16-12-1907 Jung à Freud

56 J

Burghölzli-Zurich,

16. XII. 07.

Très honoré Monsieur le Professeur!

Vous vous trompez bien lourdement si vous croyez que nous allons renoncer à votre présence à Innsbruck ou Salzbourg. Au contraire, nous espérons et attendons de pouvoir siéger sous votre présidence. On propose de tenir le congrès à la suite du congrès des psychologues de Francfort (1) soit après le 20 avril (je ne peux malheureusement pas me souvenir de la date exacte en ce moment). J’espère que cette époque ne sera pas trop incommode pour vous. Pour faciliter la participation, le mieux est de limiter la réunion à une soirée et un jour, de sorte que tous les participants, même les plus éloignés, ne restent pas plus de trois jours loin de leur travail. Dès que vous m’aurez répondu si cette date trouve votre approbation, je soumettrai des propositions précises aux participants présumés.

Je suis actuellement en négociations pour la fondation d’une revue, à laquelle j’aimerais assurer une large diffusion. II faut qu’elle devienne internationale, car nous devons nous émanci­per du marché allemand, autant que possible. Je vous relaterai cela plus tard, une fois que j’aurai des résultats fermes.

Claparède se tiendra encore longtemps dans une certaine réserve, car il n’a pas de matériel. Il est en fait psychologue. Mais sa neutralité bienveillante est assurée.

Excusez, je vous en prie, la brièveté de cette lettre. Je suis très occupé.

Votre entièrement dévoué

Jung.

1. Troisième congrès de psychologie expenmeniaie, Francfort-sur-le Main, 22-25 avril 1908.