22-06-1914 Binswanger à Freud

98 B

Constance, le 22 juin 1914

Cher Professeur !

Merci beaucoup pour votre lettre du 19 juin. Je vous demande seulement de me dire à peu près quand doit paraître le prochain volume du Jahrbuch. Je suis très excité par le texte annoncé.

Depuis le 18, j’ai repris du service, ce qui me pèse encore un peu. Je ne suis ni mal luné, ni réellement inquiet, il ne s’agissait que d’une intoxication par la nicotine (1) avec des manifestations cérébrales et cardiaques. Je souffre encore un peu de vertiges et d’une légère tendance à l’épuisement, mais je me sens malgré tout mieux en travaillant qu’en ne faisant rien.

Avec mes salutations cordiales, je reste, cher Professeur, fidèlement

votre [L. Binswanger]

1. Dans le Journal de Binswanger (II, pp. 5-8), on trouve à la date du 12 juin [1917] le récit dramatique d’une nouvelle intoxication à la nicotine : « Premier empoisonnement à la nicotine depuis trois ans. Caractère de crise vasculaire encore plus accentué qu’à cette époque. »