XVI- La logique du fantasme. 1966-1967
version rue CB
14 décembre 1966 note
(p45->) Parlons de petites nouvelles. Une chose curieuse : la façon dont ce livre est accueilli dans une certaine zone, celle que vous représentez.
Je vais partir d'une question idiote qui m'a été posée, ce n'est pas ce qu'on pourrait croire, je veux dire d'une façon qui me déplairait, j'adore les idiots et les idiotes. Ce que j'appelle idiot est naturel, un idiotisme est quelque chose de naturel, simple et très souvent lié à la situation. La personne n'avait pas ouvert mon livre et me demandait : " quel est le lien entre vos "Écrits " ?
Question qui ne me serait pas venue à l'idée à moi tout seul. Question qui ne pouvait pas me venir à l'idée. Question intéressante à laquelle je fais tout mes efforts pour répondre comme elle m'a été posée. Elle était pour moi source d'une véritable interrogation et pour aller vite, j'y ai répondu en ces termes: que ce qui me semblait faire le lien non à mon enseignement, mais à mes Écrits à quelqu'un qui va les ouvrir c'est ce à quoi de l'ordre de ce qu'on appelle l'identité, chacun est en droit de se rapporter pour se l'appliquer à soi même.
Je veux dire, depuis le stade du miroir, jusqu'aux dernières notations de ce que j'ai pu écrire sous la rubrique du sujet.
Cette année, j’ai cru devoir, parlant de la logique du fantasme, partir de cette remarque qui pour les familiers
d’ici n’a rien de nouveau : que 1e signifiant ne saurait se signifier lui-même.
Ce n’est pas tout à fait la même chose que cette question portant sur 1a sorte d’identité
pour le sujet,
pourrait lui être à soi-même applicable.
Mais enfin pour dire les choses de façon qu’elles résonnent, le départ qui reste un
lien
jusqu’au terme de ce recul est bien quelque chose de profondément discuté
tout au long de ces Écrits et qui s’exprime dans cette formule qui
vient à tout et qui s’y maintient, je dois dire avec une regrettable certitude et qui s’exprime ainsi
" moi je suis moi ". Je pense qu’il est peu d’entre vous qui n’aient pas à lutter pour
mettre cette conviction en branle, quand même l’auraient-ils rayé de 1eurs
papiers, il n’en reste pas moins qu’elle est toujours fort dangereuse. En
effet, il s’engage
tout de suite, la voie où l’on glisse et celle-ci que j’ai signalée à
nouveau cette année qui se pose de la façon 1a plus naturelle, les mêmes qui ont établi cette certitude si
fortement, n’hésitent pas à trancher aussi légèrement ce qui n’est pas
d’eux, Ce n’est pas le privilège des bébés de dire : ce n’est pas moi.
De
même, tout une théorie de la genèse du monde pour chacun qui
s’appelle psychologue, que les premiers pas de l’expérience feront pour
celui qui le vit, l’être infans, puis
ensuite infantile, qu’il fera la
distinction dit 1e professeur de psychologie entre le moi et le non-moi, une
fois engagé dans cette voie il est bien clair que
la question ne saurait avancer d’un pas, puisque
s’engager dans cette opposition comme si elle était considérée comme
tranchable entre le moi et le non-moi avec la seule limite d’une négation comportant en plus le tiers exclu, il est tout à
fait
hors de champ, ce qui est la seule question importante, c’est à savoir
: si moi je suis moi.
Il
est certain qu’à ouvrir mon livre, tout lecteur
sera serré dans ce lien, et que ce n’est pas pour autant une raison pour
qu’il s’y tienne, car ce qui est noué par ce lien lui donne assez
d’occasion de s’occuper d’autre chose, des choses qui s’éclairent
d’être serrées dans ce 1ien et donc de
glisser encore hors de son champ, c’est ce qui
est concevable en ceci : que ce n’est pas sur le terrain de
l’identification elle-même que la question
peut être vraiment résolue. C’est justement à reporter non seulement cette
question,
mais tout ce qu’elle intéresse en particulier, la question de l’inconscient
qui présente, i1 faut le dire, des difficultés qui sautent plus immédiatement
aux yeux. Quant à savoir à quoi il convienne de 1’identifier,
c’est sur cette question de l’identification et non seulement sur le sujet,
que nous employons la référence, la structure et qu’il ne faut pas partir de
que1que chose d’externe, et qu’il faut situer dans le champ de
l’identification, à savoir, la remarque : que
nul signifiant ne saurait se signifier lui-même.
Puisqu’il
s’agit de structure, pour vous expliquer
certains éléments dont ce n’est certes pas ma faute si ce n’est pas à
votre portée, pour que ce soit considéré comme acquis quand je vous parle de
vérité première, je vous fais le choix de ce qu’on appelle un groupe.
Il
s’agit du groupe de Klein pour autant que
c’est un groupe défini par un certain nombre
d’opérations, il n’y a pas p1us de trois, ce qui résulte d’elles se
définit par une série d’égalités très simples entre deux d’entre elles et un résultat qui
peut-être obtenu autrement, c’est-à-dire par
l’un des autres, l’un par l’autre, les deux par exemple.
Symbolisez
par des réseaux, la couleur rose correspond à une seule et même opération,
1e trait bleu également.
Chacune
de ces opération que je peux laisser
dans l’indétermination
C’est comme si on avait rien fait, c’est ce que je veux dire par : l’opération est involutive.
aa
= 0
bb = 0
cc = 0
Si
en faisant se succéder les lettres, l’opération involutive se répète,
chacune est équivalente à : zéro. Zéro par rapport à ce que nous avions
avant, si nous avions : 1 aa, il y aura toujours 1,
Ceci
vaut la peine d’être souligné, i1 peut y avoir d’autres opéra,tions
que ta. négation qui ont ce résultat, supposez qu’il s’agisse du
changement de signe, ce n’est pas pareil que la négation.
ab
= c
ac = b
ac = b
au
début j’aurai moins 1, ayant fait fonctionner le moins 1, ces deux
opérations seront invo1utives et profondément à zéro comme résultat, il
suffit de considérer ce diagramme.
Comme
certaines exigences intuitives qui peuvent être
les vôtres, aimeraient à se mettre quelque
chose sous la dent, je vous propose de vous rapporter à un article paru dans la
revue tes Temps Modernes, sur la structure en
mathématique, qui pourrait être plus étendu mais qui, sous la courte
surface choisie, vous mâche les choses avec un soin extrême, 24 pages
où l’on procède pas à pas. Exercice néanmoins utile pour ceux qui aiment
les longueurs, exercice qui peut vous assouplir à ce groupe de KIein.
Si
je vous le présente, il va nous rendre quelques services si nous partons de la
structure. vous vous souvenez de certains des pas autour desquels je l’ai fait
tourner, assez pour qu’il puisse vous venir à l’idée que le fonctionnement
d’un groupe assez structuré qui pour fonctionner peut se contenter de 4
éléments, lesquels sont représentés ici sur
le réseau qui le supporte par les points sommets où se rencontrent les
arêtes de cette figure que vous voyez inscrite.
(p48->)
Observez
que cette figure n’a aucune différence avec
celle que je vous donne ici rapidement et qui
présente 4 sommet, chacune ayant 1a propriété d’être liée aux 3 autres du
point de vue de la structure, c’est la même. Nous n’aurons qu’à
rejoindre les sommet 2 par 2 pour voir que
c’est la même structure. Le point médian de cette structure n’a aucun
privilège, l’avantage de le marquer autrement est qu’il n’y a pas de
privilège, L’autre figure a encore un autre
avantage, c’est de vous faire toucher du doigt qu’il y a là quelque chose entre
autres, que la notion de relation proportionnelle
pour la couvrir entièrement. Quelque chose fonctionne, d’autres
structures, selon la loi du groupe de Klein, il s’agit pour nous de
savoir si la fonction que j’ai introduite sous les termes comme celui
de la fonction de la métaphore telle que je
l’ai représentée par la structure.
S
est un signifiant en tant qu’il se pose dans une certaine position qui est la
position métaphorique ou de substitution par rapport à un autre signifiant,
venant donc se substituer à S’, quelque chose se produit pour autan( que le
1ien S’ est conservé comme possible à refouler, vient en résulter cet
effet d’une nouvelle signification. Autrement dit ; un effet de signifié,
Deux signifiants sont en cause, deux positions de l’un de ces signifiants et
un élément hétérogène, le l/4 élément de s,
signifié, qui est résultat de la
métaphore, que j’inscris ainsi que S en tant qu’il est venu remplacer,
S’ devient le facteur d’un S parenthèse, que j’appelle l’effet
métaphorique de signification.
Vous le savez, je donne une importance à cette structure pour autant qu’elle est
fondamentale pour expliquer la
structure de l’inconscient, c’est à savoir que dans le moment considéré
comme premier, originel de ce qui est 1e refoulement, il s’agit dis-je, puisque
c’est le mode qui m’est propre de le
présenter, d’un effet de substitution signifiante à l’origine. Origine
logique, et non d’autre chose. Ce qui est substitué a un effet penchant
de la langue qui peut nous permettre de nous exprimer de façon fort vive : le
substitut a pour effet de substituer ce à quoi il se substitue.
(p49->)Il
se trouve que du fait de ces substitutions dans la position que l’on imagine
très à tort, être effacée est simplement substituée, 1a position que je vous
traduis : l’unterdrück de Freud, qu’est-ce donc alors que le
refoulement ?
Si
paradoxal qu’apparaisse le refoulé au
niveau de cette théorie, il ne se supporte, n’est écrit qu’au niveau de
son retour.
C’est
en tant que le signifiant extrait de 1a formule de 1a métaphore vient en liaison dans la
chaîne avec ce qui a constitué le substitut que nous touchons du bout du doigt le refoulé, autrement
dit : le
représentant de la représentation première en tant qu’elle
est liée au fait premier, logique, du refoulé.
Est
ce que1que chose dont vous sentez tout à fait immédiatement le rapport avec la
forme non pas identique, mais parallèle que le signifiant est ce qui représente un
sujet pour un autre signifiant, doit vous apparaître ainsi, la métaphore du
fonctionnement de l’inconscient.
Le
S en tant qu’il ressurgit pour permettre le retour du S’ refoulé, le S se
trouve représenter le sujet de l’inconscient
au niveau de quelque chose d’autre qui est là, ce à quoi nous avons à
f’aire et dont nous avons à déterminer l’effet comme effet de signification et qui s’appelle
le symptôme. C’est à ceci que nous avons
à faire, et qu’il était nécessaire de rappeler pour autant que cette formule à 4
termes, cellule, le noyau où nous apparaît la difficulté propre d’établir
du sujet une logique primordiale comme telle, en tant
que ceci vient rejoindre ce que d’autres auront par d’autres disciplines, pu parvenir à un point de rigueur supérieur, celle de la logique
mathématique, s’exprimant en ceci : qu’il n’est plus tenable
maintenant de considérer qu’il y ait un
univers du discours, II est clair que dans le groupe de Klein, rien n’implique
cette faille de l’univers du discours, mais tien n’implique non plus que
cette faille n’y soit pas, car le propre de cette f’aille dans !’univers
du discours, c’est que si elle est manifestée en certains points de paradoxes qui ne
sont
pas toujours si paradoxaux que ça, je l’ai
dit, le prétendu paradoxe de Russel, n’en est
pas un. Que l’univers ne se ferme pas. Rien n’indique à l’avance une
structure si fondamentale dans l’ordre des références structurantes que le
groupe de Klein ne nous permet pas de saisir d’une façon
appropriée, nos opérations ne nous permettent pas de supporter de que]que façon,
ce qu’il s’agit de supporter, c’est-à- dire en l’occasion, c’est là
ma visée d’aujourd’hui : le rapport que
nous pouvons donner à notre exigence de donner sont statut structural à
l’inconscient
avec le cogito cartésien.
Ce
cogito cartésien, ce n’est pas chose à dire, que de remarquer
Rappelez-vous
le point dont je vous ai signalé l’intérêt
: ce graphe auquel vous
pouvez vous reporter dans mon livre, tel qu’il est développé au niveau de
l’article subversion du sujet et dialectique
du désir.
Qu’est-ce que veut dire ce qui se trouve au niveau de la
chaîne supérieure, et à gauche de ce graphe ?. Nous avons la marque,
ou l’indice : S (A). Je n’ai pas porté assez de commentaires pour qu’aujourd’hui
je n’ai pas l’occasion de faire remarquer qu’il s’agit à cette
place du graphe, S du signifiant en tant qu’il
serait l’équivalent de la présence de ce que
j’ai appelé l’un en trop, qui est aussi ce
qui manque dans la chaîne signifiante pour autant très précisément,
qu’il n’y a pas d’univers du discours. Ceci veut dire qu’au niveau
du signifiant, cet un en trop, qui est du même
coup le signifiant du manque, qui est ce dont il s’agit et qui doit être
maintenu comme essentiel concernant la fonction de la structure,
pour autant qu’e1le nous intéresse bien
entendu, si nous suivons la trace où jusqu’à présent je vous ai tous
emmenés, que l’inconscient est structuré comme un langage.
Dans
un certain lieu, paraît-il, on m’a rapporté que quelqu’un (dont il ne me déplairait pas
qu’il
vienne ici), commence ses cours sur l’inconscient en disant : " s’il
y a quelqu’un pour
qui l’inconscient est structuré comme
un langage,
il peut sortir tout de suite
! "
Je
vais vous dire comment ces choses sont commentées au niveau des bébés. On
m’en a rapporté une : on discute de ceci, de cela”ce ceux gui
ne sont pas d’accord, il y en a un qui a dit : " là comme ailleurs,
il y a les Afreud ".
Avant
mon interview à la radio, une voix anonyme à qui
on a demandé s’il fallait lire Freud, a répondu : " aucun
besoin, il y a la technique.." Freud ce
n’est pas nécessaire de s’en occuper, il y a des endroits où afreud ou
pas on ne s’occupe guère de Freud,
Ce signifiant qui conserve le un en trop de
la chaîne signifiante comme te11e, en tant qu’écrit, est pour nous le
tenant lieu de l’univers du discours, car c’est bien de ceci qu’il
s’agit, il s’agit de ce qui est pour le départ de cette année notre fil
conducteur, que c’est en tant que nous traitons le langage et l’ordre
qu’il nous propose comme structure par le
moyen de l’écriture, que nous pouvons mettre en valeur qu’il en résulte la
démonstration au plan écrit, de la non existence de cet univers du discours.
Si la logique n’avait pas pris les voies qu’e1le
a pris, dans la logique moderne, c’est-à-dire de traiter les problèmes
logiques en 1es purifiant jusqu’à la
dernière limite de l’élément intuitif qui a pu pendant des siècles rendre
si satisfaisante la logique d’ARISTOTE qui de cet élément
intuitif retenait une grande
C’est
donc de cela qu’il s’agit, et qu’est-ce que ça veut dire ce S avec dans la
parenthèse ce A ?. Si ça ne veut pas dire au
niveau où nous en sommes, la désignation par un signifiant
de ce qu’il en est de l’un en trop.
Mais
alors, allez vous me dire, au je l’espère, allez-vous retenir de
dire, car bien sûr puisque toujours nous sommes sur le fil, sur
le tranchant de l’identification, de même que tout naturellement fa bouche
de la personne naïve que vous commencez
d’endoctriner : moi je ne suis pas moi, alors, dit-elle : qui est moi ? Cette
invisible renaissance du mirage de l’identité du sujet, pouvons-nous dire,
est-ce qu’à faire fonctionner ce signifiant de 1’un en trop, nous ne
pourrons pas comme si l’obstacle était visible et comme si nous
mettions dans la circulation de la chaîne ce qui ne peut y entrer, à savoir :
le catalogue, Catalogue des catalogues qui ne se
contiennent pas eux-mêmes, Par conséquent dévalorisant.
Ce
n’est pas de ça qu’il s’agit, car dans la
chaîne signifiant que nous pouvons considérer
comme la série de lettres qui existent en français,
c’est pour autant qu’à chaque instant pour qu’une quelconque de ces
lettres puisse tenir lieu de toutes les autres qu’il faut qu’elle s’y
barre, que cette barre est tournante et verticalement frappe chacune de ces
lettres que nous avons insérées dans la chaîne, la fonction de l’un en trop
parmi les signifiants, mais ces signifiants en trop l’évoquent comme telle
pour peu que nous la mettions hors de la parenthèse,
l’indication
signifiante de 1a fonction de l’un
en trop comme tel est possible non seulement est possible, mais est ce qui va
se manifester comme possibilité d’une intervention directe de la fonction
du sujet, en tant que le signifiant est ce qui représente
un sujet pour un autre signifiant,
Tout ce que nous faisons qui ressemble à ce S (A) ne répond rien moins qu’à
la fonction de l’interprétation.
Va
se juger conformément au système de la métaphore, par l’intervention dans
la chaîne de ce signifiant qui lui est immanent, comme un en plus, un en plus
susceptible d’y produire cet effet de métaphore qui sera ici.
Est-ce
par un effet de signifié comme semble
l’indiquer la métaphore, que l’interprétation opère ? Assurément la formule par un effet de signification
Entendez-bien
que je dis : effet de vérité, qu’il ne
saurait d’aucune façon être préjugé de la vérité
de i’interprétation, je veux dire si l’indice vrai ou faux peut être ou
non la vérité au signifiant de l’interprétation elle-même.
Ce signifiant jusqu’ici n’était qu’un
signifiant en plus, voire, en trop, signifiant de que1que
manque, comme manque à l’univers du discours.
Je
dis que l’effet est effet de vérité. Si je vous ai fait la remarque
dans l’ordre de 1’implication en tant qu’implication matérielle, c’est-à-dire
en tant qu’il existe ce qu’on appelle la
conséquence dans la chaîne signifiant, ce qui
ne veut rien dire. Je vous fais remarquer qu’il n’y a aucun obstacle pour
que ce soit coté de l’indice de vérité, à ce qu’un prémisse soit faux
pourvu qu’une conclusion soit vraie, suspendez votre esprit sur ce que j’ai
appelé effet de vérité, afin que nous puissions en dire plus long sur ce
qu’il en est de la fonction de l’interprétation. Maintenant nous allons être
amenés simplement à appeler, à produire ceci qui concerne le cogito, 1e
cogito cartésien dans le sens où
vous le savez. C’est simple puisque même parmi les gens qui consacrent
à l’œuvre de Descartes leur existence, il reste sur ce qu’il en est de la
façon de l’interpréter, de le commenter, de très larges divergences.
Fais-je
quelque chose qui consisterait, moi, non spécialiste,
à m’immiscer dans ce débat cartésien ? Bien sûr y ai-je autant droit que
tout le monde. Je veux dire que le Discours de la Méthode,
où les Méditations me sont aussi bien
qu’à tous autres adressés !
Qu’il
s’agit de m’interroger
sur la Fonction de l’Ego dans le Cogito, Ego-sum,
il m’est autant permis qu'à tout 1e monde de relever dans la traduction latine que Descartes donne du
Discours de la Méthode en 1644, que dans cette traduction latine,
apparaît si mes notes sont bonnes, apparaît comme traduction du je pense donc
je suis, ergo-sum, apparaît ergo-sum, save existo.
Dans la 2ème méditation, il compare au point d’ARCHIMÈDE ce point dont on peut tellement attendre........
ego sum – ego existe – ce debito ego
sum –
ce
qui pour le psychanalyste a une autre résonance.
(p53->)
Terrain
trop glissant pour qu’avec les coutumes actuelles
on l’applique comme Robbe-Grillet, qui parlant de la névrose obsessionnelle
pour que j’aille loin dans ce sens.
Par
contre, je souligne que ce dont il s’agit pour nous est un certain choix.
Celui que je vais en t’occasion laisser
suspendu, que tout ce que le logicien peut laisser
autour du cogito ego sum, à savoir l’ordre
de l’implication dont il s’agit, si c’est seulement de l’implication matérielle,
vous voyez où ça nous conduit. Si c’est de l’imp1ication matérielle, selon
la formule que j’ai inscrite au tableau,
C’est uniquement dans la mesure où de l’implication (donc) la 2ème
proposition serait fausse, que le tien d’implication
entre les deux termes pourrait être rejeté, autrement dit, l’important est
de savoir si " je suis " est vrai, il n’y aurait aucun inconvénient à ce que
" je pense " soit faux. J’ai dit pour commencer, que
la formule soie recevable en tant qu’implication. « Je pense »
c’est moi qui le dit. 11 se peut que je crois que je pense et que je
ne pense pas. Ça arrive à beaucoup tous les jours, Dans l’implication pure
et simple qu’on appelle implication matérielle, n’exige qu’une chose :
c’est que la conclusion soit vraie,
En
d’autres termes, la logique comportant référence
aux fonctions de vérité et en utilisant le tableau dans un certain ordre de matrice, ne peut définir certaine opération pour rester cohérente avec
elle-même, ne peut définir certaine opération comme l’implication,
qu’à les admettre comme fonction
qui serait mieux nommée comme :
"conséquence",
conséquence qui veut dire ceci : que l’ampleur du champ dans une chaîne signifiante, nous pouvons mettre
la connotation de vérité, nous pouvons la
mettre sur un faux et un vrai ensuite, non pas l’inverse. Ceci nous laisse
loin de l’ordre de ce qu’il y a à dire du cogito cartésien comme
tel dans son ordre propre qui, sans doute implique, intéresse, la constitution
du sujet comme telle, c’est-à-dire complique ce qu’il en est
de !’écriture en cant que réglant le fonctionnement de l’opération logique, le
doit en ceci : que cette écriture ne fait que
représenter un fonctionnement plus primordial de quelque
chose qui à ce titre mérite pour
nous d’être posé en fonction d’écriture, que c’est de là que dépend
le statut du sujet et non son intuition qui est justifié par quelque chose de
profondément caché, à savoir : ce qu’il veut en cherchant cette certitude
sur ce terrain qui est celui du nettoyage de tout ce qui est mis à sa portée
concernant la fonction du savoir, et puis après
tout, qu’est-ce que ce cogito ?. Je pousse mes moutons, c’est une
partie de mon travail, c’est pas le même quand je suis tout seul, ni non plus
quand je suis dans mon fauteuil d’analyste.
Cogito
– je pousse ensemble, cogito – tout ça ça
remue en fin de compte, s’il n’y avait pas ce désir de Descartes qui
oriente de façon si décisive ces cogitations,
le cogito, on pourrait le réduire par je « trifouille », pourquoi Cogito ? Ça
a aussi son sens en latin. Ca veut même dire ;
élaguer. Ce qui pour nous, analystes, a de petites résonances. Ergo sum, aurait peut-être un autre style et d’autres conséquences, on ne sait
pas. Élaguer, au sens d’élaguer, on élaguait peut-être Dieu. Tandis que le
cogito c’est autre chose, mais d’ailleurs, cogito c’est: écrit. si nous
nous sommes aperçus que Cogito ça pouvait s’écrire
(p54->)
"Cogito
ergo sum",
c’est bien là que nous pouvons ressaisir I’intuition si faire saisir le contenu
qui relève de la structure de l’appareil du langage. N’oublions
pas, concernant certaines fonctions en tout, peut-être,
je dis peut-être, que ce sont celles où le sujet ne se trouve pas simplement en position de l’être agent, mais en position de sujet, pour
autant que le sujet est plus qu’intéressé,
mais foncièrement déterminé par l’acte dont
il s’agit.
Les
langues antiques avaient un autre registre : la diathèse, qu’on appelle la
diathèse moyenne c’est pour ça que concernant
ce qui s’appelle le 1angage pour autant qu’il
détermine quelque chose où le sujet se
constitue comme être parlant, on dit : " locnor ",
ce n’est pas d’hier que j’essaie d’expliquer ces choses à ceux qui
viennent m’entendre, qu’ils se souviennent du temps où je leur expliquais
la différence entre celui qui te suivrai et celui qui te suivra. Si ceux qui
se reconnaissent dans cette différence de temps, relative, parce
qu’il n’y a pas de voix moyenne en français
: suivre, veut dire ; sacnor.
Ce
qu’on pourrait dire d’une pensée qui en serait une, une vraie, comment ça
se dirait en latin par la voix moyenne : médiatum.
Peut-être que c’est à l’occasion de ce que fait Ie
psychanalyste quand il interprète que je serai amené à vous le dire, il me
faut encore avancer comme nous le faisons, pas à pas, pour vous donner sur
cette voix une petite indication. Je vous renvoie à quelque chose : à
l’article de Benveniste dans son recueil récent, que nous avons lu dans le
journal de psychologie sur la voix active et la voix moyenne. En sanscrit, on
dit : je sacrifie, de deux façons : on emploie
1a voix active quand pour le verbe sacrifier. C’est quand le prêtre fait
le sacrifice au Brahmâ pour un client. Il y a une nuance. La voix moyenne quand
il officie en son nom. C’est un peu compliqué que je vous avance cela,
ça ne fait pas seulement intervenir la
faille qu’il faut mettre en le sujet de l’énonciation
et l’énoncé, c’est le plus difficile, parce
qu’il y a l’autre qu’avec le sacrifice on prend au piège. Ce n’est pas
pareil de le prendre en son nom ou pour le client, qui a besoin de rendre un devoir à la
divinité et qui va chercher un
technicien.
Je
vais de devinette en devinette.
Où
sont les analogues dans le rapport dit de la situation analytique ? Qui est-ce
qui officie, et pour qui .’ Question qu’on peut se poser, Je ne la pose que
pour vous faire sentir ceci : qu’il y a une fonction de la déchéance
de la parole à l’intérieur de la technique analytique, je veux dire que
c’est un artifice technique qui soumet cette
parole aux seules lois de fa conséquence.
Qu’on
ne se fie à rien d’autre, ça doit s’enfiler
simplement, c’est pas tellement naturel, nous le savons par expérience, les gens
n’apprennent ce métier là pas tout de suite, ou alors il faut vraiment
qu’ils aient envie d’officier. Ça ressemble à un office qu’on demande de
faire au Brahmane quand il a un peu de (p55->)
Ceci
est de nature à nous faire entendre quelque
soit la juste place de nos réflexions qu’en ce qui concerne noire pas cartésien
qu’il ne s’agit pas de réduire, je lui fais sa place suffisante historiquement, il s’agit d’une utilisation qui reste pertinente
d’ailleurs, à savoir : que c’est à partir de là,
du moment où l’on traite la pensée. La pensée avait son passé, ses titres
de nob1esse, personne n’avait songé à faire tourner son rapport au monde
autour du moi. C’est la rançon, le prix,
qu’on a payé, le fait d’avoir jeté la pensée à la poubelle, le cogito après tout, dans Descartes, c’est le déchet. Il le met au panier
ce qu’il a à examiner dans son cogito,
on voit 1e rapport que tout ça a pu avoir dans
ce que je viens de vous avancer, à partir de la formulation écrite de la
nouvelle logique on a énoncé un certain nombre de choses qui
ont 1eur intérêt. Par exemple, ceci : que si
vous voulez nier a et b, je mets la barre de négation et par
convention, c’est ça qui constitue la négation.
L’avantage
de ce procédé écrit est bien connu, est qu’il faut que ça
fonctionne comme une moulinette, pas besoin de réfléchir, ça consiste à écrire
:
a b , cherchez chez Booll à quoi ça correspond ou chez
M. Morgan. Je
![]() |
La différence symétrique, ce qu’on appelle le
complément dans cet ensemble,
j’interprète au niveau des ensembles de la fonction négation. La négation
étant ce qui n’est pas a et b , les deux autres indiffère »ment
remplissent cette f’onction. Nous examinons toutes 1es façons que nous pouvons
pour opérer ce " je pense donc je suis " pour y définir des opérations qui nous permettraient de saisir son
rapport d’abord à sa mise en faux : " je pense et je ne suis pas
", à
une autre transformation qui est possible également et dont vous verrez l’intérêt
brillant quand je vous dirai que c’est !a position Aristotélicienne : je ne
pense pas où je suis, il y la 4ème qui recouvre celle-ci qui s’inscrit
ainsi : |
Ces
cercles symbolisant où je ne pense pas ou je ne suis pas. J’ai
avancé un tel appareil comme étant la meilleure traduction que
nous puissions donner à notre usage du Cogito cartésien pour servir de
point de cristallisation au sujet de l’inconscient, cet envers n’est négation
que par rapport à l’ensemble ou (p56->)
Il faut que nous l’interrogions et le sens de ce Vel qui l’unit et la portée exacte que la négation peut prendre pour nous rendre compte de ce qu’il en est du sujet de l’inconscient, ce qui nous permettra de partir de la logique du fantasme.
note
:
bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire, ou
si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par avance
de m'adresser un
émail.
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