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09-02-1914 Ferenczi à Freud

453 Σίδερο

INTERNATIONAL JOURNAL OF MEDICAL ψυχαναλύω Επιμέλεια από τον καθηγητή Dr SIgM. Freud συντάκτες : Ο Δρ. μικρό. Ferenczi, Βουδαπέστη, VII. Elisabethring 54/ Ο Δρ. Otto Rank, Wien IX / 4, Simon σκέφτηκε σοκάκι 8 Verlag Hugo Heller & C °, Βιέννη, Εγώ. Αγρότη Market N ° 3 Abonnementspreis: όλο το χρόνο (6 Φυλλάδια, 36-40 Τόξο) K 21.60 = Mk. 18.

Βουδαπέστη, ο 9 Φεβρουάριος 1914

Αγαπητέ καθηγητή,

Malgré votre incitation à retourner maintenant au travail pacifique, je n’ai pu m’empêcher de réagir comme il se doit à cet article de Jung, d’une insolence et d’une prétention insurpassables (voir Archives de Psych.[ologie]). J’ai envoyé la critique à Rank, pour la Zeitschriftη.

Après les années de lune de miel dont la psychanalyse a joui à Budapest, il semble maintenant que la résistance devienne plus sérieuse. Ce sont les sorties d’Apathy qui ont incité la Société des Sciences Sociales à revenir à l’idée lancée l’année dernière, mais refusée par moi à ce moment-là : donner la parole aux partisans et opposants de la Psycha dans une discussion publique. Je leur dois encore la réponse; j’étais décidé à refuser de nouveau, et je le serais encore, si les arguments de mon ami Ignotus ne m’avaient quelque peu ébranlé. I.[gnotus] croit que nous ne devons pas repousser abruptement l’offre de la Société des Sciences Sociales (le seul cercle dont nous pouvons espérer quelque soutien et, en cas d’agressions brutales, qu’il nous défende). Si je refuse, on pensera que je me défile, ce qui pourrait nuire plus encore à la réputation de la psycha, déjà mauvaise par ailleurs, κλπ.…

τελικά, je me suis laissé fléchir au point d’être prêt à entamer la discussion, aux conditions suivantes :

Je ne peux, à priori, reconnaître aucun de ceux qui s’intéressent plus ou moins à la psycha comme disciples de la psychanalyse freudienne, faute de connaître leurs opinions sur les points de détail des questions qui nous intéressent. Je me considère aujourd’hui (jusqu’à plus ample informé) comme le seul, ici, qui comprenne et pratique la psychanalyse dans votre sens. Ένας, ως εκ τούτου, on veut discuter sur la psychanalyse freudienne, qu’on me donne le droit de réagir immédiatement à chaque intervention.

Sans avoir la prétention de penser que cette discussion aura le mérite (ένα) de servir à quelque chose ou même de convaincre ou d’ébranler ne serait- ce qu’un seul opposant, je ne tiens cependant pas pour exclu que je puisse saisir par les cornes les opposants et les semi-opposants, les psychanalystes sauvages et les apprivoisés (une nouvelle catégorie) et que je sois en mesure de démontrer coram publicum (β) leur nature d’imbéciles et leur ignorance, ce qui, en fin de compte, après tant d’années de silence, me ferait du bien, à moi aussi,

Mais j’attends, pour répondre, que vous me disiez ce que vous pensez de ce projet. Je ne voudrais pas me laisser entraîner dans une action irréfléchie.

Qu’avez-vous écrit de nouveau sur le « déjà vu » *** 2 ? Je suis très curieux de l’entendre.

J’attends avec impatience la correction du Moïse et j’espère que mon ami Berény s’avérera meilleur dessinateur que la protégée de Heller (3).

*** Γαλλικά στο κείμενο.

  1. Le travail de Jung, « Contribution à l’étude des types pathologiques (communication présentée au congrès de psychanalyse de Munich, 1913)» Archives de psychologie, 1913 (Δεκέμβριος) 13, n ° 52. La critique par Ferenczi (1914, 151, Ψυχανάλυση, II, pp. 165-166) a paru dans la Zeitschrift (1914, 2, p. 86).
  2. « De la fausse reconnaissance (déjà raconté) au cours du traitement psychanalytique », (Freud, 1914ένα), La technique psychanalytique, 1970, pp. 72-79.
  3. Concernant Berény, βλέπω 238 Fer et note 3 ; il s’agit de l’illustration des stades prélimi­naires de l’interprétation proposée par Freud de la statue de Moïse (Freud, 19146), in Essais de psychanalyse appliquée, 1952, pp. 37-42.


(ένα) Στα Λατινικά στο κείμενο : in merito.

(β) Στα Λατινικά στο κείμενο : publiquement.

08-02-1914 Ο Φρόυντ με Jones

8 Φεβρουάριος 1914 Βιέννη, IX. Berggasse 19

Αγαπητέ μου Τζόουνς,

J’ai compris que vous vous plaigniez de ne pas recevoir de lettres de moi. La vérité est que je suis en train d’écrire et emploie chaque heure de liberté à l’article sur le mouvement ψα à paraître dans le Επετηρίδα. J’ai déjà bien avancé. J’ai réglé son compte au premier aigrefin aujourd’hui, et espère en finir avec l’autre dimanche pro­chain. Μέχρι στιγμής, j’ai rempli 60 grandes pages (1).

La grève est finie, vous vous apercevrez bientôt que les rotatives tournent à nou­veau. Nous avons tout intérêt à sortir notre numéro critique.

Dans l’affaire Moïse, je redeviens négatif, le dernier artiste que j’ai consulté m’a montré comment les artistes procèdent en la matière et m’a fait craindre une interpré­tation trop tranchée. Le sens n’a pas grande importance pour ces messieurs, ils ne se soucient que de ligne, de forme, de concordance des contours. Ils cèdent au Lustprinzip. Je préfère la prudence.

Nouvelles de Loe. Elle est devenue plus raisonnable et accessible à la ψα depuis l’arrivée de Davy(2). Leur mariage peut être arrangé. μαζί, son problème est élucidé. Kaufmann a trouvé une bonne dose de pus dans ses urines et a diagnos­tiqué une pyélite du côté gauche. Elle a des accès de fièvre. Son cas est donc mélangé ; consolée par la concession d’une maladie organique, elle ne nie plus l’hys­térie supplémentaire. Comme elle traverse présentement une mauvaise passe, elle ne progresse pas dans le renoncement à la morphine. Elle va passer deux semaines à Paris avec lui pour y retrouver son frère cadet de Chicago. Le traitement du rein commencera à son retour, si c’est possible. Sur le plan nerveux, c’est un très joli cas, tout s’explique par sa relation avec sa mère.

J’ai un peu progressé sur la question du sado-masochisme et du complexe de cas­tration, que je tiens pour un point capital dans le mécanisme des névroses. Le choix de l’objet sex. peut être influencé par le sexe du parent rébarbatif, lui étant opposé ; ainsi donc, une inhibition sexuelle précoce peut même avoir une grande part dans la détermination de l’Homosex (3). Je vous prierai de garder ces choses pour vous, et votre propre travail.

Cet. censeo (4): Soyez prudent avec les femmes et ne vous gâchez pas la vie cette fois-ci.

Hamill (Chicago) s’est annoncé pour le 12 Μάρτιος. J’ai reçu une lettre de Bryan sur un cas de cheval masochiste, avec de bonnes notes. Je lui ai conseillé de le garder pour le traitement, même si les possibilités thérapeutiques sont minces. Je mérite maintenant de nouveau vos bonnes nouvelles

Bien fidèlement à vous Freud

1. Freud (1914 δ) ; les aigrefins en question sont Adler et Jung.

2. Herbert Jones.

3. Ceci rappelle grandement l’analyse de «L’homme aux loups» (Freud, 1918 β, p. 109-110, 111- 112), que Freud n’aurait commencé à écrire qu’en octobre 1914; voir Jones (1955 ένα, p. 277; 1955 β, p. 312).

4. « Pour le reste, Νομίζω ότι… »

06-02-1914 Jones à Freud

6 Φεβρουάριος 1914

69 Πόρτλαντ Δικαστήριο, Λονδίνο

Cher professeur Freud,

D’abord en ce qui concerne les extraits joints. Il s’agit (1) de la traduction de vers de Sapho à l’objet aimé, qui illustre joliment la relation entre Libido et Angst en décrivant les symptômes d’un Angstanfall, (2) un extrait de presse exposant une intéressante conception de Hamlet, και (3) la correspondance sur la ψα parue à ce jour dans le Βρετανικό Ιατρικό Περιοδικό, les principales lettres étant marquées d’une croix en marge. Auriez-vous la gentillesse de me les retourner? Vous verrez que le para­noïaque Mercier, υιός (1) d’un père français qui défend la «pureté d’esprit anglaise» et abomine tout ce qui vient du continent, s’est fourré dans un guêpier. Les quatre lettres de cette semaine, y compris celle de Stoddart, directeur de l’asile de Bethlem et psychiatre bien connu, nous sont favorables. Le rédacteur en chef a cependant écarté une lettre de Eder (que j’ai écrite) qui se bornait à contester les citations que Mercier faisait de Maeder et était écrite avec une grande suavité. Dans l’ensemble, ως εκ τούτου, la situation est assez bonne, et tout fair play n’a pas disparu de la vieille Angleterre(2).

Sans nouvelles de vous depuis bien longtemps, je me demandais s’il y avait de nouvelles complications avec Loe, qui exigeraient un certain temps d’adaptation. Je suis ravi d’apprendre qu’elle va mieux, mais j’ai hâte de savoir tout ce qui s’est passé, si Herbert Jones est encore là, ce qu’ils ont décidé, si elle vient à Londres, κλπ.. Elle ne m’écrit pas du tout.

Je suis ravi que Louis vous ait plu, je craignais que vous ne le trouviez trop évi­dent. Il m’a intéressé d’un point de vue historique, et en tant que démonstration des contributions que peut apporter la ψα aux problèmes historiques, mais aussi peut-être sur un plan psychiatrique (paranoïa contre hypocondrie).

Jung nous a envoyé une circulaire, et nous voterons tous lors de notre réunion de jeudi prochain. Dans le Journal oj Mental Science d’octobre paraît un très remarquable compte rendu de l’essai Wandlungen de Jung, signé par un certain Alexander Neuer (inconnu de moi, et qui ne figure pas dans l’annuaire des médecins)(3). C’est un disciple d’Adler, il fait remonter Jung à Adler (pas d’un point de vue historique) et il est très perspicace quant à «l’attaque voilée, mais sauvage» de Jung contre vous. Si vous le souhaitez, je pourrais vous procurer un exemplaire de la revue.

Je découvre que les trois étapes du développement mental de l’humanité suivant Comte (que nous avions vainement recherchées l’an passé) sont les stades religieux, métaphysique et positiviste: votre originalité n’est nullement entamée. De la série complète animisme, mythologie, religion, φιλοσοφία, science, il omet les deux pre­miers, – caractéristiques de sa période ! Je suis débordé de toutes parts, et suis ravi d’apprendre qu’il en va de même pour vous. Qu’écrivez-vous à présent ? J’espère ne pas trop vous ennuyer.

Amitiés sincères,

Bien fidèlement et cordialement

Jones.


1. Mot quasiment illisible, qui forme une espèce de tache noire sur la page manuscrite.

2. Voir les lettres de W. Η. B. Stoddart, William Brown, David Forsyth et Edith G. Collett, Bri­tish Médical Journal, 1, 1914, p, 340-341, en réponse à celles de Charles Mercier, Βρετανικό Ιατρικό Περιοδικό, 1, 1914, p. 172-173, 276.

3. Alexander Neuer, An Attempt to Expound the Psycho-Analytical Theory, Journal oj Mental Science, 59, 1913, p. 660-666.

01-02-1914 Freud à Ferenczi

452 F

Καθ.. Ο Δρ. Freud

1αυτός Φεβρουάριος 1914 Βιέννη, IX. Berggasse 19

Cher Ami,

Seule bonne nouvelle : la grève 1 est terminée, on peut y aller. Sinon rien, sauf que j’écris, que j’écris toujours 2, et que je n’ai pas de temps pour cela.

Ce matin, Magnus Hirschfeld était là, et à midi nous attendons van Eeden (3) qui a fait une conférence ici avec Heller et Rank.

Vos vantardises quant à votre bonne santé et votre deuxième édition me touchent de façon sympathique.

Εγκάρδια, avec mes excuses pour la brièveté

Freud σας

  1. Βλέπω 447 F, σημείωση 3.
  2. Probablement «Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique» (1914δ), in Cinq leçons sur la psychanalyse.
  3. Frederik Willem van Eeden (1860-1932), une vieille connaissance de Freud; neurologue néerlandais, poète et réformateur social ; fondateur de la colonie socialo-communiste Walden à Bussum (1898). Selon Jones (II, p. 391), Freud et lui-même avaient vainement essayé de le gagner à la psychanalyse (voir également Minutes, II, p. 410, συνάντηση του 8 II 1910).

01-02-1914 Ο Φρόυντ με Jones

173

[Καρτ ποστάλ]

1αυτός Φεβρουάριος 1914 [Βιέννη]

Αγαπητέ Jones,

Merci de votre envoi. Louis est fort intéressant et joliment écrit. — J’écris, j’écris, sans relâche. Excusez ma brièveté. Loe se conduit mieux. La grève des imprimeurs est terminée.

Bien sincèrement à vous Freud

29-01-1914 Ferenczi à Freud

451 Σίδερο

INTERNATIONAL JOURNAL OF MEDICAL ψυχαναλύω Επιμέλεια από τον καθηγητή Dr SIgM. Freud συντάκτες: Ο Δρ. μικρό. Ferenczi, Βουδαπέστη, VII. Eiisabethring 54/ Ο Δρ. Otto Rank, Wien IX / 4, Simon σκέφτηκε σοκάκι 8 Verlag Hugo Heller 8c ° C, Βιέννη, Εγώ. Αγρότη Market N ° 3 Abonnementspreis : όλο το χρόνο (6 Φυλλάδια, 36-40 Τόξο) K 21.60 = Mk. 18.

Βουδαπέστη, ο 29 Ιανουάριος 1914

Αγαπητέ καθηγητή,

J’espère commencer ici une série de lettres dans lesquelles il ne sera pas question de maladie (je veux dire, de ma propre maladie).

Le seul événement notable que je puisse mentionner depuis mon retour, est le discours du Professeur Apathy 1 (Apathy des neurofibrilles) contre la psychanalyse. Il a pris la tête du « mouvement eugénique » et s’est déchaîné pour cette raison contre la psychanalyse en tant qu’égarement panérotique de l’esprit juif. Quelques journaux libéraux ont réagi à cette attaque, en défendant les Juifs, montrant le « petit grain de vérité » dans vos enseigne­ments, et mettant en garde contre l’identification entre psychanalyse et judaïsme.

Les critiques de mon recueil d’articles 2 vont sortir dans les semaines à venir ; elles seront favorables, car je n’ai pas adressé d’exemplaires de presse à mes opposants prévisibles.

Chez le procureur, les antinomies entre les deux types de femmes semblent, eneffet,s’estomper. Sa prédilection consciente pour les juifs et sa secrète

antipathie à leur égard sont., à mon avis, étroitement reliées au complexe de castration.

Je traite un cas d’impuissance depuis un an et demi : je suis de plus en plus sûr de pouvoir le rattacher à une constitution sadique-anale. Dans le coït, le patient voit (Ics) 1) un acte de cruauté, 2) de l’incontinence (non pas uréthrale mais anale). Il retient le sperme, comme un individu normal les excréments. Le patient a longtemps souffert d’incontinentia alvi [1]. Il est incroyablement réservé, il ne se laisse « aller » en aucune manière.

Un de ses frères est interné à vie pour un meurtre commis en état d’ex­citation. Deux autres frères sont plus ou moins impuissants. Un de ses cousins (d’un caractère anal évident) est ce même homme impuissant pour lequel Stekel et moi avons fait un jour une consultation.

Je suis avide d’avoir des nouvelles.

Cordialement votre F.ferenczi]


[1] En latin dans ie texte : incontinence des matières.

L Istvan Apathy (1863-1922). Professeur d’histologie, zoologue, mais aussi poète et feuil­letoniste. Membre fondateur de la Société hongroise de sciences sociales. Lors de la séance du 24 Εγώ 1914 (constitution d’une section d’eugénique), Apathy attaqua la «vision du monde véreuse » de Freud, qualifiant celui-ci de « représentant d’un panérotisme sémitique ». Géza Szilagyi répondit â cette attaque d’Apathy dans le quotidien Az Ujsag (Le Journal) (« Freud és Apathy»), ο 11 και 12 Μάρτιος.

2. Βλέπω 422 Σίδερο, σημείωση 2.

19-01-1914 Jones à Freud

19 Ιανουάριος 1914

69 Πόρτλαντ Δικαστήριο, Λονδίνο

Cher professeur Freud,

Je note donc qu’il faut voter pour Dresde si on nous en donne la possibilité. Notre groupe ne pouvant être légalement intégré à la Vereinigung avant que le Congrès ne l’accepte, j’imagine que, pour l’instant, nous n’avons pas le droit de vote, mais je demande à Eder, le secrétaire, qui s’entend mieux que moi avec Jung, de lui écrire à cette fin. Mais j’imagine que le vote sera «croisé», et ne représentera donc pas la force relative des deux parties.

Mon attitude, dans les deux occasions, ne me paraît pas aussi incohérente que, visiblement, elle vous a semblé. Les deux fois, je souhaite la dissolution, si on peut l’obtenir en toute sûreté, mais je vois une grande différence entre une minorité de groupes tâchant de l’imposer à une époque où il ne se passe rien, et l’exploration des possibilités lorsque l’autre camp pose la question du Congrès. Reste que vos remar­ques sur les revues m’ont fait forte impression, car cela forcerait une décision plus inéluctablement que n’importe quelle suggestion à l’heure présente.

Ce que vous dites de l’état de Loe me désole, mais j’imagine qu’il s’explique en partie par son état d’esprit tandis qu’elle attend Herbert Jones. J’ai hâte de savoir ce qui sortira de sa visite, s’ils viennent à Londres, κλπ., je compte sur vous pour me renseigner, puisqu’elle ne m’écrit pas pour l’instant.

Quant au très vague sujet de mon propre mariage, je suivrai certainement votre conseil en prenant le temps de réfléchir et de choisir posément, un conseil que je juge tout à la fois sage et nécessaire. L’idée, φυσικά, m’en est venue à plusieurs reprises ces derniers temps, ce qui est naturel vu les circonstances (installation, κλπ.), mais je comprends bien qu’il faudrait que je devienne plus «fertig» [accompli] dans l’analyse de mes propres mécanismes mentaux avant de me risquer à lier mon sort à celui de quelqu’un d’autre.

Vous m’interrogez sur Moïse. L’une des raisons pour lesquelles j’espère que vous le signerez, είναι ότι, que vous le fassiez ou non, la paternité du texte ressortira assez clairement du style et du contenu, et si vous ne le faites pas, les Zurichois ne man­queront pas de s’interroger sur ce que tout cela signifie, κλπ..

J’ai un étrange cas à l’heure actuelle, assez proche du cas de paranoïa hystérique de Bjerre1. Une vieille fille de 45 ετών croit que le vicaire de la paroisse et sa sœur lui font des remarques déplacées pour le plaisir de la voir rougir, qu’à l’instigation de sa mère il fait des allusions à elle du haut de sa chaire, et qu’un autre homme ne veut pas la rencontrer parce qu’il pense qu’elle est amoureuse de lui ; un frère souffre de paraphrénie. Tout ceci ressemble fort à de la paranoïa, avec des projections très nettes, αλλά, après un mois d’analyse, je suis certain que ce n’est qu’une hystérique. Elle réagit à l’analyse comme une hystérique ordinaire (rapport, pas d’intuition anor­male, κλπ.) et fait déjà quelque progrès.

Une chose désagréable vient de se produire ici. Mercier, psychiatre réputé, a adressé au Βρετανικό Ιατρικό Περιοδικό, une lettre vulgaire et injurieuse, pour protester contre le « culte phallique » et la « pornographie » du « freudisme »2. Malheureuse­ment, c’est un adversaire fâcheux, car il n’a rien d’autre à faire (étant retraité) que de mener des polémiques, et il a un tel complexe de Streitigkeit [complexe du querelleur] ou une telle Querulantenwahn [manie de déplorer] qu’il finit généralement par épuiser ses adversaires qui disposent de moins de temps, et encore une fois il est sans scru­pules et malhonnête, il déforme les mots et les phrases pour faire des calembours, ne se souciant pas le moins du monde de découvrir la vérité; il a aussi une bonne plume peu commune et ne manque pas d’esprit, toutes choses qui lui permettent toujours de «river leur clou» à ses adversaires, surtout quand il peut exciter les préjugés à son profit.

Je suis allé voir Eder, qui avait déjà rédigé une lettre invraisemblable (la ψα était le plus grand Mont Pisga3 des siècles, κλπ.) qui eût été déplacée à cet égard et n’aurait fait qu’exciter la verve polémique de Mercier. Nous avons parlé de cette affaire et avons décidé d’attendre une semaine, pour voir si quelqu’un d’autre écrivait, dans un camp ou dans l’autre, et sinon, de laisser cette histoire sombrer dans l’oubli qu’elle mérite. Nous aurons certainement bientôt de nouvelles occasions de controverse, et probablement plus favorables, ou en tout cas moins dégradantes. Reste que si quel­qu’un d’autre relève le défi de Mercier, ou prend sa défense par écrit, il nous faudra intervenir. Que pensez-vous de tout ceci ?

Je travaille sans relâche et j’ai traduit près de la moitié des textes de Ferenczi4.

Abraham attend ma contribution ο Επετηρίδα pour la fin février, mais je ne pense pas que ce soit possible5.

Με φιλικούς χαιρετισμούς σε εσάς

Jones.

  1. Poul Bjerre, Zur Radikalbehandlung der chronischen Paranoia, Επετηρίδα, 3, 1912, p. 795-847.
  2. Voir le Βρετανικό ιατρικό περιοδικό, 1, 1914, p. 172-173, 276. Charles A. Mercier, M.B. 1878, MD. 1905, Λονδίνο ; ancien maître de conférence sur la folie à la Charing Cross Hospital Medical School et auteur de nombreux livres, dont un Text Book oj Insanity, Λονδίνο, Swan Sonnenschein, 1902.
  3. Montagne à l’est du Jourdain, du haut de laquelle Yahvé fit voir à Moïse la Terre Promise (Deutéronome 34,1).
  4. Jones (1916 η).
  5. Jones (1914 ένα, 1914 η).

15-01-1914 Αβραάμ à Freud

Βερολίνο W, Rankestrasse 24

15.1.14.

Αγαπητέ καθηγητή,

En réponse à vos questions :

  1. Eitingon (d’après ce qu’il m’a dit lui-même) était à Vienne pour la première fois fin janvier 1907.
  2. L’ « Association Freudienne » doit avoir tenu sa première réunion vers le milieu de l’année 1907. Moi-même, j’ai fait un exposé au cours d’une des première réunions (sur les traumatismes sexuels subis) qui a été publié en novembre 1907; j’ai dû le prononcer vers la fin de l’été.

3. Il est difficile de répondre à la troisième question. Lorsque je suis arrivé au Burghölzli en décembre 1904, on s’intéressait déjà à la psychanalyse. Cet intérêt s’accrut rapidement durant la période qui suivit. Pour la période antérieure, voici ce qui est sûr :

  1. « Les phénomènes occultes » (1902) de Jung, dans lesquels votre Interprétation des rêves est citée (p. 102).
  2. L’analyse de Jung tentée sur la patiente B. Στ., publiée dans l’annexe de la « Psychologie de la démence précoce ».
  3. Plusieurs des études faites par l’Association étaient déjà publiées.
  4. Une hystérie avait été analysée par Jung (σε 1904, très certainement).

Je présume qu’un intérêt très soutenu pour la psychanalyse a vu le jour sans doute en 19o3, mais peut-être seulement en 1904.

Je vous adresse à la hâte mes salutations cordiales. Votre dévoué

Αβραάμ.

15-01-1914 Ferenczi à Freud

450 Σίδερο

INTERNATIONAL JOURNAL OF MEDICAL ψυχαναλύω Επιμέλεια από τον καθηγητή Dr SIgM. Freud συντάκτες : Ο Δρ. μικρό. Ferenczi, Βουδαπέστη, VII. Elisabethring 54/ Ο Δρ. Otto Rank, Wien IX / 4, Simon σκέφτηκε σοκάκι 8 Verlag Hugo Heller & C °, Βιέννη, Εγώ. Αγρότη Market N ° 3 Abonnementspreis: όλο το χρόνο (6 Φυλλάδια, 36-40 Τόξο) K 21.60 = Mk. 18.

Βουδαπέστη, ο 15 Ιανουάριος 1914

Αγαπητέ καθηγητή,

Je crains de ne pas être présentable pour une visite dimanche et de ne pouvoir jouir de votre table dominicale, car samedi et dimanche j’aurai encore à subir (en deux temps) de petites interventions sur mon organe olfactif bien maltraité. Mais je serai peut-être suffisamment remis dimanche soir pour pouvoir bavarder quelques heures avec vous. Je pense que je n’entreprendrai mon voyage de retour que lundi après-midi — en homme tout à fait bien-portant, Ελπίζω.

Ma consultation marche bien. Je suis occupé à plein temps. Je viens de commencer (il y a trois jours) l’analyse d’un masochiste typique, un homme de valeur, très intelligent (procureur), qui est venu me voir indirectement sur votre conseil. Une dame (une jeune veuve) qui l’aime et qu’il voudrait bien aimer lui aussi, est allée un jour vous demander conseil et vous avez dirigé le patient sur moi. (La dame n’était au courant que de l’impuissance, pas du masochisme.)

C’est curieux comme on entend différemment l’histoire de la maladie et la plainte des patients selon qu’on a été, ou non, informé par avance du contexte. Il en va pour nous des plaintes des patients comme du matériel des rêves : on ne sait jamais de prime abord si elles sont à prendre dans le sens positif ou négatif. Et pourtant, il arrive tout aussi souvent que les patients racontent le contraire de ce qui est vrai dans l’inconscient plutôt qu’une partie de la perception réelle d’eux-mêmes. Si on connaît la struc­ture d’une névrose, on sépare dès le premier entretien le bon grain (per­ception de soi-même) de l’ivraie (formation réactionnelle). Si l’on n’est pas encore instruit, on a tendance à ne pas croire le malade du tout.

Le patient masochiste commence son récit par le fait qu’au fond il n’a jamais été amoureux des femmes avec lesquelles il s’était engagé dans des manipulations masochistes. Par exemple, la femme avec laquelle il entre­tient maintenant depuis plus de dix ans une relation de cette sorte, lui est (sentimentalement) tout à fait étrangère. Il accomplit l’acte masochiste (oscula at nates) * * comme un devoir de fonctionnaire, une fois par semaine » (ipsissima verba) **, et il a alors une éjaculation. Mais s’il aime vraiment une femme, il ne peut même pas se représenter l’acte masochiste avec elle — par contre, il est, en face d’elles (de ces femmes), absolument inhibé pour l’intromission et l’éjaculation (pas entièrement pour l’érection). C’est une confirmation frappante de votre théorie du masochisme, selon laquelle le masochiste est soumis, précisément, à la personne non aimée (pour repousser la menace de castration qui lui est venue d’une telle personne). — Vous m’avez dit, à l’époque que, d’après votre expérience, le masochiste homo­sexuel a été menacé autrefois par le père, le masochiste hétérosexuel par la mère Mais on peut aussi imaginer un cas (peut-être celui-ci en est-il un) où les tendances masochistes se développent à l’égard d’un certain type et l’impuissance à l’égard de l’autre type du même sexe (Όταν, par exemple, le garçon a rencontré un accueil aimable auprès d’une femme et une cruelle menace auprès d’une autre, il pourrait, plus tard, devenir impuissant avec des personnes féminines aimantes, mais développer à l’égard des femmes de type sévère une contrainte masochiste).

Le deuxième rêve de mon patient apporta une confirmation encore plus nette de votre hypothèse (il va sans dire que je ne lui donne encore absolument aucune explication, mais que je le laisse parler de façon inin­terrompue). Il a rêvé qu’il était parti, guéri, de la cure avec moi et que mon assistant et moi avions déclaré que son cas était unique; c’était le premier cas où le masochisme était reconnu comme (?). Il ne se souvient pas du mot à la place du point d’interrogation, il s’agit de deux expressions dont il ne se souvient pas. La première idée est : obligatio faciendi ***, la deuxième, servitut!!. **** 2. Έτσι, deux expressions juridiques, dont la deuxième, en particulier, qui signifie à la fois servage, soumission, a été jusqu’à présent caractéristique du masochisme dans ce sens-là; mais qui devront, à partir de maintenant, être aussi interprétées dans le sens du droit romain, à savoir comme le devoir de supporter les interventions d’une tierce personne sur ma propriété.

Au revoir et à bientôt votre Ferenczi

L’article polonais n’est tout de même pas assez cachère pour le Jahrbuch, trop long pour la Zeitschrift, très approprié pour Imago.

* Στα Λατινικά στο κείμενο : baisers sur les fesses.

** Στα Λατινικά στο κείμενο : selon ses propres dires.

*** Στα Λατινικά στο κείμενο : obligation de s’exécuter.

**** Στα Λατινικά στο κείμενο : servage, esclavage.

  1. Dans sa conférence sur un «Cas de fétichisme du pied», ο 11 III 1914, à l’Association viennoise, Freud a proposé une formulation inverse : « Quelqu’un qui a été intimidé tôt par un homme, aura tendance à être masochiste envers les femmes, et inversement », Λεπτά, IV, p. 280.
  2. Obligatio ad faciendum : « une obligation qui consiste à faire, à agir, et non à omettre quelque chose ; celui qui n’accomplit pas ce devoir commet un délit punissable par la loi ». Servitut : « Restriction du droit de propriété par le droit de jouissance d’autrui sous forme de servitudes (par exemple, droit de passage, droit de pâturage, usufruit). » Karl Luggauer, Juristenlatein (Latin juridique), 2και εκδ., Klagenfurt, 1970.

15-01-1914 Lou Φρόιντ

Göttingen, 15. Εγώ. 1914

Αγαπητέ καθηγητή,

Serait-il pensable que je pusse prendre connaissance de la lettre de Bjerre, dont vous m’avez parlé (il doit en tout cas s’en être tenu à des généralités). Je vous la renverrai naturellement aussitôt. Si cette demande vous paraît indiscrète, veuillez m’excuser et la considérer comme nulle et non avenue. Je voudrais quand même bien savoir où placer Bjerre, notam­ment par rapport aux Zurichois. Nous ne correspondons pas 26.

Toutes ces choses, qui font le sujet de vos travaux actuels, sont particulièrement présentes à mon esprit et m’occupent à plus d’un titre. Cette année apportera sans aucun doute de la clarté et quelque guerre fraîche et joyeuse!

Avec mes souvenirs les plus affectueux.

Votre Lou Andréas.

[En petits caractères]

Sigmund Freud à Lou Andreas-Salomé (sans doute avec la lettre de Bjerre) sitôt après le 15 Ιανουάριος 1915.

Lou Andreas-Salomé à Sigmund Freud (sans doute en renvoyant la lettre de Bjerre) demandant une épreuve de Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique avec des opinions concernant, cet ouvrage en juin 1914.

26. Depuis août 1912 à peu près ; une discussion finale avait eu lieu en avril : cf. note du 11 περισσότερο 1913 στην Εφημερίδα.