07-07-1914 フロイトにジョーンズ

7 7月 1914

69 ポートランド裁判所, ロンドン

教授フロイト各位,

J’ai été très désolé d’apprendre la maladie de votre belle-sœur, et j’espère que les prochaines nouvelles que je recevrai seront bien meilleures.

Ci-joint une lettre asse2 tremblotante de Putnam. Sa « Gutmu[ü]tigkeit » [bon naturel] est réellement une maladie. とにかく, j’essaierai de l’empêcher de frayer avec Adler, et espère y réussir. J’adresserai à Rank son article corrigé (1).

La coupure, ci-jointe, ザ ブリティッシュ·メディカル·ジャーナル me rappelle votre remarque « Es ist den wenigsten Menschen möglich, im wissenschaftlichen Streit manierlich, ges­chweige denn sachlich zu bleiben2. » Reste que les observations du rédacteur en chef sont si manifestement déplacées et polémiques que le lecteur doit en retirer une impression d’ensemble essentiellement favorable à mon attitude, et tout compte fait je tiens que c’est une chance que d’avoir provoqué de sa part une réaction aussi sotte.

J’ai par ailleurs d’excellentes nouvelles à rapporter du côté des psychologues anglais, ce qui confirme mon espoir qu’ils se révèlent plus accessibles que les neurolo­gues. La réunion de Durham a été un succès sans réserve. J’en donnerai les détails dans la 雑誌. Tous les orateurs étaient de notre côté, et on peut dire que les conceptions du refoulement et de l’inconscient ont été bien reçues par les psychologues et les philo­sophes anglais3. Reste celle de la sexualité infantile, qui par chance n’a pas été abordée en premier. Je sais bien que l’acceptation de ces deux conceptions dans l’abstrait n’est qu’un petit pas en direction de leur application concrète, mais c’est tout de même un bon début. Chez certains, il y avait la tendance habituelle à expliquer l’oubli par les prin­cipes ordinaires, et à réserver l’explication ψα à quelques cas, mais j’ai mis les rieurs de mon côté en déclarant qu’avant de donner nos explications il nous avait d’abord fallu créer un besoin (comme pour l’amnésie infantile), de même que l’Armée du Salut ne saurait sauver les âmes avant d’avoir inculqué le sens du péché.

Après la réunion, nous avons eu deux jours de détente dans un cadre délicieux. Les participants se connaissaient tous très intimement, et ça a fait une agréable réu­nion de famille, au sein de laquelle j’ai été cordialement accueilli. La ψα a été tout du long le thème central de la discussion, et naturellement dans des circonstances aussi amicales et informelles il était possible d’expliquer les points difficiles de manière satisfaisante. McDougall, D'オックスフォード, m’a demandé d’analyser un rêve, et nous y avons passé toute une matinée. Il en est ressorti quantité de matériaux qui lui ont fait forte impression quant à la justesse de nos méthodes et de nos conclusions. Ils m’ont demandé de participer à leur prochain colloque de novembre sur la «relation émo­tion/pulsion» et de donner en janvier une conférence sur le Refoulement4 (j’en avais parlé pendant 1½ h. à la réunion, en expliquant que je ne pouvais aborder qu’une modeste partie du sujet). 今, j’ai donc de bonnes raisons d’être détendu et j’es­père que d’autres vont s’y mettre. Un jeune psychologue intelligent, Pear de Man­chester (5), l’a déjà fait et confirme les conclusions pour la vie adulte, quoique pas encore pour l’enfance.

Vous avez raison de dire que Jung tenterait probablement la tactique du compro­mis si nous l’autorisions à prendre la parole devant notre société, c’est bien pourquoi j’ai opposé mon veto, d’autant que nous avons peu de membres solides.

Pouvez-vous me dire un mot de l’Internat. Congress for Sexology, qui doit se tenir à Berlin en octobre prochain? Je ne vois pas votre nom sur la liste des par­rains ? Y a-t-il une raison à ceci ? La Royal Society of Medicine m’a demandé de la représenter au Congrès, et j’ai provisoirement accepté, たとえ, comme je le leur ai dit, il est peu probable que j’y aille (6).

Ce que vous disiez de Loe ne m’a pas surpris ; nous ne pouvons qu’espérer le mieux. J’imagine que je la verrai dans un mois.

Encore une fois tous mes vœux pour vos vacances, en espérant que rien ne vien­dra les retarder.

ずっとあなたに愛

ジョーンズ.


1. パトナム (1914 B).

2. « Seules de très rares personnes sont capables de rester polies, a fortiori objectives, quand elles prennent part à des controverses scientifiques. »

3. 手紙を参照してください。 194, 注意 2. Le compte rendu de Jones ne devait pas paraître dans la 雑誌.

4. ジョーンズ (1915 A).

5. T. H. 梨, M.A., B.Sc., devenu après la guerre professeur de psychologie, University of Man­chester.

6. Congrès international de recherche sexuelle, 31 octobre-2 novembre 1914; 見る 雑誌, 2 (1914), P. 293, 400-401. Jones ne devait pas y participer.