http://severino.free.fr/archives/copieslocales/versundomainepublicmondial.html 
-l'université de l'universel, http://perso.club-internet.fr/nicol/ciret/locarno/loca5c3.htm 
-CyberTerre et noosphère, http://perso.club-internet.fr/nicol/ciret/bulletin/b7et8c3.htm 
-un texte personnel en réponse au texte "critique de l'humanisme" de F. COLLAO (04/00) ci dessous
de Jean ALLOUCH :   entretien avec Jean ALLOUCH   ces trois articles sont publiés par http://acheronta.org/  il faut -encore- un mot de passe !?
                           l'intensification des plaisirs               et        Jacques Lacan s'analysant    
- interview de Jean ALLOUCH (ELP) à consulter sur le site Oedipe (05/00) http://www.oedipe.org/  de très bons articles à lire sur ce site.
-du cross cap par JP PETIThttp://www.jp-petit.com/Extensions/acuspi/acuspi.htm  un opposant  bien utile....
                                             http://www.jp-petit.com   topologie  et plus.... de l'humour !
la structure, Liliane FAINSILBER, http://perso.wanadoo.fr/liliane.fainsilber/pages/structure.htm 
- Alain COCHET   Lacan géomètre   http://www.elm.qc.ca/Parutions/Geometre_Cochet.html  une topologerie !
                                                           Nodologie Lacanienne Editions l'Harmattan  Nouveau 2002/2003
-"liens hypertextes": http://hypermedia.univ-paris8.fr/jean/articles/discursivite.htm       épistémologie 
-un texte sur la formule de l'évolution (qu'en faire!) (05/00)   une structure d'arbre  ....sans cycle ? vision Chrétienne et Scientifique !
-l'essence du  néolibéralisme, cette utopie, en voie de réalisation d'une exploitation sans limite; 
de P. BOURDIEU
  http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/Bessneol.html 
Une chronique panique  article de Enrique PARDO  ,  Panthéatre, voir également HEPHAISTOS 
-le virtuel http://www.ina.fr/Livre/index.htm   et   http://inconscient.net   et http://www.chairetmetal.com/queau2.htm 
 -le virtuel vu par la psychanalyse  BING,GILSON, DESROCHES      LE VIRTUEL ?

Pascal Elie GAONAC’H                           

mailto:gaogoa@free.fr

 

gaogoa.free.fr

 

Fernando COLLAO

                                           

Bonjour,                                                                      

                                                                            L’indiscret                                                                          

 

Ce texte a été écrit en réaction à la lecture du texte de Fernando COLLAO (http://jurarevolution.homestead.com/) , avec la conscience qu’une opportunité novatrice était offerte  par le lieu qu’il créait sur Internet hors circuit universitaire où savant. Un lieu où des échanges et des interconnexions d’idées pourraient s’affronter, et peut être essaimer. Vu le caractère vaste des propos avancés, j’ai cru intéressant de mentionner les auteurs fréquentés ces dernières années et auxquels le lecteur pourra se référer  utilement pour trouver une matière plus étoffée et des propos plus cohérents..

 

 

 

Voici quelques réflexions suite à ton texte critique de l’humanisme. Tout d’abord ce n’est  pas une réponse  mais plutôt une réaction,  vu la dimension de ton  texte, j’admire qu’on puisse rassembler autant d’éléments et les articuler.

Donc ce à quoi je peux contribuer c’est de discuter tel où tel point, d’autant que la rhétorique que tu déploies  procède de thèses et donc que certaines de ces thèses me sembles soit réfutables soit pas exactement « modernes ».Je ne discuterai donc que des points sur lesquels j’ai un  modeste avis.

Tout d’abord je me démarque d’un certain type de langage très codé, celui de la philosophie, je ne suis pas, mais pas du tout « philosophe » et je trouve que le discours philosophique participe soit de la langue de bois, soit du langage d’initié (même si j’en emploi vaguement la terminologie). Non pas qu’il ne s’y dise rien d’intéressant mais c’est un langage je dirai de classe qu’il ne m’est  pas facile d’utiliser.

 

Aussi d’entrée se pose la question de savoir de quoi tu parles, et à quel modernisme tu te réfères, est-ce la modernité ?, où à la confrontation entre moderne et ancien dans les lettres, dans l’art, dans l’esprit du temps.. ?.

 

Parler de la technologie, c’est parler de l’outil  (et des machines) empirique ;  fait à partir et dans la relation à  l’ouvrage . Soit parler de l’invention du génie créateur, l’ingénieur, dans une culture donnée, qui à une vision de l’objet ;  soit parler des retombées, de l’application d’une connaissance à caractère scientifique dans ses méthodes, ses protocoles, son savoir construit, vérifié (comment et à quel prix). Alors  la science est référée à de nombreux domaines : science dans l’alchimie, dans la théologie, dans la médecine.. et dans notre temps sciences liées à l’hégémonie de la pensée occidentale s’exposant dans la technologie particulièrement. Cette pensée veut aussi s’imposer dans la politique (notion de démocratie, de droit de l’homme, d’humanitaire..) et dans de nombreux domaine où s’exerce une forme de rationalité (économie, défense, santé…).

 

Jusqu’à peu il me semble, et ce n’est pas étranger à des esprits dit modernes, la théorie globale était assurée par Dieu (x). Et la science quand elle dit s’en éloigner, aspire à produire une théorie générale des champs, une théorie contre une théologie ! Mais à ma connaissance elle ne la produit pas, même si ces dernières années ont accouché d’une formule de l’évolution que j’aimerai bien me voir commentée. Nous avons aussi sur nos rayons une théorie quantique, une théorie du bing bang et je dois être très sous informé.

Ceci pour dire que cette pensée de la théorie globale me semble avoir à faire avec la pensée religieuse, eschatologique, donc une question sur les fins dernières, bien sur l’axe de la pensée orthonormée, de la création première et de la fin des temps.

 

Je crois discerner en toi l’intention de prêter une finalité, bonne de surcroît, au cumul technologique. Ne s’agit-il pas plutôt d’un effet de décharge, de poubelle, de déchets dont il faut bien faire avec, depuis le temps que ça dure, et ça deviendra de plus en plus encombrant. Les logiques de la technologie ne visent qu’une chose : l’accumulation d’objets et l’éradication de l’homme. Et ça touche un certain rapport de l’être à l’objet (dois-je dire du sujet à l’objet !) en tant que ce dernier l’encombre et qu’il s’y perd, du fait de cette position dans l’espace. Et que cet objet s’il n’apporte pas quelque satisfaction devient objet à éradiquer (où à posséder), si difficile à éradiquer comme on le voit dans les massacres où dans la maladie. Ca milite pour et contre l’argument de l’inscription ( ref : en attente d’une inscription !) . Je suis plutôt opposant à l’inscription !

 

 

 

 

 

 Beaucoup plus loin dans ton texte tu parles de progrès technique, mais est-ce progrès où confort ! Car que dit la victime bombardée du fameux progrès technique, je pense que son progrès à elle était de vivre, mieux sûrement ! Et puis ont le voit bien, ce fameux progrès génère autant de maux qu’avant son adoption.

Je pense que nous somme devant un effet de Réel, que nous ne pouvons pas choisir, que quelque chose s’impose, inéluctable. Nul catastrophisme en cela, seulement nous avons dans cela à nous situer, à composer, à traiter du déchet pour n’être pas prématurément déchettisé, ce que nous seront fatalement, car même les religions cultivent les restes de leurs ouailles(voir les reliques).

 

Tu cadres ta vision d’un méta point de vue, opposant le global  au local, l’individuel au collectif pour mesurer la notion de progrès, tu parles au nom de… ?

Mais chaque ‘époque’ a eu son horizon sombre. Les invasions, les croisades, la peste, les persécutions, le colonialisme, les massacres, l’extermination, le sida. Chaque époque renouvelle cet effet de mort. Il y a une notion quasi structurale en cela. Et ce n’est pas  je me répète à mettre sur un compte historique, mais sur un fait de structure, qui lui, subvertit les explications causales. C’est un fait de production !  Le jeu de l’histoire n’est-il pas d’enchaîner les causes et les effets dans la méprise, en y croyant ! On dit que l’histoire se répète ! Cela est certain, et l’erreur est sûrement dans la fureur des hommes, dans leur acharnement ne pas sortir de cette chaîne, à reproduire, avec les meilleurs alibis possibles, l’état de ce monde en croyant, en célébrant l’histoire dans leurs actes quotidiens. Le culte quotidien n’est il pas de : transmettre, comme tu en viens  à le mentionner plus loin, objectif implicite d’une société, donc explicitement et principalement dans une orientation de la sexualité empruntée faussement au modèle animale, modèle éthologique, de références naturalistes, dont nous sommes tous  les intoxiqués par le message filtrés du documentaire animalier dominical.

 

 

 

 

Dans ce monde l’ordre sexuel est enchaîné à l’ordre économique. L’ordre économique et sexuel produisent une aliénation, une difficulté pour le sujet, qui en souffre dans son comportement, dans ses actes, dans ses symptômes. Le nœud, le trou toujours masqué gît dans le fait que la sexualité fait trou dans la vérité et  n’est pas la vérité des sujets comme la coercition sociale l’impose dans sa quotidienneté (la normalisation psychanalytique use pour cela de l’imagerie trompeuse du mythe d’œdipe -qui n’est qu’un fait de structure-, quand aux autres religions de vérités, les tables de la loi parlent) . Si c’est indéniable, ce qui est encore caché, c’est que sur les tables de la loi, il n’y a rien d’écrit. Et ce malaise, ce problème ne peut que ressurgir à tous les niveaux par l’effort infini et sans cesses renouvelé  d’en  masquer la vérité et la portée (dans l’identité a produire, dans la place à tenir, dans le rôle à jouer.., dans la participation à un rituel d’institution ). La vérité ne peut apparaître car elle trouve de la jouissance  à résister au savoir. Et cette jouissance est symptôme individuel où collectif. Symptômes avec lequel chaque être a à faire.

                         

 

                   chaîne fikéenne                              2 triples tores enlacés

 

 

 

En ce sens les intellectuels ont une grande responsabilité par la crédibilité que l’on prête  plus où moins à leurs idées, par l’effet de leur dire et de ce qu’une société leur laisse dire. Car s’il n’est rien inscrit sur les tables de la loi, il n’est pas dit qu’on laissera s’y écrire n’importe quoi, les gardiens du temple sont là.

 

Et une de ces vérité que les occidentés que nous sommes, avons perdue de  vue est que la vérité n’est pas seulement cartésienne, ni déposée dans la logique classique qui rend d’indéniables services, mais qui exclut d’autres approches nécessaires.. Cette logique classique est miroir des croyances d’une société et source d’un malencontreux enchaînement à ce qui dans l’instant fait loi commune, vérité commune, lien, et  détourne de fait d’un essentiel plus difficile à tenir.

Les sociétés traditionnelles où anciennes ont pour traiter cet aspect difficile défini des mythologies, des religions, des cultes où des lieux « sombres » qui étaient le lieu d’évacuation d’un irrationnel. Et cet irrationnel (l’irrationnel n’est pas illogique) n’est pas non sens, ni sans logique, il s’apparente à la logique moebienne qui subvertit la logique classique tout en répondant à son exigence de rigueur.

                                      

 

                                     

 

                                      bande de Moebius

 

 

La pratique de cette logique modifiée, supplémentaire à la logique classique, permet de rendre compte des impasses de la pensée, des impasses et méprises des discours, de la tenue des paradoxes, articule la position du sujet  moderne face à l’impensable et face à sa responsabilité dans le monde. Ceci dans une rigueur certaine, dans une stylisation du discours et de l’écriture.

 

Cette approche ne produit pas de l’utopie, ne propose pas de vision du monde, de nouvelle croyance, elle rase au plus prés dans l’aridité de l’écriture, du dire, du faire, de l’acte, sans duper soi ni autrui. Ce n’est pas un pansement contre la mélancolie, ni l’utopie où l’uchronie d’un monde heureux, mais l’exercice d’une exigence de vérité.

 

Est-il nécessaire de  revisiter les discours périmés, fossilisés et stériles qui n’ont comme perspectives que l’écho de leurs tristes reflets ? Encore faut-il s’orienter pour un « Retour à » à une discursivité  ouverte, vers des discours fondateurs de discursivité. Mais lesquels ?

‘Marx, Freud, Foucault’… ?

 

 

 

Aborder la question de Dieu est fondamentale en regard de la place centrale qu’elle occupe dans les sociétés humaines. Question difficile à évacuer dans une prise de position statutaire  (l’athée, l’incroyant, l’agnostique, l’ignorant). Je crois préférable d’user d’un biais dans un sujet intraitable en participant d’un athéisme théiste. C’est à dire traiter sérieusement de la question de Dieu dans la diversité de ses manifestations et de ses fonctions. La prise de position à ce sujet est –elle utile ? Un point d’incertitude ne peut-il être assumé?  Il est tout autant impossible de démontrer que Dieu existe où qu’il n’existe pas.

Approfondir ce domaine est si nécessaire, qu’à ne pas le faire il devient le point de cristallisation de  l’irrationnel. C’est un lieu considérablement chargé.

 Se débarrasser de l’existence de Dieu pour passer à l’essence c’est me semble t-il faire le chemin inverse de justement ce qui à constitué la société occidentale. Quand Dieu a été relégué dans un coin de l’univers, le monde a pu être le lieu de recherche du savoir, ce qu’interdisait la pratique sacré d’une essence divine répartie dans chaque atome (alors nulle autre explication nécessaire que celle donnée par Dieu(x) ). Ceci supporte l’évolution scientifique et technologique de notre société. Ce qu’aucune autre société n’a développé tant les conceptions religieuses ( et la force des traditions) entravaient une telle audace. C’est donc bien dans le religieux que gisent les clefs des orientations d’une société donnée, d’une conception du monde,

Ce passage de l’essence à l’existence de Dieu (St Thomas) à eu un second effet dans le déclin du discours du maître, sa parole qui jusqu’alors était référée à la voix divine a perdu de son efficace (Cervantès), et cette dégradation culmine dans la société française dans le temps de la Révolution, où le symbole central du pouvoir est décapité. Cet effet suit son chemin dans nos quotidiens où la parole est souvent disqualifiée sauf à trouver son empesage et son carcan dans les champ de la Loi où à naviguer de concert avec la multitude des discours que véhicule notre société d’in communication sous la protection armée de cette même Loi (quand ce n’est pas le corset rigide du discours religieux qui étouffe toute velléité de la pensée, voire les Académies).

Et chacun nous avons maintenant à faire avec cette question de la tenue des discours, de la tenue de la parole, de ses lois. De son efficace, de son sens, de sa portée, en nous et au  delà de nous ; d’autant que nous sommes confronté plus que jamais au discours capitaliste, à son économie de profits, à son intrusion agressive. Il est certain qu’en matière de discours nous sommes devant un problème relativement nouveau  face à la pléthore (des voix) des textes  qui nous sont proposés. Un problème de discernement, de tri, de choix, parfois d’accessibilité, sûrement moins aigu qu’autrefois, nous est soumis. Mais là encore tout dépend du lieu et du temps où nous sommes dans le monde.

Ce qui au delà du sens demeure oublié sont les lois de la paroles.

 Sans pour cela appeler au retour de la voix du Maître. Nous devons faire autrement. Inventer !

 

Aussi placer la vérité dans une nécessité vitale de perpétuation  de l’espèce, de sa conservation, me semble être un aveuglement, voir une tromperie, je dirai que cela est contingent, en tout cas insuffisant. La conduite des hommes contredit souvent de façon flagrante un tel objectif. Quand à la préservation de l’environnement c’est il me semble le sanctuaire des utopistes, et encore le jardin où ils peuvent jouer. Seule une logique économique préservera l’environnement par la valorisation  des valeurs liées à cet espace.

Ce qui  n’implique aucun rejet de la vie, ni aucun goût pour son éradication.

La perpétuation  peut certes être une raison de vivre, mais nullement la seule.

 

 

 

Je ne peux pas commenter la notion de méthode que tu développes car je ne l’ai pas bien saisie. Ce avec quoi je suis d’accord c’est en la circulation des idées, en leurs accessibilités qui parfois, souvent, est vitale. Vitale, car monnaies  d’échanges plus véridiques quand leurs buts ne sont pas démagogiques , manipulateurs, partisans, dogmatiques. En ce sens il peut y avoir développement d’un fraternité respectueuse. Cela va sûrement dans le sens de la vie !  (mais pas nécessairement dans le sens de la reproduction !). 

 

Voici, je pense avoir fait le tour de ce qui était nécessaire de répliquer à ton texte. Il y faudrait sûrement plus de précisions, celles ci seront peut être  à venir.

 

 

                                                 nœud boroméen                                                                                                  

 

 

Paris     Avril 2000

                                                                                                       Pascal

 

 

  Références de lectures : chaque auteur renvoyant à une multitude d’autres auteurs.

 

LACAN. J : les Séminaires, les Scriptats (les écrits)

VAPPEREAU .J.M : Nœud, Etoffe ,Essaim , Lu, son        enseignement, Topologie En Extension  mailto:TEEJMV@aol.com

FOUCAULT. M : son œuvre, et les études foucaldiennes, Tel    dont le texte : Qu’est-ce qu’un auteur ?  édité dans Littoral n° 9

SOURY .P : Chaînes et Nœuds édité par  M. Thomé et C.Léger

ALLOUCH .J : voir le travail de l’ELP sur l’érotologie EPEL

CANGILHEIM . G : La connaissance de la vie, Vrin

 

Pour s’orienter dans LACAN

DOR Joël : Nouvelle bibliographie des travaux de J Lacan, EPEL

EPEL, Index des nom propres et titres d’ouvrage des séminaires de

 J Lacan

           

SIBONI Jacques, les mathèmes de Lacan, Lysimaque

 

Documents d’orientations disponibles bientôt sur le site gaogoa

mailto:gaogoa@free.fr

 

Pour approcher Michel FOUCAULT

ERIBON Didier : Michel Foucault  Flammarion Champ

 

 

 

Illustrations :

J-M. VAPPEREAU, SOURY, le  livre de Kell,

 

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ÉDITORIAL 12, DU 13 SEPTEMBRE 1999

Les darwinistes purs et durs ne sont pas très contents. Le 15 juin 1999, trois chercheurs (le paléontologue Jean Chaline, l'astrophysicien Laurent Nottale et l'économiste Pierre Grou), publient dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences un article, résumé de trois ans de travaux, dans lequel il apparaît que les mutations génétiques correspondant aux sauts d'espèces pourraient suivre une loi mathématique "Tn=Tc+(To-Tc)g-n ". Ce n'est donc plus le hasard qui fixe le moment d'une mutation importante. Et cela remet donc en cause une bonne part de la théorie darwiniste, laquelle, comme le pensent de plus en plus de chercheurs, n'a son utilité mutagène que dans les adaptations internes à une espèce... et encore, peut-être trouvera t'on un jour une loi mathématique qui s'applique à celles-ci!

Que signifie cette formule Tn=Tc+(To-Tc)g-n ?

Tn est la date de mutation, dans lequel n correspond à la position de l'évènement.
Tc est le "temps critique" de la série évolutive considérée (primates, rongeurs, équidés, etc.). Sa valeur est différente pour chaque lignée. C'est la durée au-delà de laquelle ne se produit plus aucune mutation (ramification) sur la lignée considérée.
To est la date de temps zéro, origine de la lignée.
g est le rapport de longueur d'une branche à ses sous-branches. Il est donc constant pour chaque série évolutive (exemples: primates: 1,73 - équidés: 1,3).

Il s'agit donc d'une fractale qui induit que chaque mutation se produit de plus en plus rapidement jusqu'à une limite Tc et se présente de la manière suivante pour chaque série évolutive.

(D'après schéma "Euréka", septembre 1999)

La validité de cette formule a été testée sur cinq exemples: sur le tronc commun (de l'apparition de la vie à la viviparité), les rongeurs (sept mutations), les équidés d'Amérique du Nord (dans ce cas la loi prédit que trois fossiles n'ont pas encore été découverts, correspondant à trois espèces manquantes, en plus des dix existantes), les sauropodes ( cinq mutations) et évidemment les primates avec sept mutations dont six sont connues et dont l'une, dont les traces n'ont pas encore été découvertes mais que les paléontologues estiment à - 10 millions d'années (+/-1,5) et que la formule date à -11 millions d'années.

Voici le tableau en ce qui nous concerne (nous, les primates). En haut les périodes (en millions d'années) estimées par les paléontologues, en bas les résultats du calcul suivant la "formule de l'évolution". On peut remarquer que les écarts sont très faibles.

 
Premier
Primate
Premier
anthropoïde
Proconsul
Ancêtre
commun
(Non découvert)
Australo-
pithèque
Premier
Homo
Homo
Sapiens
Données
-65
(+/-5)
-40
(+/-5)
-20
(+/-2)
- 10
(+/-1,5)
-5
(+/-1)
-2
(+/-0,3)
-0,18
(+/ 0,05)
Calcul
- 66
-37,5
-20
-11
-5,3
-2
-0,2

 

En extrapolant, et avec toutes les réserves possibles, la branche évolutive qui porte le genre humain devrait subir un changement morphologique majeur dans 800 000 ans et voir son évolution stoppée dans 2,3 millions d'années. Je dis, comme les découvreurs, "avec toutes les réserves possibles" car bien évidemment cette loi permet de confirmer le passé mais personne ne s'avancerait à dire qu'elle peut prédire l'avenir. Dieu sait ce qui peut la modifier...

Les trois auteurs concluent en estimant que l'équation qu'ils ont obtenue "semble impliquer l'existence d'un déterminisme sous-jacent à l'évolution au niveau structurel "

Si vous voulez en savoir un peu plus sur cette découverte, procurer vous le numéro de septembre de la revue "Euréka" (commande de numéros anciens au: 0825 825 836).

Quelles peuvent être quelques-unes des conséquences ?

D'abord et comme je le disais en introduction, "le hasard et la nécessité" darwiniste en prennent un sacré coup, ainsi que d'une manière générale le "scientifiquement correct"! Si les mutations majeures déterminantes l'apparition de nouvelles espèces suivent une loi mathématique, exit les mutations hasardeuses dues à des particules cosmiques modifiant l'information génétique. Néanmoins ceci ne remet pas en cause l'hypothèse darwiniste concernant des mutations au sein d'une espèce (sans changement d'espèce), mutations induisant une meilleure adaptation au milieu et donc la survie au sein de ce milieu. Mais même pour ceci, rien n'interdit plus de penser que ce genre de mutation n'est pas totalement et uniquement du au hasard.

Ensuite, cela tendrait à prouver que les mutations sont soit "préprogrammées" dans les génomes, soit que ce génome est "informé" d'une mutation nécessaire. D'accord mais où, comment et par quoi? On peut donc imaginer que les réponses à ces trois questions sont:
- pour "où ?": dans "quelque chose" qui n'a pas encore été découvert dans l'ADN, sans doute au niveau atomique (voir sur le site les articles de Noémi Noha et de Vicenç Solé y Ferré , dans lesquels sont proposées des hypothèses)
- pour "comment ?": quand la réponse à la question précédente aura été trouvé, on peut penser que la réponse à cette question constituera la recherche suivante.
- pour "par quoi ?": Sans doute l'hypothèse de Sheldrake, celle des champs morphogénétiques, représente t'elle l'hypothèse scientifique la plus séduisante. Les croyants diront "par Dieu", les spiritualistes diront "par la conscience collective".

Les réactions ne se sont pas faites attendre (extrait d'un article du Monde): Coppens comme Langaney ne rejettent pas a priori l'introduction des mathématiques dans leurs disciplines. « Cela peut permettre d'y découvrir un certain degré de loi », reconnaît le second. Mais « à condition de ne pas en tirer de conclusion sur l'existence d'une cause susceptible de les sous-tendre ». En ce qui concerne cette étude, « n'importe quel étudiant de deuxième année devrait être capable de dire que cela ne vaut rien », s'insurge André Langaney. « Cela prouve, selon lui, une « absence de critique » inquiétante de la part de l'Académie.

Les tenant du "scientifiquement correct" ont toujours eu des réactions un peu excessives quand de nouvelles découvertes risquent d'apporter une nouvelle lecture de la compréhension des lois qui gouvernent l'Univers!

A-J H.

Site internet de Laurent Nottale "http://www.daec.obspm.fr/users/nottale/ " et son livre "La relativité dans tous ses états" (Hachette)
Lire: "Les horloges du vivant" de Jean Chaline (Hachette)