Author Archives: admin

12-01-1914 Freud till Abraham

Wien, IX, Berggasse 19

12.1.14.

Kära vän,

Nous sommes donc tous d’accord pour Dresde. Notre réunion a lieu le 14.

Vos remarques sur l’exhibition (à l’instigation de Monsieur votre fils) me paraissent très pertinentes. Je pense qu’il doit en aller de même pour toutes les perversités, et que de nou­veaux points de vue s’ouvrent là, pour la thérapie et pour notre compréhension.

Je suis tout à la rédaction de l’histoire du mouvement psychanalytique 1. Le texte sera très énergique et sans détours. Je vous demande votre aide, pour l’instant, sur les points suivants :

en. Quand Eitingon est-il venu chez moi à Vienne pour la première fois?

b. Quand l’Association Freudienne de Zürich a-t-elle com­mencé son activité?

c. Quand a commencé à la clinique de Bleuler l’intérêt pour la psychanalyse?

Avec mes salutations et mes remerciements cordiaux, Din troende

Freud.

(1) S. Freud : « Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique », 1914, trad. fr. Payot.

12-01-1914 Freud à Ferenczi

449 F

Prof.. Dr. Freud

den 12 Januari 1914 Wien, IX. Berggasse 19

Cher Ami,

Je travaille avec rage sur «l’Histoire du mouvement psycha» et j’ai aussi beaucoup à faire par ailleurs. Alors je vous prie d’accepter sans arrière- pensée des informations purement pratiques.

Nous voterons tous pour Dresde. Jones m’écrit à ce sujet aujourd’hui ; c’est compliqué et incompréhensible. Mais lui n’entre pas en ligne de compte, Han sade, puisque son groupe n’a pas encore été agréé (1).

Je n’arriverai probablement pas à lire le travail de Karpinska. Votre agrément suffit bien. Comme le Jahrbuch est complet, peut-être le pren­drons-nous dans la Zeitschrift?

Si vous venez le dimanche 18, j’espère que vous aurez aussi du temps pour nous. Arrangement habituel. Voulez-vous de Lou à notre table? Cordiales salutations

din Freud

P.-S. Apporter lettre de Brill.

1. Jung n’avait pas encore reconnu l’Association britannique — laquelle n’était donc abso­lument pas en mesure d’agir (Jones, II, p. 160).

12-01-1914 Freud à Lou

Wien, IX, Berggasse 19

12. Jag. 1914

BÄSTA FRU,

La jeune personne qui a répondu à l’invitation fait visi­blement partie de votre parenté la plus proche, si ce n’est vous-même. Cette relation lui assure en tout cas une place d’honneur.

Par la même occasion, je vous remercie d’une contribution à Imago 24 que j’espère moi-même lire bientôt. Malheureu- sement, il y a une grève des typographes et on ne peut pas imprimer.

Je travaille en ce moment avec ardeur à une Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique25 pour notre Årsbok et m’attends à ce que mes déclarations mettront fin à toutes les indécisions en imposant des séparations souhaitables.

J’ai eu une lettre de Bjerre, il y a quelques jours, dans laquelle il cherche à dissimuler nos différends. Je ne puis pas le suivre sur ce terrain.

Avec mes souvenirs les plus affectueux et en vous priant de m’envoyer bientôt des nouvelles directes, je suis

votre tout dévoué Freud.

24. L’article écrit à la demande de Freud le 4 November 1912 « A propos du type de la femme », qui a paru dans le premier fascicule (Februari) de la 3e année (1914) d’Imago.

25. « Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique » publié en mars 1914 dans le Jahrbuch fur psychoanalytische et psycho-pathologische Forschungen, flyg. IV (G. W., X).

10-01-1914 Ferenczi à Freud

448 Järn

INTERNATIONALE ZEITSCHRIFT FÜR ÄRZTLICHE PSYCHOANALYSE Herausgegeben von Professor Dr Sigm. Freud Schriftleitung : Dr. S. Ferenczi, Budapest, VII. Elisabethring 54/ Dr. Otto Rank, Wien IX/4, Simondenkgasse 8 Verlag Hugo Heller & C °, Wien, Jag. Halva nr. 3 Abonnementspreis : alla (6 Hefte, 36-40 Bogen) KARLSSON 21.60 = Mk. 18.

Budapest, den 10 Januari 1914

Kära Professor,

Abraham m’écrit qu’il est pour Dresde. Nous devrions tous nous mettre d’accord là-dessus. Je crois que Jung veut obtenir la majorité numérique avec l’aide de l’Amérique. Je vous envoie, ci-joint, l’article polonais. Il est très bon. Les rares remarques critiques sont d’ailleurs faciles à réfuter, elles découlent du manque d’expérience pratique de l’auteur. Peut-être ajouterai-je une petite postface(1). Mais on peut aussi publier ce travail sans critique.

Je ne viendrai à Vienne que dimanche en quinze (den 18).

Cordiales salutations

Ferenczi

1. Aucune postface n’a été publiée.

09-01-1914 Jones till Freud

9 Januari 1914

69 Hamn, London

Cher professeur Freud,

Abraham me dit que Jung s’est enquis du lieu du prochain congrès, et je me demande si ce n’est pas le meilleur moment pour suggérer une dissolution de l’asso­ciation. Si Berlin, Budapest et Vienne (Londres n’est pas encore un groupe officiel, et nous n’avons pas eu de nouvelles de Jung) s’associent dans cette demande, Jung risque de se méfier et de maintenir le congrès bon gré mal gré, dans l’espoir que nous nous tiendrons à l’écart. Cela le laisserait seul maître du terrain, ce qui ne doit en aucun cas arriver. Ne pensez-vous pas que vous pourriez personnellement lui écrire et lui proposer, soit une dissolution, soit, au moins, un ajournement du congrès pour cette année, personne n’ayant une autorité ou un droit moral un tant soit peu com­parable aux vôtres ? On pourrait ensuite soumettre l’affaire à un référendum dans tous les groupes, avec vote individuel, ce qui nous donnerait une bonne chance de l’emporter, car beaucoup d’indécis, comme Eder, voteraient en ce sens de crainte de voir se répéter la pénible farce de septembre.

Merci infiniment de votre lettre encourageante qui est arrivée cette semaine. Je travaille avec acharnement à étudier les divers problèmes en question, et j’ai des matériaux éminemment intéressants. Un cas m’a fait comprendre plus clairement que par le passé la signification du complexe de castration chez les femmes, et son rapport avec l’horreur du sang et l’humiliation des menstrues (réveil des idées infantiles de la privation du pénis). Ça me fait penser que la curieuse horreur de la menstruation dont témoigne le folklore est peut-être due, pour une bonne part, à ce complexe chez les hommes; un exemple typique étant l’isolement des femmes qui ont leurs mens­trues de crainte que leur présence ne soit un facteur d’impuissance (symboliquement, par exemple, ne fasse tourner le lait, etc.).

J’ai été choisi avec McDougall, d’Oxford, pour arbitrer une discussion sur la Sexualtheorie lors d’une réunion commune de la British Psychological Society et de la Section psychiatrique de la Royal Society of Medicine, den 10 Mars (1), ainsi que pour une discussion de la ψα à la British Medical Association, den 30 Juli (2).

Ma clientèle passe toutes mes espérances. J’ai huit patients par jour, et j’ai dû en adresser un autre à Eder cette semaine. Deux paient 50 Kr. chacun, les autres 25 Kr. Si les choses continuent à ce train, et il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, je pourrai me marier, ce qui, Jag hoppas, sera ma prochaine étape dans la vie.

Sans doute avez-vous reçu cette semaine mes deux envois ; le malheureux Putnam, je suis bien désolé pour lui.

Quant à Loe, je suppose que la bataille sera livrée sur la question de la morphine, car elle a choisi ce terrain : si elle n’a pas de morphine en réserve, elle a l’impression que ses vaisseaux sont brûlés. J’espère avoir de meilleures nouvelles dans votre pro­chaine lettre ; elle ne m’a pas écrit depuis mon passage à Vienne.

Avez-vous décidé de mettre votre nom au Moïse ? Säkert !

Din

Jones.

1. Voir lettre 180, notera 2.

2. Jones (1914 jag).


08-01-1914 Ferenczi à Freud

446 Järn

Budapest, den 8 Januari 1914 ETT

Kära Professor

Depuis mon opération du nez, j’allais assez bien. Här, j’ai eu une brève rechute des troubles respiratoires, qui ont disparu aujourd’hui, de sorte que je peux espérer retrouver désormais ma capacité de travail normale, même si l’on ne peut exclure l’éventualité que d’autres réparations (moins importantes) sur les cornets du nez soient nécessaires. Il est possible que je sois obligé de passer ce dimanche ou le suivant à Vienne (et ce, encore et seulement, pour des histoires de nez).

J’ai eu un bref entretien avec les membres de l’Association au sujet de

la lettre de Jung et nous avons décidé de proposer Dresde. Mais je ne veux répondre à Jung qu’après avoir reçu votre proposition à ce sujet, car nous voulons être à l’unisson de Vienne, Berlin et Londres.

Les consultations augmentent, de nouveaux patients se présentent aussi de temps en temps, ce qui n’avait plus été le cas depuis des mois.

Pour le Jahrbuch, je veux élaborer un des thèmes qui me préoccupent. Emellertid, la symbolique ne s’y prête paselle n’est pas encore mûre, comme vous le notez à juste titre. Dans les rapports pour le Jahrbuch, on m’a attribué la théorie générale des névroses un beau sujet, mais difficile.

La lecture de l’essai de Bergson sur le rire a été pour moi l’occasion de réfléchir sur le rire en général. Je crois avoir trouvé un complément, non négligeable, à votre point de vue sur le rire, développé dans « Le mot d’esprit » * 2.

Voici un complément du même genre à votre explication du fantasme de sauvetage (en tant que compensation pour la naissance)3 : l’enfant qui lutte avec le fantasme œdipien (agression à l’encontre du père, agression sex.[uelle] sad.[ique] à l’encontre de la mère) se sent inhibé dans ces fan­tasmes par des sentiments de gratitude. Pour pouvoir s’adonner de façon plus insouciante au fantasme œdipien, il voudrait éliminer du monde le sentiment d’être-obligé-à-la-gratitude en sauvant, lui aussi, la vie de ses parents pour en être « quitte » avec eux (4).

Cordiales salutations

Votre Ferenczi

ETT. Lieu et date à la fin de la lettre.

* « Witz » : à la fois mot d’esprit, trait d’esprit, blague, plaisanterie.

  1. « Progrès de la théorie psychanalytique des névroses (1907-1913)», (1914, 148), Psycha­nalyse, II, pp. 152-162.
  2. Voir « Rire » (Ferenczi, 300), Psykoanalys, IV, pp. 203-206. : « (Modification de la défi­nition de Freud). L’effet du comique se compose : 1) du rire; 2) de la moquerie (qui est secondaire, un produit culturel, Bergson). »
  3. Le motif du sauvetagele fantasme de sauver les parents d’un danger — a été décrit par Freud comme dérivé du « complexe parental » : « Quand l’enfant entend dire qu’il doit la vie à ses parents, que sa mère lui a donné la vie, des motions tendres s’unissent en lui à des motions qui luttent pour faire de lui un grand homme, un homme indépendant, et font naître le désir de restituer le cadeau aux parents, de leur rendre en échange un cadeau d’égale valeur », Freud (19 lOh), « Un type particulier de choix objectai chez l’homme », in La vie sexuelle, pp. 47- 55, citation : pp. 53-54.
  4. « Tout se passe comme si le dépit du garçon signifiait : Je n’ai besoin de rien venant de mon père, je veux lui rendre tout ce que je lui ai coûté. Il forme alors le fantasme de sauver le père d’un danger menaçant sa vie, s’acquittant ainsi envers lui », « D’un type particulier de choix objectal chez l’homme », ibid., p. 54.

08-01-1914 Freud à Ferenczi

447 F

Prof.. Dr. Freud

den 8 Januari 1914 Wien, IX. Berggasse 19

Cher Ami,

Vous aurez probablement reçu de notre honorable président l’invitation à vous prononcer sur le lieu du prochain congrès. C’est de nouveau incor­rect, puisqu’une autre décision a été prise au congrès Que pensez-vous faire? Ne donnez de réponse en aucun cas avant de vous être concerté avec nous, Berlin et Londres. Rank vous en écrira plus.

Jones envoie aujourd’hui une lettre de Putnam dans laquelle il nous fait savoir que sa plus jeune fille de 17 år (pas Griselda) est morte du diabète.

Il affirme, d’autre part, que nous l’avons connue enfant 2, i 1909. Mais je ne parviens absolument pas à m’en souvenir. Ce serait intéressant de savoir si, vous, vous le pouvez.

Cette détestable grève (3) continue à nous paralyser.

Avec mes cordiales salutations pour vous et Madame G.,

Votre Freud ETT

ETT. Écrit en travers sur la partie inférieure vide de la feuille, au crayon, par une main étrangère (Ferenczi ?) : « Kelent 4. »

  1. Dans le rapport sur le IVoch congrès de l’A.P.I. à Munich, DE 7 och 8 September 1913 {tidskrift, 1914, 2, 407), on peut lire : «Comme prochain lieu de congrès, le Dr. Abraham propose Schandau, près de Dresde ; d’un autre côté, on propose Heidelberg. Schandau ayant recueilli une petite majorité, il est décidé que la question sera reposée avant le prochain congrès du groupe. »
  2. Putnam avait prié Jones (16 XII 1913, in Hale, Putnam, pp. 314-315) de faire suivre à Freud sa lettre avec l’annonce de la mort de sa fille, Frances Cabot Putnam (1897-1913). Freud aurait fait la connaissance de cette fille, âgée à l’époque de 12 år, à la maison de campagne des Putnam, dans les Adirondacks. Concernant Griselda, utsikt 388 Fer et note 1.
  3. Une grève à propos des tarifs paralysait les imprimeries.
  4. Il ne s’agit pas d’un mot hongrois.

08-01-1914 Freud Jones

168

Imago

8 Januari 1914 Wien

Cher Jones,

En échange de votre lettre de Putnam, je vous en adresse une autre qui paraît assez bonne. Son accord à propos de Jung apparaîtra comme une décision forte si vous vous souvenez de mes mots, « brutal, insincère, parfois déshonnête ». Même en théorie, il fait davantage de concessions que nous pouvions l’espérer, même si, naturligtvis, le refoulé revient par une «Hinterthür» [par la petite porte]. Retournez sa lettre pour les besoins de la réponse. Je déplore la perte de son enfant, mais ce n’est pas l’aimée, la Griselda (1).

Loe progresse passablement, si je ne m’abuse. Vous aurez reçu la circulaire de Jung à propos du Congrès. Je vous prie de ne pas répondre avant d’avoir pris contact avec Berlin, Bpest et Vienne. Nous voulons mesurer nos forces à celles de Zurich et agir de concert. Dites-moi donc ce que vous proposez pour faire avancer notre groupe. Vous en tiendrez-vous à la décision du Congrès, voter pour Schandau et aller là-bas avec le plus de membres possibles? Ou proposer quelque chose qui exclut le Congrès et met pratiquement fin aux réunions ? Réfléchissez-y et donnez votre réponse à Rank ou à Sachs, qui ont posé la même question à Ferenczi et à Abraham.

Merci du passage intéressant de Boas. Je travaille à la Geschichte der ψα Bewegung, que j’essaie de rendre aussi indiscrète et amusante que possible.

Bien fidèlement à vous

Freud

1. Voir Putnam à Jones, 16 December 1913, et Putnam à Freud, 25 December 1913, in Hale (1971 en, p. 280-281,167-169).

2. Titre de Freud (1914 d). L’allemand est écrit en caractères gothiques.

07-01-1914 Lou till Freud

Göttingen 7.1.1914

Kära Professor, C’est de tout cœur que je réponds à vos vœux si affectueux. Je vous souhaite toutes sortes de bonheurs pour vous et les vôtres. Pour moi vient de s’écouler une année où ce qu’il y a de meilleur est si étroitement lié à votre personne que je ne pourrai jamais me la remémorer sans répéter en moi-même « Merci! ».

Ci-joint vous trouverez une relativement jeune personne 23, à propos de laquelle je vous avais déjà écrit en novembre de Berlin que je n’avais plus avec elle que des rapports très lointains. Mais puisque vous insistez, je vous l’envoie — non sans des sentiments mêlés. Mais par ailleurs avec les souvenirs les plus chaleureux de votre

Lou Andréas.

23. Lou A.-S. elle-même, sous forme d’une photo vieille au moins d’une douzaine d’années et qui a pu être faite à Berlin, avant l’immigration à Göttingen en 1903. Peut-être s’agit-il de la photo dont Rilke disait le 18 Januari 1904: “Ce portrait est très ressemblant pour ce qui concerne plusieurs de tes heures -mais pas pour toi tout entière ; je dirais : peu de temps avant des heures pas bonnes, tu pourrais ressembler à cela. J’imagine que tu as dû déjà changer depuis.

07-01-1914 Abraham till Freud

* Berlin W, Rankenstraße 24

7.1.14.

Kära Professor,

Les négociations avec les rapporteurs pour le Årsbok ont bien marché. Je passe chaque minute de libre à travailler sur la pulsion de voir.

Ce que vous m’avez dit concernant la genèse du masochisme m’a mis ces derniers jours sur une piste qui me semble promet­teuse. Il s’agit de l’analyse de l’exhibitionnisme (som per­version, et non pas les inclinations exhibitionnistes générales chez les névrosés). Les liens avec l’angoisse de castration me paraissent tout à fait évidents. L’exhibitionnisme, ce serait montrer la partie du corps pour laquelle on éprouve de l’angoisse, pour des motifs différents, mais qui la plupart du temps convergent :

  1. Compulsion avec accent d’angoisse; on se dénude avec angoisse (à cause de la menace de castration), écoutant ainsi (comme le masochiste) le désir et l’impulsion inconscients d’être châtré.
  2. On se montre avec défi : malgré la menace, j’ai encore mon pénis!
  3. Désir d’en imposer à la femme, ou de l’effrayer. Tentative d’inciter de la sorte, la femme à agir de même, l’activité sexuelle ravalée (angoisse de castration) ne permettant aucun autre procédé. (Dans la plupart des cas, il y a en même temps impuis­sance.) Selon mon analyse, l’origine de l’exhibition remonte en toute certitude à la mère. Tentative d’entrer en concurrence avec le père.

Il est tard, aussi je vous demande d’excuser cette présenta­tion insuffisante.

Ma femme remercie cordialement votre fille Anna de sa lettre. Pour le reste, recevez nos salutations de famille à famille et nos meilleurs vœux pour 1914.

Comme toujours, votre

Karl Abraham.