5.10 Nous allons continuer $\ldots $ ; 22 janvier 1958

Éléments établis à partir du texte [Lac58, 22 jan 58]
$0510001_{1958}$
Dans la structure de la métaphore, réside toutes possibilités d'articuler le complexe d'œdipe et son  ressort le complexe de castration.
$0510002_{1958}$
Dès lors qu'il y a un sujet parlant à un autre, il y a toujours un troisième le grand Autre, $A$ qui est constituant de la position du sujet en tant qu'il parle.
$0510003_{1958}$
La position du nom-du-père, comme tel, la qualification du père comme procréateur, se situe au niveau symbolique.
$0510004_{1958}$
Le désir de l'enfant s'affirme en ceci qu'il est désir du désir de la mère.
$0510005_{1958}$
Toute la dialectique de la relation d'objet tourne autour du phallus.
$0510006_{1958}$
* La position du signifiant du père est fondatrice de la position du phallus dans le plan imaginaire.
$0510007_{1958}$
Le père considéré en tant qu'il prive la mère de l'objet phallique de son  désir, joue un rôle tout à fait essentiel dans toutes les névroses.
$0510008_{1958}$
Le sujet a pris position à un certain moment de son  enfance sur le rôle du père, que la mère n'a pas le phallus.
$0510009_{1958}$
Le père prive quelqu'un de ce qu'il n'a pas.
$0510010_{1958}$
Le père prive quelqu'un de quelque chose qui n'a d'existence qu'en tant que symbole.
$0510011_{1958}$
La mère s'avère être l'objet d'une privation réelle.
$0510012_{1958}$
Il y a un moment où le père entre  en fonction comme privateur de la mère.
$0510013_{1958}$
C'est du complexe de castration que dépend que le garçon devienne un homme.
$0510014_{1958}$
C'est du complexe de castration que dépend que la fille devienne une femme.
$0510015_{1958}$
La possibilité d'être castré est essentielle dans l'assomption du fait d'avoir le phallus.
$0510016_{1958}$
Dans la mesure où il n'accepte pas le phallus, cela entraîne homme ou femme à être le phallus.
$0510017_{1958}$
Le père entre  en jeu comme porteur de la loi, comme interdicteur de l'objet qui est la mère.
$0510018_{1958}$
La fonction du père, le nom-du-père est lié à l'interdiction de l'inceste.
$0510019_{1958}$
Le père fait obstacle entre l'enfant et la mère en tant que porteur de la loi.
$0510020_{1958}$
Il n'y a pas de sujet s'il n'y a pas de signifiant qui le fonde.
$0510021_{1958}$
L'enfant s'ébauche comme assujet car il se sent d'abord comme assujetti aux caprices dont il dépend.
$0510022_{1958}$
Ce qui est essentiel, c'est le rapport dans lequel la mère fonde le père comme médiateur de quelque chose qui est au-delà de sa loi à elle et de son  caprice, et qui est purement et simplement la loi comme telle.
$0510023_{1958}$
La loi du père est imaginairement par le sujet conçue comme privant la mère.
$0510024_{1958}$
* En tant qu'il est viril, un homme est toujours plus ou moins sa métaphore.
$0510025_{1958}$
Il s'agit pour le garçon de s'identifier au père en tant que possesseur du pénis.
$0510026_{1958}$
Il s'agit pour la fille de reconnaître l'homme en tant que celui qui possède le pénis.
$0510027_{1958}$
Des écritures équivalentes de la métaphore:

$\displaystyle f(\frac{S}{S_{1}})S_{2}=S(+)s,\frac{S,S',S'',\ldots}{s,s',s'',\ldots},\frac{S}{\frac{S,S',S'',\ldots}{s,s',s'',\ldots}} $

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Figure 5.10.1: Ordre RSI
\includegraphics[scale=1.2]{images/ordre-rsi}

Figure 5.10.2: Ternaires
\includegraphics[scale=1.2]{images/ternaires}

Figure 5.10.3: Parole du père, identification
\includegraphics[scale=1.4]{images/graphe-09}

Jacques B. Siboni 2024-11-08