04-12-1914 Lou Φρόιντ

Göttingen,

ο 4. XII. 1914

Αγαπητέ καθηγητή,

Au milieu de toute cette tristesse, vous m’écrivez quelque chose de merveilleux : que votre esprit a repris sa liberté, que vous vous êtes remis au travail et que ce long repos invo­lontaire vous a été plutôt profitable. Ce n’est que plus tard et quand ce sera mûr pour l’impression que cela arrivera jusqu’à moi. C’est ce à quoi j’ai déjà pensé avec impatience quand j’ai vu dans la Κρητικό περιοδικό de septembre des échos de votre conférence d’avril à la Société sur le narcissisme, conférence que je n’ai pu lire ensuite que dans le nouveau Επετηρίδα. Ce n’est pas la première fois que je vous écris depuis la réception du tiré à part de cet essai, non plus depuis celle de votre dernière lettre dont je vous suis très reconnais­sante. Αλλά, en ce qui concernait le thème du narcissisme, cela devenait trop important, faisait éclater le cadre d’une lettre et me paraissait très prétentieux. Cela arrivera jusqu’à vous un jour ou l’autre et sous une forme quelconque, parce que ce thème me poursuit depuis longtemps ; il est certain que cette circonstance se fonde sur une raison personnelle, sans que pour autant, espérons-le, cela m’égare sur le plan objectif.

En un point, cela touche à votre prise de position comme à la mienne quant à la gravité de notre époque et aussi à ce que vous appeliez mon optimisme, lequel semble courir main­tenant à un lamentable échec. Cela ne m’empêche pas de continuer à penser que derrière les activités humaines et ce qui peut être encore atteint psychanalytiquement, se situe un abîme où les impulsions les plus précieuses et les plus infâmes se conditionnent mutuellement sans que l’on puisse les distinguer les unes des autres et, ainsi, rendent un ultime jugement impossible. Cette remarquable unité est un fait non seulement dans le degré tout à coup franchi de la vie la plus archaïque (de l’humanité comme de l’individu) mais encore et constamment pour chacun. Ce fait est de nature à anéantir tout orgueil, mais aussi à rendre courage aux plus pusillanimes. Ομολογουμένως, cela ne change rien à notre répulsion ou à notre ravissement en ce qui concerne un mode d’ex­pression humain et c’est pour cela qu‘à une époque comme la nôtre, toute joie et tout espoir peuvent en conséquence contracter une maladie mortelle ; mais l’on sait aussi par soi- même que l’on ne « vit » que ce dernier espoir, en sorte que cela devrait compter pour tous. Cela devraitMais ce n’est pas le cas, pas aujourd’hui, alors que ce serait possible si l’on voulait seulement s’y employer avec assez de volonté — cela seul m’aide un peu.

Mais il faut que je conclue vite, autrement, je retomberais dans ma prolixité de l’autre jour.

Très affectueusement.

Votre Lou.

Comme le Επετηρίδα est devenu bon et intéressant! Jus­qu’aux rapports 35, surtout celui de Ferenczi et Rank. Re­marquables aussi les travaux de Jones et Abraham comme accompagnement à vos deux papiers 36.

35. Dans le 6και volume du Επετηρίδα, Ferenczi είχε κάνει μια έκθεση σχετικά με «τη γενική θεωρία των νευρώσεων", Θέση άλλο ένα από τα πολλά βιβλία για «ερμηνεία των ονείρων". (Οι εκθέσεις επανεξετάζουν την "πρόοδο της ψυχανάλυσης 1909 από το 1913. ") Το έργο του Jones θέμα : «Ο σχεδιασμός για το αυτί της μητέρας της Παναγίας. Μια συμβολή για την σχέση ανάμεσα στην τέχνη και τη θρησκεία. » L’essai d’Abraham s’intitule : "Περιορισμοί και τροποποιήσεις του ηδονοβλεψία σε νευρωτικούς. Παρατηρήσεις σχετικά με παρόμοια γεγονότα στη συλλογική ψυχολογία " (trad. fr. σε Άπαντα Επίσης, Karl Abraham, πτήση. II, Payot, 1966).

36. Είναι στην έκτη όγκο Επετηρίδα ότι εμφανίστηκε «Στις ναρκισσισμός» και «Συμβολή στην ιστορία του ψυχαναλυτικού κινήματος".