J.LACAN gaogoa
XXII-
R.S.I 1974-1975
version
rue CB
(relue et complétée par Ignacio
Gárate-Martínez à partir d'une
version sonore) note
(voir
note importante en bas de page)
11 février 1975
(p68->) On m'a dit la dernière fois qu'on
n'avait rien entendu. On m'a expliqué depuis que c'est parce qu'on accroche
des magnétophones aux hauts-parleurs. Alors je serais reconnaissant aux
personnes qui, qui sont en train d'en accrocher précisément de les retirer, de
façon à ce que quand même les hauts-parleurs servent à quelque chose. Du même coup, je prierai les personnes qui se trouveraient dans la position de
ne rien entendre de m'en donner un signe, de façon à ce que je ne me fie pas
aux hauts-parleurs et que j'essaie d'élever la voix, car il m'est évidemment
pénible d'entendre, d'entendre la remarque, puisqu'il y a quelques personnes
qui viennent me voir, d'entendre la remarque que j'ai peut être bien raconté
des choses intéressantes, la veille ou l'avant veille, mais que, qu'on y
était, mais
qu'on n'a pas entendu.
Je me réjouis que, qu'aujourd'hui, tout de même, parce que j'ai choisi le mardi-gras
pour venir, qu'aujourd'hui tout de même, les portes ne soient pas trop encombrées.
Ca pourrait m'être une occasion puisque, pour entrer dans les confidences, je
vous avais fait le rapport, le rapport parce que ça m'avait instruit, je vous
avais fait le rapport du fait que j'avais été à Nice, que j'avais accepté n'importe
quel titre, enfin, je dirais que c'est au titre de n'importe lequel que je l'avais
accepté, à ce titre, évidemment pour moi un peu choquant, du "Phénomène
Lacanien", et puis, je vous avais, je vous avais fait remarquer que, qu'en
somme, qu'en somme je l'avais, je l'avais provoqué, mais que ça m'avait instruit
en ceci que, qui est peut-être présomption, que ce que je dis a, a des effets
de sens. Il y semble à mesurer les choses que ces effets ne sont pas immédiats,
mais qu'avec le, le temps que j'y ai mis, et aussi, il faut bien le dire, la
persévérance, puisque, somme toute, pour moi, au moins, il a fallu vingt ans
pour que je les constate, je veux dire que je les enregistre, qu'il m'apparaisse
que ça a eu des effets, et je vous ai dit ma surprise - on ne sait jamais si
une surprise est bonne ou mauvaise, une surprise est une surprise, elle est
hors du, hors (p69->) du
champ du, de l'agréable ou du désagréable, puisqu'après tout ce qu'on appelle
bon ou mauvais, c'est agréable ou désagréable, alors une surprise est heureuse,
disons, ça signifie ce qu'on appelle une rencontre, c'est-à-dire en fin de compte
quelque chose qui vous, qui vous vient de vous. J'espère qu'il vous en arrive
de temps en temps - alors j'ai pu renouveler cette, cette surprise que j'appelle
heureuse, plutôt que bonne ou mauvaise, en allant depuis, depuis que je vous
ai donné, donné congé jusqu'au premier mardi de février, premier, enfin deuxième,
celui où je parle, j'ai fait un petit tour à Strasbourg. Et j'ai pu constater
sans même en être trop surpris, puisque, puisque c'est le groupe de Strasbourg
qui s'en charge, que, que j'avais des effets, des effets de sens en Allemagne.
Je veux dire que les Allemands, des Allemands que, que j'ai rencontrés au groupe
de Strasbourg, j'ai obtenu en fin de compte des questions qui m'ont donné cette
heureuse surprise dont je parlais tout à l'heure.
J'en ai été moins surpris qu'à Nice,
étant donné que c'est, c'est le groupe de Strasbourg qui en prend soin -
non pas que personne ne prenne soin de ce que je dis à Nice,
mais enfin il s'est trouvé, comme ça, que je m'attendais à moins. Il faut dire
que, que dans l'intervalle, je m'étais un peu remonté le moral, et que c'est
peut-être pour ça que, toute heureuse qu'elle fût, la surprise était
moindre à Strasbourg.
J'en ai eu une plus grande, parce que je
viens de passer,
(p70->)
I1
faut tout de même reconnaître les choses comme elles sont,
Bon ! Est-ce que ici, par exemple, il y a
quelqu'un qui sache parce que je ne sais pas si François.Wahl est là,
est-ce qu'il y a quelqu'un qui sache que la Reine Victoria par Lytton
Strachey qui est un auteur bien connu, célèbre, enfin j'avais lu dans son
temps un petit bouquin traduit, si mon souvenir est bon, chez Stock, concernant
Elizabeth et le Comte d'Essex. Est-ce que quelqu'un, ici, est en état
de me dire, comme il y a des personnes qui sont au Seuil, est-ce qu'il y
a, je pense qu'elles pourront peut-être me dire si le Lytton Strachey sur la Reine
Victoria est sorti, est sorti au Seuil traduit? (dans la salle: "Au Seuil,
non") -Comment ? J'entends mal, non? C'est pas sorti? C'est bien emmerdant.
C'est bien emmerdant, parce que je vous aurais recommandé de le lire. Oui, ça
c'est vraiment emmerdant ! Qu'est-ce qui a bien pu me dire... Bon, enfin, je
suis très embêté, parce que ça courait les rues sous la forme d'un Penguin
Book, mais c'est "out of print alors je ne peux pas vous en recommander la
lecture, mais enfin, tous ceux qui pourront mettre la main, parce qu'il y a
quand même des bibliothèques et il y a aussi des livres d'occasion, tous ceux
qui pourront mettre la main sur ce "Queen Victoria" de Lytton
Strachey, je les invite vivement à le lire, parce que à mon retour
d'Angleterre, c'est-à-dire samedi dernier et dimanche, je n'ai pas
pu quitter ce bouquin. Je n'ai pas pu quitter ce bouquin et ça ne veut pas dire
que je vais vous en parler aujourd'hui, parce que il faut que, pour en faire
quelque chose, enfin, qui rentre dans mon discours, il faudrait que, il faudrait
que je le triture, il faudrait que je le torde, il faudrait que je l'essore, il
faudrait que j'en sorte un jus, c'est, j'ai beau y avoir pris plaisir, c'est trop
fatiguant, et puis je n'ai pas le temps.
(p72->)
Néanmoins, ça pourrait, ça pourrait,
me semble-t-il, montrer que, qu'il y a peut-être plus d'une
origine à ce phénomène stupéfiant de la découverte de l'Inconscient. Si le
XIXème siècle, me semble-t-il, n'avait pas été si étonnamment
dominé par ce qu'il faut bien que j'appelle l'action d'une femme, à savoir de
la Reine Victoria, ben, on ne se serait pas rendu compte à quel point il
fallait, il fallait cette espèce de ravage, enfin, pour que, pour qu'il y ait là-dessus
ce que j'appelle enfin, un réveil. C'est un de mes bateaux que le réveil,
c'est un éclair. Il se situe pour moi, enfin, quand ça m'arrive, pas souvent,
il se situe pour moi pour moi, ça veut pas dire que ce soit comme ça pour tout
le monde il se situe pour moi au moment où effectivement je sors du sommeil
j'ai à ce moment-là un bref éclair de lucidité, ça ne dure pas, bien sûr. Je rentre comme tout le monde dans ce rêve qu'on appelle
la réalité, à
savoir dans les discours dont je fais partie, et parmi lesquels j'essaie de
frayer la voie au discours analytique. C'est un effort très pénible.
Je crois que ce livre me semble devoir vous, vous rendre sensible ceci, enfin,
sensible avec un particulier relief, ceci que l'amour n'a rien à faire avec
le rapport sexuel et confirmer que ça part, non pas, je veux dire, de la femme,
puisque justement ce à propos de quoi j'ai vu, j'ai vu qu'une fois de plus,
enfin c'est un point sur lequel même les gens qui me sont le plus sympathiques
je veux dire qui croient devoir me rendre hommage, là flottent, et même déraillent,
il faut bien le dire. Si, si je dis que la femme n'existe pas, c'est évidemment
sans retour, si je puis dire. Mais, une femme, une femme entre autres,
une femme bien isolée dans le, dans le contexte anglais par cette espèce de
prodigieuse
Ca me semble une illustration tout à
fait sensationnelle, et comme tout de même tout ça s'est passé, s'est passé
très vite, et en somme avait déjà enfin franchi ses principaux épisodes
avant la naissance de Freud, ça n'est, il me semble, quand même une raison
pour dire que si Freud n'était pas surgi là enfin, par quelle mystérieuse
rencontre de l'Histoire, tout de suite après cette mise en exercice de ce que
les femmes ont, je ne sais pas si c'est un pouvoir, on est très très fasciné
par des notions, des catégories comme celles-là, le pouvoir, le savoir,
tout ça, ce sont des fadaises enfin, des fadaises qui, qui laissent toute la
place aux femmes, je n'ai pas dit à la femme, aux femmes qui, qui ne s'en
soucient pas, mais dont le pouvoir dépasse sans mesure toutes les catégories.
Bon, enfin, pain à l'âme du (r)and Albert, il est certain que ce que je dis ne
va pas tout à fait dans le sens malgré tout de ce que les femmes puissent, ni
doivent courir leur chance, si on peut appeler ça une chance, dans une espèce
Bon, laissons ça de côté. Laissons ça
de côté parce que c'est un sujet où comme dans le fond Freud lui-même,
je pourrais dire que, que j'y perds mon latin. Ce qui n'est pas une mauvaise façon
de dire les choses. Mais enfin, si ça vous tombe sous la main, j'ai eu le bonheur que une personne qui
était une de celles qui m'avaient invité là-bas,
je veux dire à Londres, qu'une personne me passe ce truc "out of
print", enfin son exemplaire pour tout dire, et je pense que c'est une
lecture que personne ici ne doit manquer, si, si, s'il a je ne sais pas quoi, un
peu de touche, un peu de vibration à l'endroit de ce que je dis. Bon!
Il est évidemment tout à fait
extraordinaire, je passe à un autre sujet, tout à fait extraordinaire de voir
que l'art, l'art-même qui, qui a traité les sujets qu'on appelle géométriques
au nom de ceci que un interdit est porté par certaines religions sur
C'est bien en ça que, qu'il y a quelque chose à redresser: la consistance de
l'Imaginaire est strictement équivalente à celle du Symbolique comme à celle
du Réel. C'est même en raison du fait qu'ils sont noués de cette façon, c'est-à-dire
d'une façon qui les met strictement l'un par rapport à l'autre, l'un par rapport
aux deux autres, dans le même rapport; c'est même là qu'il s'agit de faire un
effort qui soit de l'ordre de l'effet de sens. Qui soit de l'ordre de l'effet
de sens, je veux dire, que l'interprétation analytique implique tout à fait
une bascule dans la portée de cet effet de sens. Il est certain qu'elle porte,
l'interprétation analytique porte d'une façon qui va beaucoup plus loin que
la parole. La parole est un objet d'élaboration pour l'analysant, mais ce que
dit l'analyste, car il dit, ce que dit l'analyste a des effets dont ça n'est
pas rien de dire que le transfert y joue un rôle, mais ça n'est pas rien, mais
ça n'éclaire rien. Il s'agirait de dire comment l'interprétation porte,
et que elle n'implique pas forcément une énonciation. Il est bien évident
que trop d'analystes ont l'habitude de la fermer, j'ose croire, je veux dire
de
Ce que j'essaie de faire ici où, hélas, je bavarde, je bavarde beaucoup, est tout de même destiné à changer la perspective sur ce qu'il en est de l'effet de sens. Je dirais que ça consiste cet effet de sens à le serrer, à le serrer, mais bien sûr à condition que ce soit de la bonne façon, à savoir à le serrer d'un noeud, et pas n'importe lequel.
Je suis très étonné de réussir à substituer, je le crois, cet effet de sens
tel qu'il fasse noeud, et noeud de la bonne façon, à ce que j'appellerai , à
ce que j'appellerai ce qui se produit, enfin, en un point parfaitement désignable,
désignable sur ce noeud-même, ceci dont je ne crois pas du tout participer,
si ce n'est en ce point précis, et qui s'appelle l'effet de fascination.
Car, à vrai dire, c'est ce qui, c'est sur cette corde, c'est sur cette corde
que glissent, enfin, que portent, la plupart des effets de l'art, et c'est le
seul critère qu'on puisse trouver qui le sépare, qui le sépare de ce que la
science, elle, arrive à coordonner. C'est bien en cela qu'un homme de lettres,
enfin, comme je sais pas, un Valéry, par exemple, se contente de rester enfin,
sur ceci qu'il s'agit d'expliquer, sur des effets de fascination, dont quand
même l'analyse, l'analyse est exigible.
L'effet de sens exigible, l'effet de sens exigible du
discours analytique n'est pas Imaginaire,
il n'est pas non plus Symbolique, il faut qu'il soit Réel. Et,
ce dont je m'occupe cette
(p77->)
![]() |
maintenant. Prenez vraiment L'effet de sens, c'est là, |
au joint du Symbolique et de
l'Imaginaire, que je l'ai situé. Il n'a, il n'a en apparence de rapport avec
ceci, à savoir le cercle consistant du Réel, il n'a qu'un rapport, en
principe, d'extériorité. Je dis en principe, je dis en principe parce que
c'est en ceci qu'il est là, mis à plat. I1 est mis à plat de ce fait que nous
ne pouvons pas penser autrement. Nous ne pensons qu'à plat.
Il suffit de figurer autrement ce noeud
borroméen, vous allez voir le tintouin bien sûr que ça va donner, n'est-ce
pas, vous voyez déjà... Ah! C'est ça qu'il y a de merveilleux, c'est que...
Prenons ça comme ça. J'aurais pu bien sûr le prendre de n'importe quelle façon.
|
Vous voyez bien que ce dont il s'agit, c'est de faire que ce noeud soit borroméen. C'est-à-dire que, vous voyez bien les deux qui sont là figurés se séparent aisément l'un de l'autre. Il n'y a qu'une façon et une seule, une seule simple, car il y en a plus d'une de faire qu'il soit borroméen, ce noeud, c'est ceci que je vous |
figure avec toute
la maladresse, qui j'espère, sera dans l'occasion également la vôtre. Parce
que je veux vous en montrer... la difficulté, c'est ceci : vous voyez que du
fait que la troisième boucle que j'ai ajoutée passe, si je puis dire, à
travers les deux oreilles que permet de distinguer le passage de cet élément du
noeud à l'intérieur de ce que j'appellerai le trou de la troisième boucle
Est-ce que il faut nous en tenir là?
C'est-à-dire penser qu'il suffise de trois éléments consistants qui,
dont l'un fait noeud des deux autres. I1 y a déjà ceci que nous posons avec ce
noeud, ceci qui va contre l'image dite de la concaténation, c'est en tant que
le discours dont il s'agit ne fait pas chaîne, c'est-à-dire qu'il n'y a pas réciprocité
du passage d'une des consistances dans le trou que lui offre l'autre,
c'est-à-dire qu'une des consistances au sens commun du terme ne
se noue pas à l'autre, je veux dire, ne fait pas chaîne. C'est en ceci que se
spécifie le rapport du symbolique, de l'Imaginaire et du Réel. C'est en
cela que la question d'abord se pose de savoir si l'effet de sens dans son Réel
tient bien à l'emploi des mots, je dis l'emploi au sens usuel du terme, où
seulement à leur jaculation, si je puis dire, c'est un terme en usage pour ce
qu'il en est des mots. Beaucoup de choses depuis toujours l'ont donné à
penser, mais de cet emploi à cette jaculation, on ne faisait pas la
distinction. On croyait que c'était les mots qui portent. Alors que si nous
nous donnons la peine d'isoler la catégorie du signifiant, nous voyons bien que
la jaculation garde un sens, un sens isolable.
Est-ce à dire que c'est là, à
cela que nous dons nous fier pour que se passe ceci que le dire fasse noeud, à
la distinction de la parole qui très souvent glisse, laisse glisser, et que
notre intervention au regard de ce qu'il est demandé à l'analysant de fournir,
à savoir comme on dit tout ce qui lui passe par la tête, ce qui
n'implique pour autant nullement que ce ne soit là que du bla-bla-bla,
car justement derrière il y a l'Inconscient. Et c'est de ce fait qu'il y ait
l'Inconscient que déjà dans ce qu'il dit, il y a des choses qui font noeud,
qu'il y a déjà du dire, si nous spécifions le dire d'être ce qui fait noeud.
I1 ne suffit pas ce noeud, de l'appeler
du Réel, l'Imaginaire dans ce schéma n'est pas un rond Imaginaire, si le noeud
tient, c'est justement que l'Imaginaire doit être pris dans sa consistance
propre et que, sans doute, puisque ce schéma est ce qui nous presse au moins
par mon intermédiaire, c'est que l'usage du Symbolique n'y est évidemment pas
à prendre comme tout l'indique dans
Il est assez curieux, si nous voulons
donner quelque support
Mais justement, c'est là qu'est le fin
mot de l'affaire, si je
C'est l'emploi de l'écrit:(petit
inversé)
à propos de ce quelque chose qui, dans l'occasion,
s'appelle une variable liée, désignée par la lettre x . Il ex-siste un
x qui peut être porté dans f(x) , c'est-à-dire dans une fonction
de
Ici,
gît le point de flottement par où
on voit que le terme d'Imaginaire ne veut pas dire pure imagination,
puisqu'aussi bien, si nous pouvons faire que l'Imaginaire ex-siste, c'est
qu'il s'agit d'un autre Réel. Je dis que l'effet de sens ex-siste, et
qu'en ceci, il est Réel. Ce n'est pas de l'apologétique, c'est de la
consistance, de la consistance Imaginaire, sans doute, mais il semble qu'il y
ait tout un domaine usuel de la fonction Imaginaire qui, elle, dure et qui se
tienne. Je ne peux dialoguer qu'avec quelqu'un que j'ai fabriqué à me
comprendre, au niveau où je parle et c'est bien en cela que, non seulement je
m'étonne que vous soyez si nombreux, mais je ne peux même pas croire que j'ai
fabriqué chacun de vous à me comprendre. Sachez seulement qu'il ne s'agit pas
de ça dans l'analyse. I1 s'agit seulement de rendre compte de ce qui ex-siste
comme interprétation. L'étonnant est qu'à travailler, si je puis dire, sur
ces trois fonctions, du Symbolique, de l'Imaginaire et du Réel, j'ai, à
distance, fabriqué assez de gens qui n'ont eu qu'à ouvrir, enfin de compte je
ne peux déjà même pas croire qu'il y ait jamais un anglais qui ait fait plus
que ça, de regarder d'un petit peu ou d'ouvrir mes livres, quand ils savent le
français, puisque c'est pas encore traduit, et que quand même il y ait
quelque chose qui leur ait permis d'y répondre. Qu'est-ce que veut dire
qu'il ex-siste une construction dont il faut bien que la consistance ne
soit pas Imaginaire.
(p81->)
I1 n'y a qu'une seule condition qui est tout à fait lisible,
lisible ici au tableau noir, il faut pour ça qu'elle ait un trou. Et c'est ceci
qui nous amène à la topologie dite du tore qui est celle par laquelle depuis
longtemps j'ai été, je ne peux pas dire de mon plein gré, c'est pas de ces choses
qui me soient tellement familières, quoique tout le monde sache bien ce que
c'est qu'un bracelet, simplement ce que je constate, c'est que la topologie
mathématique, celle qui s'intitulant comme telle et constituant l'introduction
de ces rapports au mou, au flou, comme s'exprime mon cher ami Guilbaud au noeud
du même coup, soit quelque chose qui, dans la théorie mathématique me donne
tellement de mal et vous en donnerait tout autant, je dois dire, car je ne vois
pas qu'une théorie des noeuds ait besoin d'en passer par la fonction dite des
filtres, par exemple, ou d'exiger la considération des ensembles, les uns ouverts,
les autres fermés, quand ces termes d'ouvert et de fermé prennent une consistance
Imaginaire, sans doute, mais une consistance toute différente de la pratique
des noeuds.
Le trou dont je parle, qui parait devoir
être mis au centre de ceci, qui me paraît être le point par où nous pouvons décoller
de cette pensée qui fait cercle, cette pensée qui met à plat, obligatoirement
et qui, de ce fait, de ce fait seulement dit que ce qu'il y a là-dedans ( Il s'agit d'un cercle tracé au
tableau ) ,
c'est autre chose que ce qu'il y a dehors. Alors qu'il suffit de l'imaginer, de
l'imaginer comme corde consistante pour bien voir que le dedans dont il s'agit là
et le dehors, c'est exactement la même chose : qu'il n'y a qu'un dedans, c'est
celui que nous imaginons comme étant l'intérieur du tore. Mais justement,
l'introduction de la figure du tore consiste, ce dedans du tore, à ne pas en
tenir compte. C'est bien là qu'est le relief et l'importance de ce qui nous est
fourni.
La dernière fois, à propos de mon noeud, j'ai fait la remarque et j'ai même dessiné la figure de ceci que si nous
partons de l'exigence de faire un noeud borroméen, non pas à trois, mais bien
à quatre, il nous faut supposer ces trois tores indépendants, c'est-à-dire,
c'est-à-dire les dessiner comme ceci (Fig.2) : voilà celui qui est
au-dessus -celui qui est intermédiaire et celui qui est
au-dessous.
Ignacio Gárate-Martínez
me signale, le 19 décembre 2003, l'absence de 3 pages de texte
et 2 de schémas dans cette séance ! La photocopie en ma
possession pour cette leçon s'arrête à la page 14
(haut) ou 81 (bas). complément à RSI pour la leçon du 11 Février 1975
|
début de transposition des pages 15 à 17
(p15->)
Je vous ai figuré la dernière fois comment par une figure qui
est celle d'un troisième, d'un quatrième tore, ces trois ici figurés
indépendants peuvent être noués, peuvent et doivent être
noués, et j'ai même fait allusion à ceci, c'est que dans
Freud, il y a élision de ma réduction à l'Imaginaire, au
Symbolique et au Réel,comme noués tous les trois entre eux, et
que ce que Freud instaure avec son Nom du Père, identique à la
réalité psychique, à ce qu'il appelle la réalité
psychique, nomément la réalité religieuse, car c'est exactement
la même chose, que c'est ainsi par cette fonction, par cette fonction
de rêve que Freud instaure le lien du Symbolique, de l'Imaginaire et du
réel.
Ceux
qui, je l'espère, étaient ici la dernière fois, ont conservé,
je pense, la note, la trace, de la façon simple, de la façon simple
dont ici peut se tracer ce tore, comme bien sûr ici. Je crois si mon souvenir
est bon - je pourrais le dessiner, il est possible que je ne me trompe pas,
parce que ce n'est pas du tout aisé -Essayons comme ça, tout de
même ça m'amuse, ça m'amuse, parce que à chaque fois
on s'y perd. Voyons, partant de ceci ... Ah ! qu'est ce que ça donne
ça ? Ouaih, ça a l'air par bonne chance d'être réussi,
à savoir de tenir, à savoir de reproduire c que je vous ai donné
la
dernière fois. (fig.3)
Mais c'est pas ça qui m'importe. Ce qui m'importe, c'est ceci, cette figure, cette figure qui est ici, supposons-là non noeud, à savoir, comme vous le voyez, ici (fig.4) ce que j'ai tracé la dernière fois comme troisième cercle, , comme troisième corde ne noue rien. Comment pouvons-nous là-dessus faire le dessin de ce qui nouerait ces trois ?
Je vais vous le présenter d'une autre façon qui est celle-ci. Il est très facile de concevoir, sous la forme qui a été matérialisée de trente six façons au cours des ages, à savoir l'Astrolabe, il est très facile de concevoir trois cercles sphériques; métalliques, là où nous nous rretrouverons bien plus aisément, bien sûr, puisque nous ne sommes capables de faire de géométrie que des solides. Voici comment je vais les représenter. Supposez ceci qui a été trèsfréquemment réalisé aux cours des ages, dans les instruments de marine (fig.5). Je vais vous le dessiner simplement.
(p16->)
note: bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire,
ou si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par
avance de m'adresser un émail.
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