24-08-1914 Eitingon à Freud

65 E

Prague, le 24 août [1914]a

Cher Professeur,

J’ai rejoint l’armée autrichienne comme médecin volontaire – c’est que je suis citoyen autrichien1 – et je resterai très vraisemblablement pour toute la durée de la guerre à l’hôpital de garnison de la ville, j’ai été affecté à sa sec­tion psychiatrique. J’ai eu aujourd’hui à faire une expertise sur une sévère névrose obsessionnelle. Dès que des blessés nous arriveront, il y aura aussi des choses à faire dans d’autres domaines médicaux. –

Je n’ai moi non plus pas encore eu de nouvelles d’Abraham.

Avec mes salutations très cordiales à vous et à vos chers proches

Votre dévoué M. Eitingon

a. Carte postale.

1. Voir l’Introduction, p. 10.