Topologos Lutecium
Les Mathèmes de Lacan
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Jacques B. Siboni
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5.5 E
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énergie
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Index
enfant
*
Le
moment
où le
désir
s'humanise
est aussi celui où
l'enfant
naît
au
langage.
[
Lac66a
, p. 319]
L'enfant
apprend
à
reconnaître
le
désir
en tant
qu'inversé
dans
l'autre.
*
Le
moment
où le
désir
s'humanise
est aussi celui où
l'enfant
naît
au
langage.
5
.
153
Avant
l'apparition
extériorisée
du
langage,
l'enfant
a déjà une
première
appréhension
du
symbolisme
du
langage,
de sa
fonction
de
pacte
et de
loi.
C'est en tant que
l'enfant
apparaît
dans le
monde
à
l'état
prématuré,
structurellement,
qu'existe
la
première
relation
libidinale
à son
image.
Pour
l'enfant,
il y a
d'abord
symbolique
et
réel.
Pour
l'enfant,
tout
se
compose,
s'enrichit, se diversifie dans le
registre
de
l'imaginaire,
à partir d'une
prédominance
essentielle
du
symbolique
et du
réel.
Pour le
petit
enfant,
le
symbole
est déjà là, le
langage
existe
déjà.
Pour
l'enfant
la
métaphore
intervient
après la
métonymie.
L'enfant,
mâle
ou
femelle,
localise
très tôt le
phallus,
et
l'accorde
à la
mère.
Le
complexe
d'Œdipe
c'est le
triangle
père-phallus,
mère,
enfant.
L'objet
a été
d'abord
le
point
d'attache
des
premières
satisfactions
de
l'enfant.
La
triade
imaginaire,
phallus,
mère,
enfant
est présentée
figure
4.2.1
.
La
relation
imaginaire
est
modulée
sur le
rapport
fondamental
mère
enfant.
Le
principe
de
réalité
s'identifie
avec le
fait
que
l'enfant
doit
apprendre
à se
passer
du
sein
maternel.
Au
départ,
il n'y a
aucune
espèce
de
distinction
dans la
relation
mère
enfant
idéale,
entre
l'hallucination
surgie
du
sein
maternel
et la
rencontre
de
l'objet
réel
dont il s'agit.
À l'aide de
frustrations,
la
mère
enseigne
à
l'enfant
que, de
temps
en
temps,
la
réalité
ne
coïncide
pas avec
l'hallucination
surgie
du
désir.
La
mère,
l'enfant,
le
phallus
constituent
la
triade
imaginaire,
4.2.1
Il y a chez la
mère
l'exigence
du
phallus
que
l'enfant
symbolise
ou
réalise
plus
ou
moins.
Pour la
mère,
l'enfant
est loin
d'être
seulement
l'enfant
puisqu'il est aussi le
phallus.
Dans le
fétichisme,
l'enfant
vient
plus
ou
moins
occuper
la
position
de la
mère
par
rapport
au
phallus.
L'enfant
s'aperçoit
que c'est un
phallus
que la
mère
désire.
Le
schéma
du
fétichisme
avec la
mère,
le
phallus
et
l'enfant
est présenté
figure
4.3.1
.
L'auto-érotisme
est le
stade
du
rapport
primitif
entre
l'enfant
et
l'objet
maternel
primordial.
Dans la
frustration,
l'objet
de la
satisfaction
de
l'enfant
est un
objet
réel.
À partir du
moment
où la
mère
devient
puissance
et comme telle
réelle,
c'est d'elle que pour
l'enfant
va
dépendre
l'accès
à ces
objets
qui
étaient
jusque là
purement
et simplement
objets
de
satisfaction,
objets
de
dons.
Pour
l'enfant,
les
objets
sont la
marque
de la
puissance
de la
mère.
Pour
l'enfant,
un
renversement
s'opère,
la
mère
devient
réelle
et
l'objet
symbolique.
Pour
l'enfant,
l'objet
devient
témoignage
du
don
venant
de la
puissance
maternelle.
Pour
l'enfant,
l'objet
est
objet
de
satisfaction
de
besoin
et
symbole
de
puissance
favorable
maternelle.
Quand la
femme
trouve
dans
l'enfant
une
satisfaction,
c'est qu'elle
trouve
en lui ce quelque
chose
qui la
calme,
ce
pénis,
ce
besoin
de
phallus.
*
L'enfant
attend
quelque
chose
de la
mère.
L'image
du
phallus
pour la
mère
n'est pas
complètement
ramenée
à
l'image
de
l'enfant.
*
L'enfant
en tant que
réel
symbolise
l'image.
L'enfant
en tant que
réel
pour la
mère
prend
la
fonction
symbolique
de son
besoin
imaginaire.
L'enfant
se sent
dépossédé
de lui-même en
s'apercevant
que ce n'est pas lui qui est
aimé
mais quelque
chose
d'autre
qui est une
image.
Mère,
enfant,
phallus
constituent
la
triade
imaginaire
dans le
schéma
de la
figure
4.2.1
.
La
fonction
paternelle
introduit
une
déception
fondamentale
chez
l'enfant.
L'enfant
rencontre
une
double
déception,
déception
imaginaire
que le
phallus
lui
manque,
déception
à la
limite
du
symbolique
et du
réel
qu'il
manque
aussi à la
mère.
Enfin
l'enfant
reçoit
le
phallus
dont il avait
besoin.
Pour que
l'enfant
ait
besoin
du
phallus,
il faut qu'il
ait
été
préalablement
menacé
par
l'instance
castratrice
paternelle.
La
petite
fille,
au
moment
d'entrée
dans
l'œdipe,
se met à
désirer
un
enfant
du
père
comme
substitut
du
phallus
manquant.
Pour
l'enfant
femelle,
c'est en tant qu'elle ne
possède
pas le
phallus,
qu'elle va
être
introduite
à la
symbolique
du
don.
La
première
version du
schéma
la jeune
homosexuelle,
figure
4.7.1
, met en
relation
la
mère
imaginaire,
l'enfant
réel,
le
pénis
imaginaire
et le
père
symbolique.
Il y a une
différence
radicale
entre
le
don
comme
signe
d'amour
et
l'objet
qui
vient
pour la
satisfaction
des
besoins
de
l'enfant.
Ce qui
succède
à la
frustration
de
l'objet
de
jouissance
chez
l'enfant,
c'est quelque
chose
qui se
maintient
dans le
sujet
à
l'état
de
relation
imaginaire.
La
deuxième
version du
schéma
de la jeune
homosexuelle,
figure
4.7.2
met en
relation
l'enfant,
la dame
réelle,
le
père
imaginaire
et le
pénis
symbolique.
La
troisième
version du
schéma
de la jeune
homosexuelle,
figure
4.8.1
, met en
relation
l'enfant,
la dame, le
père
imaginaire,
le
pénis
imaginaire
et un
vecteur
qui
lie
le
père
imaginaire
à la dame.
L'enfant
est déjà dans un
bain
qui
implique
l'existence
de
l'ordre
symbolique.
C'est au
niveau
de
l'objet
que
l'enfant
met en
échec
sa
dépendance
en se
nourrissant
du
rien.
Pour
l'enfant
l'ordre
symbolique
est déjà
institué,
déjà
présent.
C'est sur la
toute-puissance
de la
mère
que le
moi
de
l'enfant
repose.
Pour
l'enfant,
le
milieu
légal
et
l'ordre
symbolique
qui
l'entoure
est beaucoup
plus
important
que
l'entourage
biologique.
Pour
l'enfant
en
fin
de
phase
préœdipienne,
il s'agit qu'il
assume
le
phallus
en tant que
signifiant
de
façon
qu'il le
fasse
instrument
de
l'ordre
symbolique
des
échanges.
Il y a
découverte
progressive
de
l'insatisfaction
foncière
qu'éprouve
la
mère
dans la
relation
mère
enfant.
C'est par la
voie
d'un
crime
imaginaire
que
l'enfant
entre
dans
l'ordre
de la
loi.
L'interposition
des
fantasmes
et la
nécessité
de la
relation
symbolique
rendent très
difficile
à
l'enfant
l'appréhension
du
père
réel.
*
C'est dans la
relation
à la
mère
que
l'enfant
éprouve
le
phallus
comme
étant
le
centre
du
désir
de la
mère.
*
L'enfant
se
présente
à la
mère
comme
étant
ce quelque
chose
qui lui
offre
le
phallus
en lui-même.
L'offrande
phallique
que
fait
l'enfant
à sa
mère
peut
être
identification
à la
mère,
identification
au
phallus,
identification
à la
mère
comme
porteuse
du
phallus,
porteur
lui-même du
phallus.
L'enfant
atteste
à la
mère
qu'il
peut
la
combler
dans une
relation
imaginaire
leurrante.
*
Le
rapport
d'amour
avec la
mère,
c'est ce qui
introduit
l'enfant
à la
dynamique
imaginaire.
Dans
l'anorexie
mentale,
l'enfant
mange
rien.
La
mère
symbolique
est la
mère
en tant qu'elle est le
premier
élément
de la
réalité
qui est
symbolisé
par
l'enfant.
Le
progrès
de la
situation
avec la
mère
est dans ce que
l'enfant
a à
découvrir
dans ce qui est
aimé
par la
mère
au-delà
de la
mère.
Ce que la
mère
désire,
ce n'est pas
l'enfant,
c'est le
phallus
imaginaire.
Au
début
l'enfant
ne
perçoit
de la
parole
de
l'adulte
que sa
structure
avant
d'en
percevoir
le
sens.
La
fonction
imaginaire
du
père
se
présente
chez
l'enfant
sous la
forme
d'une
sorte
d'antagonisme
imaginaire.
La
métaphore
paternelle
consiste
en un
triangle
comportant le
père,
la
mère
et
l'enfant
cf.
figure
4.2.1
.
Le
père
frustre
l'enfant
de la
mère.
5.9.1
La
frustration
est un
acte
imaginaire
concernant un
objet
bien
réel,
qui est la
mère,
en tant que
l'enfant
en a
besoin.
Le
désir
de
l'enfant
s'affirme
en ceci qu'il est
désir
du
désir
de la
mère.
Le
sujet
a
pris
position
à un
certain
moment
de son
enfance
sur le
rôle
du
père,
que la
mère
n'a pas le
phallus.
Le
père
fait
obstacle
entre
l'enfant
et la
mère
en tant que
porteur
de la
loi.
L'enfant
s'ébauche comme
assujet
car il se sent
d'abord
comme
assujetti
aux
caprices
dont il
dépend.
Dès que
l'enfant
commence
à
pouvoir
opposer
deux
phonèmes,
ce sont déjà
deux
vocables.
*
Le
terme
enfant
désiré
est celui qui
répond
à la
constitution
de la
mère
en tant que
siège
du
désir.
*
C'est dans le
rapport
à sa
propre
image
que le
sujet
retrouve
la
duplicité
du
désir
maternel
à lui comme
enfant
désiré,
qui n'est que
symbolique.
La
confrontation
de
l'enfant
au
personnage
maternel
aboutit
à une
relation
spéculaire
qui
fait
que le
corps
maternel
devient
le
lieu
des
pulsions
de
l'enfant.
Les
pulsions
de
l'enfant
sont
motivées
par
l'agression
d'une
déception
fondamentale.
L'exigence
enfantine
primordiale
est
sans
but.
C'est par le désappointement de
l'exigence
impossible
à
satisfaire,
que
l'enfant
entre
peu
à
peu
dans une
position
plus
normative.
*
Avant
toute
parole,
l'enfant
rit.
Entre
l'enfant
et
l'Autre,
il n'y a au
départ
qu'une
faible
lisière; mais elle est
marquée
par ce qui se
passe
au
niveau
narcissique.
Primitivement
l'enfant,
dans son
impuissance,
se
trouve
entièrement
dépendre
de la
demande.
L'enfant
dans son
impuissance,
dépend
entièrement
de la
parole
de
l'Autre
qui
modifie,
restructure,
aliène
profondément
la
nature
de son
désir.
Dans le
graphe,
figure
5.26.1
en
est le
lieu
où
l'enfant
rencontre
la
mère
en tant que
sujet
parlant.
Dans le
graphe,
figure
5.26.1
en
est le
lieu
où
aboutit
le
message
de
l'enfant.
Dans
l'idéal-du-moi
l'idéal
prend
la
place
de ce qui, chez le
sujet,
a été éprouvé comme
l'effet
d'un
enfant
désiré.
Dans la
perversion
l'enfant
s'identifie
à
l'objet
imaginaire
du
désir
que la
mère
le
désire,
en tant que la
mère
elle-même le
symbolise
dans le
phallus.
[
Lac66a
, p. 554]
Le
désir
de
l'enfant
trouve
à
s'identifier
au
manque-à-être
de la
mère.
[
Lac66a
, p. 565]
*
Si le
désir
de la
mère
est le
phallus,
l'enfant
veut
être
le
phallus
pour le
satisfaire.
[
Lac66a
, p. 693]
*
L'enfant
s'identifie
à une certaine
position
de son
être
dans les
pouvoirs
de la
mère,
qu'il se
réalise.
Ce qu'il y a de
plus
angoissant
pour
l'enfant,
c'est quand il n'y a pas de
possibilité
de
manque.
Ce que
l'enfant
demande
à sa
mère
de
présence
est
destinée
à
structurer
sa
relation,
présence
absence.
*
Le
est un
objet
séparé
de
l'organisme
de
l'enfant.
Le très
petit
enfant,
le
nourrisson
s'adonne à des
monologues
primordiaux.
L'angoisse
du
sevrage
se
situe
lorsque le
petit
enfant
cède
le
sein
qu'il
considère
comme une
part
de lui-même.
Le
sein
est un
objet
cessible
par
l'enfant
et
non
pour lui un
organe
maternel.
*
Dans
l'anorexie
mentale,
ce que
l'enfant
mange,
c'est le
rien.
La
position
anaclitique
marque
la
dépendance
physique,
animale
où le
petit
enfant
se
trouve
par
rapport
à sa
mère.
*
C'est de
l'imaginaire
de la
mère
que va
dépendre
la
structure
subjective
de
l'enfant.
L'Autre
du
vécu
inaugural
de la
vie
de
l'enfant
doit
à un
moment
apparaître
comme
castré.
Le
est
l'enfant
métaphorique
de
l'Un
et
l'Autre
qui est
né
comme
déchet
de la
répétition
inaugurale.
Le
sein
est
l'analogue
du
placenta
dans les
rapports
de
l'enfant
et de la
mère.
*
À
fixer
l'enfant
à la
mère,
la connivence
sociale
la
fait
le
siège
élu des
interdits.
Pour
l'enfant,
le
père
est celui qui ne
sait
rien
de la
vérité.
*
La
fécondité
est forgerie
phallique,
et c'est bien par là que
tout
enfant
est
reproduction
du
phallus.
Pour
l'enfant
le
réel
ça sera n'importe quel
tiers.
*
Dans
l'utérus
de la
femme
l'enfant
est
parasite.
Suivant:
engagement
Remonter:
5.5 E
Précédent:
énergie
Table des Matières
Index
Jacques B. Siboni
2024-11-08