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23-02-1914 Freud à Ferenczi

459 F

Καθ.. Ο Δρ. Freud

ο 23 Φεβρουάριος 1914 Βιέννη, IX. Berggasse 19

Cher Ami,

Merci pour vos notes qui, όλα, devront faire l’objet de réflexion, ainsi que celles qui sont à venir. Peut-être aurons-nous encore l’occasion d’en débattre oralement avant l’impression. Maintenant le manuscrit partira sans doute bientôt pour Berlin, et sera le premier à être composé pour le Jahrbuch.

Je confirme pleinement votre jugement sur la critique d’Ophuijsen. Vous disposez d’une bonne rationalisation pour expliquer le renvoi, si vous lui racontez que vous voulez fournir la traduction allemande vous-même. Mais qui va faire la traduction? Heller a déjà son accord pour une édition allemande. Ne voulez-vous pas vous entendre avec H.[eller] pour que J.[elgersma] n’ait pas l’impression d’une démarche incohérente?

Annerl va mieux, elle n’a plus de fièvre et se réjouit beaucoup de pouvoir voyager avec nous. Mais je vous propose, avant d’écrire pour les chambres, de réfléchir encore pour savoir si nous ne ferions pas mieux d’aller à Brioni, qui serait nouveau pour nous. Εδώ, nous devrions nous annoncer bien à temps.

Je suis en plein dans le Narcissisme, où l’emprunt que je vous ai fait1 sera mis en évidence. Évidemment, c’est très dur, mais ce doit être terminé d’ici Pâques. La soirée Moïse s’est achevée sans vrai résultat. Je voulais entendre de la part de l’artiste de véritables objections, mais je n’ai pas pu l’y amener. Ωστόσο, cela se fera probablement quand même.

Remerciez vivement en mon nom la première lectrice de la contribution historique, pour son intérêt et son approbation. Comment va-t-elle?

Εγκάρδιους χαιρετισμούς

Freud σας

P.-S. Ci-joint, lettre critique Α d’Ophuijsen et une lettre de moi à vous.

Α. Lecture incertaine ; on peut lire aussi : lettre et critique.

1. Βλέπω 461 F, σημείωση 1.

22-02-1914 Jones à Freud

22 Φεβρουάριος 1914

69 Πόρτλαντ Δικαστήριο, Λονδίνο

Cher professeur Freud,

Putnam est incorrigible ; c’est une femme, pas un homme.

Je n’ai pas encore reçu les moindres épreuves de la Κρητικό περιοδικό, Heft 1, et je sup­pose que le temps manquera pour les envoyer, car nous souhaitons qu’elle sorte au plus tôt. En ce cas, auriez-vous l’obligeance de faire les ajouts qu’il vous plaira à mon compte rendu de Jung, histoire de gagner du temps (1),

Bien à vous Jones.


(1) Jones (1914 γ).

21-02-1914 Ο Φρόυντ με Jones

177

Εικόνα

21 Φεβρουάριος 1914 Βιέννη

Αγαπητέ Jones,

Δεν είχα κανένα συγκεκριμένο λόγο να σας στείλω αυτήν την περίφημη προειδοποίηση τη στιγμή της τελευταίας μου επιστολής. Δίνοντας το κάτω μέρος των σκέψεών μου, αυτή η ανησυχία προέκυψε μεταξύ άλλων, και σου το είπα. Είμαι χαρούμενος με την απάντησή σας.

Από, Η Loe σας έγραψε, το ξέρω, οπότε δεν έχω νέα νέα για εσάς, αλλά θα έχω λίγο σύντομα, το συντομότερο δυνατόν να εξεταστεί από ουρολόγο. Το νεαρό ζευγάρι συμπεριφέρεται πολύ καλά. Όσο μπορώ να μαντέψω, Οι μελλοντικές ρυθμίσεις εξαρτώνται σε μεγάλο βαθμό από την κατάσταση του νεφρού, στο οποίο θα διορθωθούμε την επόμενη εβδομάδα.

Επισυνάπτονται τα αποκόμματα του Βρετανικό Ιατρικό Περιοδικό που με ενδιέφερε περισσότερο, καθώς και το πέρασμα των Wells, για το οποίο μπορείτε εύκολα να γράψετε μια σημείωση για το Varia στο περιοδικό σας, ο Κρητικό περιοδικό. Κατά τη γνώμη μου, δύο βαθμοί ξεφεύγουν από το Wells : η δολοφονία του πατέρα και η προέλευση των ταμπού, αλλά ως κομμάτι της επιστημονικής μαντείας, μπορεί να περάσει (1).

Τώρα ολοκλήρωσα το ιστορικό Beiträge και με τις δύο αισθήσεις της λέξης(3). Είναι αρκετά έντονα, και, Ελπίζω, όχι πολύ βαρετό. Τα φυλλάδια (70 σελίδες !) είναι τώρα στο Ferenczi, τότε θα πάνε στον Αβραάμ, και από εκεί στον εκτυπωτή από εδώ; θα έχετε τις πρώτες δοκιμές όταν βγουν. Διστάζω να κάνω το χειρόγραφο να ταξιδεύει περισσότερο από ξηρά και θάλασσα. Θα υπάρχει ακόμα χρόνος για τα σχόλια και τις προτάσεις σας.

Υπερεκτιμάτε αυτόν τον χοίρο, Ποτήρι, κοινοποιώντας την εικασία του για τον Sadger. Ο Jung δεν είχε άλλη συνεισφορά από τη Βιέννη, και θα είχε δεχτεί οποιοδήποτε άλλο. Αν θέλετε τη συμβουλή μου, μην προσέχετε τις κριτικές του για τα άρθρα σας.

Το υπέροχο γεγονός αυτών των τελευταίων ημερών, είναι το Πρύτανη [πρεσβύτερος ομιλία] Ντε Τζέλγκερσμα (Λέιντεν), σχετικά με την ανάλυση των ονείρων(3), το γράμμα που μου έστειλε και το φυλλάδιο του, για την οποία, είμαι σίγουρος, πρέπει να έχεις μάθει αρκετά από τώρα. Αυτή είναι η πρώτη επίσημη αναγνώριση από ακαδημαϊκό. (14 ετών !)

Είμαι έτοιμος να επιτεθώ, αύριο, ναρκισσισμός(4).

Με όλη μου την αγάπη, σας

Freud


(1) Στο Η. G. Λοιπόν, Η ανθρωπότητα στη δημιουργία, ed. στροφή μηχανής., Λονδίνο, Τσάπμαν & Αίθουσα, 1914, p. 291-296, πρόκειται για το ταμπού που θεωρείται ως εν μέρει ενστικτώδες φαινόμενο, και εν μέρει συνδέεται με την ανάπτυξη. Αλλά είναι δύσκολο να πούμε αν αυτό αναφέρεται στον Φρόυντ. ΤΕΛΟΣ παντων, Το απόσπασμα του Wells δεν αναπαράχθηκε στο Κρητικό περιοδικό. Σε Το περίγραμμα της ιστορίας, 3και εκδ., Νέα Υόρκη, Μακμίλαν, 1923, p. 92-105, Ο Wells διερευνά την ερώτηση και παραθέτει το έργο του Freud, των Jung και Frazer.

(2) Freud (1914δ)

(3) G. Jelgersma, Αναίσθητη ψυχική ζωή : Διάλεξη, που πραγματοποιήθηκε στις 339. Επέτειος του Πανεπιστημίου του Λάιντεν στις 9. Φεβρουάριος 1914, δημοσιεύθηκε ως συμπλήρωμα στο Κρητικό περιοδικό (1914). Δείτε επίσης τον Τζόουνς (1955 ένα, p. 105; 1955 β, p. 118).

(4) Freud (1914 γ).

18-02-1914 Ferenczi à Freud

458 Σίδερο

Βουδαπέστη, ο 18 Φεβρουάριος 1914

Αγαπητέ καθηγητή,

La prestation de Jelgersma et sa lettre ont été de grands événements. Je ne savais pas que Heller voulait acquérir cet article, c’est pour cette raison que j’ai tout de suite écrit à Jelgersma, sur la suggestion d’Abraham, en lui demandant de nous le transmettre pour la Zeitschrift. Cela n’empêche pas Heller de le publier aussi, en tiré-à-part. Ci-joint une lettre typiquement «zurichoise» d’Ophuijsen1 sur le même thème. Il pense que «Jelgersma s’est trop bien adapté» et veut « éliminer la jeunesse ». On le voit ; la mise en œuvre systématique d’une psychologie du Moi absolue (qui nie le rôle de la libido) conduit immanquablement à une sorte de délire de persécution. La religion chrétienne, qui redoute toujours la vengeance du père tué, pourrait être à l’origine de cette psychose, apparemment épidémique parmi les analystes suisses.

Si vous en êtes d’accord, je renverrai son compte rendu à Ophuijsen. Je le trouve partisan et malveillant. La peur d’une nouvelle concurrence peut aussi jouer. La manière sincère et claire avec laquelle J.[elgersma] parle de la sexualité, et même de l’inceste, me plaît beaucoup; j’y vois de bonnes prémices pour son évolution future.

Je m’associe très volontiers au voyage de Pâques. Φυσικά, nous emmè­nerons Annerl *. J’espère qu’elle va déjà tout à fait bien et que nous pourrons de nouveau rendre visite à notre ami italien à l’extrémité de l’île (celui qui nous a préparé ce bon café).

En Hongrie, on parle de nouveau beaucoup de nous. Les gens de presse louent ma série d’articles et cela empoisonne les concurrents. Je veux laisser le débat s’organiser (probablement au mois de mars).

Hier soir, j’ai lu votre manuscrit à Madame G. La première et la troisième partie nous ont plu énormément. Celle du milieu (la présentation, un peu trop longue, des congrès) pourrait être raccourcie. Je me suis réjoui de l’accord complet de nos points de vue concernant Adler et Jung. Je propose de petits changements dans les notes ci-jointes. La comparaison entre la réflexion totale 2 et les harmoniques culturelles (3) est belle.

Cordiales salutations de votre

Ferenczi et de Madame G.

20/II.

P.-S. Pour ne pas retarder l’expédition de la lettre, j’enverrai après coup les notes que je dois encore mettre au net.

Hier, j’ai eu un entretien avec le criminologue, Ο Δρ. Rustem Vâmbéry (fils de l’orientaliste décédé). Il m’a demandé d’écrire un article pour son journal sur les possibilités d’application criminalo-psychologiques de la psy­chanalyse 4.

(4) L’article de Ferenczi (1914, 148ένα) «La psychanalyse du crime», Ψυχανάλυση, II pp 163- 164, parut dans Szabad Gondolat, n ° 1, 1914


*Diminutif d’Anna.

  1. Non retrouvée.
  2. « Et pourtant, l’expérience quotidienne des malades nous a montré la possibilité de la perte totale de la connaissance analytique, sous l’influence d’une résistance un peu forte émanant d’une couche plus profonde », « Contribution à l’histoire du mouvement psychana­lytique » (Freud, 1914δ), Cinq leçons sur la psychanalyse, pp. 69-149, citation p. 125.
  3. Sur Jung : « En réalité, on n’a perçu de la symphonie du devenir universel, que la partie chantée par les civilisations, mais on est resté sourd à la mélodie des instincts, malgré son intensité primitive », « Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique », ibid.., p. 144.
  4. Rustem Vâmbéry (1872-1948). Juriste, de tendance radicale. Membre (1918) du Conseil d’État sous Mihâly Karolyi. Σε 1938, émigra à Londres, puis aux États-Unis, où il fut ambassadeur de Hongrie de 1947 να 1948. Il était le fils de l’orientaliste Ârmin Vâmbéry (Hermann Vamberger) (1832-1913).

17-02-1914 Eitingon à Freud

47 Το

[Header III Βερολίνο], ο 17 Φεβρουάριος [1914]

Αγαπητέ καθηγητή,

En vous envoyant la transcription de mon propos lors de notre discussion berlinoise sur les mystères de l’aide à la résurrection zurichoise1, je voudrais vous laisser le soin de déterminer s’il serait justifié d’ajouter aux critiques de Ferenczi, Αβραάμ, Rank et Sachs ma propre contribution (par exemple dans la Zeitschrift)2.

A une exception indécise près3, notre groupe local est totalement una­nime pour refuser Jung.

Avec les salutations les plus chaleureuses de votre totalement dévoué

M. Eitingon

1. Ο 11 Φεβρουάριος, Abraham écrivit à Freud (F/A, p. 160) : « Il y a quelques semaines », c’est-à-dire le 17 Ιανουάριος, « nous avons eu une réunion de notre groupe, avec quatre exposés sur l’affaire Jung » (voir Corr.). Eitingon y participa avec une contribution « Sur l’inconscient chez Jung et son tournant vers l’éthique » (1914ένα). Un point de sa cri­tique visait les tentatives menées par le groupe zurichois pour transformer le « complexe d’Œdipe païen en symbolique chrétienne de la résurrection » (p. 103).

2. Le premier numéro de la 2και έτος (1914) de parution de la Zeitschrift était un numéro anti-zurichois, avec des textes critiques de Ferenczi, Αβραάμ, Jones, κλπ.. (p. 62- 87 ; voir par ailleurs Ferenczi 1913). La contribution d’Eitingon (1914ένα) fut elle aussi accep­tée. Lorsque Ferenczi lut le texte sur les épreuves, il écrivit à Freud (F/Fer 1/2, p. 290) : « La polémique étonnamment vive contre le sabotage du concept d’inconscient a été pour moi une surprise. » Rank et Sachs voulaient en outre publier dans le Jahrbuch un article polémique intitulé « Qu’est-ce que la psychanalyse? » qui fut ensuite retiré. Voir Schröter (1995ένα, notamment p. 526 et σημείωση 22).

3. Wolf Stockmayer (cf. par ex. Abr. à Freud, 11 Φεβρουάριος; Rundbr. II, p. 93-94).

15-02-1914 Freud à Ferenczi

456 F

Καθ.. Ο Δρ. Freud

ο 15 Φεβρουάριος 1914 Βιέννη, IX. Berggasse 19

Cher Ami,

Aujourd’hui, deux nouvelles. Commençons par la moins importante. J’ai terminé « l’Histoire du mouvement ψα » et je suis prêt à vous l’envoyer dès que vous en exprimerez le souhait. Vous aurez alors la bonté d’expédier le paquet à Abraham, en toute sécurité, car je ne peux pas la réécrire — et de m’envoyer séparément vos critiques, réticences et propositions sur la forme et sur le fond, afin que je puisse les utiliser pour la correction. C’était un travail pénible, vous en connaissez la première partie.

Deuxièmement : Envoi soudain d’un article de Jelgersma son discours rectoral pour le 339και Verjaardag * de la très célèbre université de Leyde, qui s’appelle ontgeweten (Ics) Geestesleven **. J’essaie de le comprendre, je vois qu’il parle de l’Interprétation des Rêves — et qu’il est bienveillant. Η επόμενη μέρα, un journal de Renterghem 2, avec un long extrait de cet article; et puis une lettre d’Abraham qui confirme que J.[elgersma] s’est déclaré, sans la moindre réticence, pour nous et la ψα, et qu’il rêve de faire des traductions, κλπ.. Enfin une lettre de l’auteur lui-même que je joins (pour le moins de temps possible) et qui confirme réellement le miracle. Pensez donc, psychiatre officiel, discours rectoral, ψα de la tête aux pieds! Quelles surprises nous attendent encore!

Heller veut lui écrire et lui faire publier une édition allemande des Pet[its] γραφές. Le vendredi 20 de ce mois aura lieu, chez moi, une soirée-Moïse officielle (3), au cours de laquelle devra se décider le sort de cette entreprise risquée (Heller, Τάξη, Sachs et l’artiste qui m’a fourni de très bons dessins). Dommage que vous soyez à Budapest.

A l’instant me parvient votre télégramme avec la demande du manuscrit. Je le ferai donc envoyer demain. La lettre de Jelgersma, je la lirai mercredi à l’Association. Le travail sur le déjà vu ***, que vous avez demandé, n’est qu’une petite broutille. Avez-vous envie d’entreprendre quelque chose cette année pour Pâques (12 Απρίλιος)? Peut-être retourner à Arbe, qu doit être très beau à une saison plus avancée? Si tout se passe bien à Hambourg, mi-mars4 dernier délai, j’y suis tout prêt. Voudriez-vous qu’on emmène la petite 5? Elle est amusante, vous la connaissez d’ailleurs depuis le Pordoijoch. En ce moment-même, elle est un peu fébrile depuis des semaines, sans raison apparente, ne se sent pas bien et me donne des soucis 6. Εγκάρδιους χαιρετισμούς

Freud σας

* En néerlandais dans le texte : anniversaire.

** En néerlandais dans le texte : vie psychique inconsciente, dans une terminologie encore provisoire.

*** Γαλλικά στο κείμενο.

  1. Gerbrandus Jelgersma (1859-1942). Professeur titulaire de psychiatrie (1899-1930) à l’université de Leyde aux Pays-Bas — la clinique de cette ville porte aujourd’hui son nom —, avait tenu, ο 9 Φεβρουάριος 1914, pour le 339και anniversaire de la fondation de l’université, un discours rectoral sur le thème « La vie psychique inconsciente» (ce texte est paru en 1914, comme premier supplément de la Zeitschrift). Σε 1920, Jelgersma fonda l’Association pour la psychanalyse et la psychopathologie de Leyde, qui entretint de bonnes relations avec l’Asso­ciation psychanalytique néerlandaise.
  2. Albert Willem van Renterghem (1845-1939). Neurologue et psychiatre, un des premiers partisans de Freud aux Pays-Bas. Directeur de l’Institut de psychothérapie d’Amsterdam. Freud mentionne Jelgersma et Renterghem dans « Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique » (1914δ, p. 104, et σημείωση 1).
  3. Freud voulait entendre le point de vue d’un artiste sur son interprétation (Jones, II, p. 389). Βλέπω 459 F.
  4. La naissance imminente de Ernst Wolfgang (11 Μάρτιος 1914), fils de Sophie et Max Halberstadt et premier petit-fils de Freud (βλέπω 463 F et note 1).
  5. Anna.
  6. Peu avant le début du voyage à Brioni (9-13 Απρίλιος 1914), il s’avéra qu’Anna avait la coqueluche. A sa place, c’est Rank qui participa au voyage (βλέπω 468 F).

15-02-1914 Ferenczi à Freud

455 Σίδερο Α

Βουδαπέστη, ο 15 Φεβρουάριος [1914] B

Prière envoyer manuscrit Salutations Ferenczi

Α. Τηλεγράφημα.

B. Dans la transcription Balint, ce télégramme était classé dans l’année 1918; ωστόσο, d’après le contenu, il devrait plutôt être rangé à cet endroit. 1910 – année d’émission des formulaires de télégrammeconfirme cette supposition (à partir de la mi-1914, les formulaires utilisés ont été modifiés),

1, Le manuscrit « Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique » (Freud, 1914(δ), σε Cinq leçons sur la psychanalyse.

15-02-1914 Jones à Freud

15 Φεβρουάριος 1914

69 Πόρτλαντ Δικαστήριο, Λονδίνο

Cher professeur Freud,

Θα πρέπει να έχετε λάβει μακρά επιστολή μου, με συνημμένα, αμέσως μετά τη δική σας αποστέλλονται. Είστε πολύ καλό για να γράψω για μένα έτσι συνεχώς, αλλά δεν θα χάνετε το χρόνο σας ή να σας συναρπάσει τόσο αδικαιολόγητες επιβαρύνσεις, et je voudrais que vous vous sentiez aussi libre qu’il vous plaira à cet égard. D’autant que c’est nécessaire en période de concentration sur un travail important, et je suis heu­reux d’apprendre que vous attachez tant d’intérêt à l’article du Επετηρίδα, qui sera his­torique et qui fera date, et que vous entrez à ce point dans le détail1.

Je suis navré d’apprendre qu’on a de nouveau trouvé du pus dans les urines de Loe, comme au bon vieux temps. On a toujours pensé à une pyélite du côté gauche, mais la dernière opération n’a rien montré de visible à l’œil nu dans le bassinet du rein (qui a été examiné à fond), et nous espérions donc que c’était bénin, en tout cas que ça n’expliquait qu’une infime part de la douleur. Je me demande si elle fera un saut de Paris à Londres ? Herbert va-t-il consulter l’avocat à propos de la fiction de mariage2, ou tout ceci est-il balayé comme une absurdité? J’aimerais connaître ses projets de mariage, κλπ., lorsqu’ils seront définitivement arrêtés, ce qui, Υποθέτω, n’est pas encore le cas.

J’aimerais bien savoir la raison pour laquelle vous me donnez ce conseil personnel au sujet des femmes à ce moment précis ? Je ne dirai pas que c’était inutile, car je vois bien les dangers de mon assurance excessive en la matière, αλλά, sincèrement, je crois être devenu un homme très différent au cours des deux dernières années — tout au moins pour ce qui est de la question pratique de la maîtrise et de la connaissance de soi. Je reste en contact avec Ferenczi à propos de mon analyse, et j’ai été en mesure de lui apporter de bonnes nouvelles à chaque fois.

Nous avons eu une réunion jeudi, où Bryan a présenté le cas sur lequel il vous avait envoyé quelques notes ; ça a provoqué une bonne discussion. Forsyth et lui sont des hommes prometteurs. Hart était également présent, mais n’a guère participé. Constance Long était là, de retour de ses cinq semaines d’«analyse» avec Jung; elle dit y avoir pris beaucoup de plaisir (Prendre du plaisir à une véritable analyse, c’est un comble !). Le cas, vous vous en souvenez, était celui d’un homme à qui tout réussis­sait, mais qui avait une fixation sexuelle sur des fantasmes masochistes qui ne lui lais­sait aucun désir d’avoir des relations avec des femmes. Nous avons appris que la véri­table explication était qu’il se dérobait à sa « tâche» — avoir une maison à lui au lieu de pantoufler, et qu’il le dissimulait en feignant l’impuissance, qui était purement symbolique et qui n’avait qu’un sens secondaire ! ! Elle s’est montrée sotte de bout en bout et a si bien répété Jung comme un perroquet qu’elle peut faire du bien en le dis­créditant aux yeux d’indécis comme Eder et Hart.

Sachs a été très excité par un passage de H. G. Λοιπόν, que je vous joins, et qui contiendrait l’essentiel de votre théorie du tabou. Je sais que Wells y est arrivé voici trois ans, en rassemblant les écrits de Darwin, Frazer, Robertson Smith, et d’autres, mais il ne mesure pas la portée de sa découverte accidentelle. Ce n’est jamais qu’une preuve supplémentaire de l’inévitabilité de votre théorie.

Ο Βρετανικό ιατρικό περιοδικό de cette semaine ne contenait plus de lettres sur la ψα, mais un compte rendu de la nouvelle recension de Jelliffe, dans lequel ils saluent la conversion de Jung comme un « retour à une vision plus saine de la vie3 ». Nos adversaires portent sur sa rechute un diagnostic plus juste que lui-même et ses parti­sans. Παρεμπιπτόντως, avez-vous lu la remarque pénétrante de Stekel dans le Zentralblatt [d’octobre4] de décembre? «Es ist eine ebenso feine wie boshafte Rache, die Jung an der [Wiener] Schule nimmt, dass er Sadger als einzigen Vertreter derbahn[σε]bre­chenden Wiener Schuleim Jahrbuch paradieren lässt (5). » Mais il est trop poli lors­qu’il ajoute «Es gehört dies in das Kapitel derunbewussten Bosheiten6.» J’ai été très contrarié par le compte rendu que Stekel a fait de quelques-uns de mes articles7. Il a modifié chacune des citations, au point de les rendre absurdes ou outrancières ; ainsi «une cause possible» devient-elle «la cause principale», κλπ.. Dans un compte rendu, il cite intégralement un paragraphe de dix lignes, censément extrait de mon article, mais que je n’ai jamais écrit ni vu nulle part. J’ai pensé lui adresser une lettre ouverte de protestation, mais j’ai renoncé au projet (il m’en a beaucoup coûté), pen­sant qu’il vaut mieux ignorer la question. J’imagine que ce serait aussi votre attitude ?

Côté travail, la situation est excellente. L’un de mes patients est parti, son cas ne s’y prêtait pas, une autre parce qu’elle avait terminé, mais j’ai encore six heures par jour, avec du matériel excessivement intéressant. Je me sens bien plus assuré et capable de travailler que jamais auparavant, et je crois y réussir. Un cas de folie maniaco-dépressive typique projette davantage de lumière sur cet état. Tout se passe, à mes yeux, comme s’il n’y avait pas de maladie de ce type, certains cas relevant de la psychonévrose, d’autres de la paraphrénie (en particulier, de la paranoïa), la préémi­nence des symptômes affectifs remplaçant les autres mécanismes de distorsion (comme cela arrive parfois dans les rêves). Mais j’y reviendrai plus longuement une autre fois.

Amitiés sincères

Με φιλικούς χαιρετισμούς σε εσάς

Jones.

  1. Freud (1914 δ).
  2. Herbert Jones s’inquiétait peut-être de la nature des liens entre Loe Kann et Jones aux yeux de la common law britannique.
  3. Βρετανικό ιατρικό περιοδικό, 1, 1914, p. 375.
  4. Ευθυγραμμισμένος στην αρχική.
  5. «La vengeance de Jung sur l’école est aussi élégante que malicieuse, lorsque, σε ο Επετηρίδα. il présente Sadger comme le seul représentant del’école pionnière de Vienne”. »
  6. « Ceci relève du chapitre de lamalice σε-consciente”. » Le un d’unbewussten est souligné de deux traits. Les citations ne sont pas tirées de la livraison de décembre 1913, mais du numéro suivant : βλέπω Zentralblatt, 4, 1914, p. 179.
  7. Ποτήρι, comptes rendus de Jones (1912-1913, 1913 1913 î), Zentralblatt, 4, 1914, p. 176-177, 180-181,181-182.

15-02-1914 Freud à Αβραάμ

* Βιέννη, IX, Berggasse 19

15.2.14.

Αγαπητέ φίλε,

Il semble bien que l’affaire Jelgersma soit une grande chose. J’avais déjà reçu, par Renterghem, avant votre lettre, ses brochures et l’exemplaire du journal. J’ai reçu le jour suivant une lettre de lui, qui confirme tout ce que vous indiquiez, et qui est vraiment très sympathique. Voici donc un psychiatre officiel qui avale la psychanalyse toute crue! Que ne voit-on pas!

Je vous enverrai sa lettre dès que Ferenczi me l’aura ren­voyée et qu’elle aura été lue mercredi. Heller a l’intention de lui écrire et de pousser à une édition allemande. Le texte ne convien­drait pas du tout pour la Zeitschrift, étant donné qu’il ne va pas, Νομίζω ότι, d’un pouce au-delà de lInterprétation des Rêves. Je viens de finir, il y a une heure, le manuscrit des « Contri­butions à l’histoire du Mouvement Psychanalytique ». Elles sont en route pour Budapest et elles vous parviendront depuis là-bas, comme première contribution pour le Jahrbuch venant de moi. Le travail fut difficile. Je n’ai rien d’autre à vous en dire que les mots bien connus : Coraggio Casimiro! Si vous voulez bien me transmettre vos remarques et vos corrections, je vous promets de vous en être très reconnaissant. Ferenczi fera de même.

Nos projets pour cet été sont au point zéro. Nous ne sommes plus une famille, plus que trois vieilles personnes. Même ma jeune enfant veut partir cette année toute seule en Angleterre, votre femme s’en souvient certainement. Nous ne savons pas encore quelle révolution le nouvel arrivant qui est attendu à Hambourg apportera 1.

Avec mes salutations cordiales à vous et aux vôtres, Πιστό σας

Freud.

1. La fille de Freud, Sophie, attendait un enfant.

11-02-1914 Αβραάμ à Freud

* Βερολίνο W, Rankestrasse 24 11.2.14.

Αγαπητέ καθηγητή,

Tout semble bien aller pour le Jahrbuch; j’espère que les rédacteurs livreront rapidement leurs travaux. Le rapport de Sadger est déjà parvenu. J’en suis moi-même encore à la « pulsion de voir », j’espère avoir terminé dans une ou deux semaines; je me mettrai alors à mon compte rendu.

Nous avons eu, il y a quelques semaines, une réunion très satisfaisante de notre groupe, qui comportait 4 rapports sur l’affaire Jung. Il règne l’accord le plus complet.

Aujourd’hui, en cette époque sombre, un vrai rayon de lumière. Renterghemη m’envoie un journal qui fait un compte rendu détaillé du discours rectoral de Jelgersma, psychiatre de Leyde, qui portait sur l’inconscient 2. Comme vous n’êtes peut- être pas au courant, je vais vous en parler brièvement : J.

(N.B. : le plus en vue des psychiatres hollandais) accepte dans leur entier la théorie du rêve et la théorie des névroses, qu’il considère comme de grandes acquisitions, il prend également à fond le parti de la sexualité, et parle pour finir de la forte impression qu’a faite sur lui la redécouverte du complexe d’Œdipe. Un exposé très approfondi, en somme, et une appro­bation sans restrictions ni clauses. Je viens d’envoyer à Ferenczi un court extrait du compte rendu de Hollande, et je lui ai proposé de demander à Jelgersma d’autoriser la traduction de son discours pour la Zeitschrift.

Il me reste à vous saluer cordialement à la hâte, de famile à famille.

Αβραάμ σας.

1. Dr Α. Ο. Van Renterghem, neurologue et psychiatre à Amsterdam,

2. G. Jelgersma, professeur de psychiatrie à l’Université de Leyde, auteur de Unbewusstes Geistesleben [La vie psychique inconsciente], 1914.