1.12 Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse, 1953

$0012001_{1953}$

La théorie analytique décrit la triade, frustration, agressivité, régression. [Lac66a, p. 249]

$0012002_{1953}$

Il existe une frustration inhérente au discours du sujet. [Lac66a, p. 249]

$0012003_{1953}$

L'ego est frustration, non d'un désir du sujet, mais d'un objet. [Lac66a, pp. 249–250]

$0012004_{1953}$

L'ego est frustration d'un objet, où le désir du sujet est aliéné. [Lac66a, p. 250]

$0012005_{1953}$

Plus l'ego s'élabore, plus s'approfondit pour le sujet l'aliénation de sa jouissance. [Lac66a, p. 250]

$0012006_{1953}$

* L'inconscient est cette partie du discours concret en tant que transindividuel, qui fait défaut à  la disposition du sujet pour rétablir la continuité de son  discours conscient. [Lac66a, p. 258]

$0012007_{1953}$

La métaphore n'est que le synonyme du déplacement symbolique, mis en jeu dans le symptôme. [Lac66a, p. 260]

$0012008_{1953}$

L'inconscient du sujet, c'est le discours de l'autre^1.2. [Lac66a, p. 265]

$0012009_{1953}$

Le désir de l'homme trouve son  sens dans le désir de l'autre parce que son  premier objet est d'être reconnu par l'autre. [Lac66a, p. 268]

$0012010_{1953}$

* Tout acte manqué est un discours réussi. [Lac66a, p. 268]

$0012011_{1953}$

* Le symptôme se résout tout entier dans une analyse de langage, parce qu'il est lui-même structuré comme un langage. [Lac66a, p. 269]

$0012012_{1953}$

Le symptôme est langage dont la parole doit être délivrée. [Lac66a, p. 269]

$0012013_{1953}$

* La loi de l'homme est la loi du langage. [Lac66a, p. 272]

$0012014_{1953}$

Le mot est déjà  une présence faite d'absence. [Lac66a, p. 276]

$0012015_{1953}$

L'homme parle parce que le symbole l'a fait homme. [Lac66a, p. 276]

$0012016_{1953}$

Le nom-du-père sert de support à  la fonction symbolique. [Lac66a, p. 278]

$0012017_{1953}$

Dans la folie il y a la liberté négative d'une parole qui a renoncé à  se faire reconnaître. [Lac66a, p. 279]

$0012018_{1953}$

Dans la folie, on rencontre un délire qui objective le sujet dans un langage sans dialectique. [Lac66a, p. 280]

$0012019_{1953}$

Dans la folie, l'absence de parole se manifeste par les stéréotypies d'un discours où le sujet est parlé plutôt qu'il ne parle. [Lac66a, p. 280]

$0012020_{1953}$

Dans les névroses, le symptôme est le signifiant d'un signifié refoulé de la conscience du sujet. [Lac66a, p. 280]

$0012021_{1953}$

Le sujet introduit la division dans l'individu. [Lac66a, p. 292]

$0012022_{1953}$

Pour libérer sa parole, le sujet est introduit, par la psychanalyse, au langage de son  désir. [Lac66a, p. 293]

$0012023_{1953}$

Il s'agit d'un langage de désir dans les symboles du symptôme. [Lac66a, p. 293]

$0012024_{1953}$

Le langage du symptôme a le caractère universel d'une langue qui serait entendue dans toutes les autres langues. [Lac66a, p. 293]

$0012025_{1953}$

Le langage du symptôme est le langage qui saisit le désir au point où il s'humanise. [Lac66a, pp. 293–294]

$0012026_{1953}$

Le symbole est refoulé dans l'inconscient. [Lac66a, p. 294]

$0012027_{1953}$

Le symbole ne porte en lui aucun indice de régression ni d'immaturation. [Lac66a, p. 294]

$0012028_{1953}$

* Need et demand pour le sujet ont un sens diamétralement opposé. [Lac66a, p. 296]

$0012029_{1953}$

La parole introduit un effet de signifiant. [Lac66a, p. 296]

$0012030_{1953}$

La parole a une fonction symbolisante. [Lac66a, p. 296]

$0012031_{1953}$

La parole, dans sa fonction symbolisante, va transformer le sujet à  qui elle s'adresse, par le lien qu'elle établit avec celui qui l'émet. [Lac66a, p. 296]

$0012032_{1953}$

Le langage-signe se distingue d'un langage, par la corrélation fixe de ses signes à  la réalité qu'ils signifient. [Lac66a, p. 297]

$0012033_{1953}$

* Dans un langage les signes prennent leur valeur de leur relation les uns aux autres. [Lac66a, p. 297]

$0012034_{1953}$

Le langage humain constitue une communication où l'émetteur reçoit du récepteur son  propre message sous forme inversée. [Lac66a, p. 298]

$0012035_{1953}$

* La fonction du langage n'y est pas d'informer, mais d'évoquer. [Lac66a, p. 299]

$0012036_{1953}$

La responsabilité de l'analyste chaque fois qu'il intervient par la parole, est de reconnaître ou d'abolir le sujet comme tel. [Lac66a, p. 300]

$0012037_{1953}$

La parole est un don de langage. [Lac66a, p. 301]

$0012038_{1953}$

* Le langage n'est pas immatériel. [Lac66a, p. 301]

$0012039_{1953}$

Le langage est corps^1.3. [Lac66a, p. 301]

$0012040_{1953}$

L'analyse a pour but l'avènement d'une parole vraie. [Lac66a, p. 302]

$0012041_{1953}$

L'analyse a pour but la réalisation, par le sujet, de son  histoire dans sa relation à  un futur. [Lac66a, p. 302]

$0012042_{1953}$

L'ego est formé d'un nucléus verbal. [Lac66a, p. 303]

$0012043_{1953}$

Le support du transfert est le sujet supposé savoir. [Lac66a, p. 308]^1.4

$0012044_{1953}$

* Le moment où le désir s'humanise est aussi celui où l'enfant naît au langage. [Lac66a, p. 319]

$0012045_{1953}$

Le désir du sujet cessant d'être  infans est de devenir le désir d'un autre qui le domine. [Lac66a, p. 319]

$0012046_{1953}$

Le symbole se manifeste d'abord comme meurtre de la Chose, et cette mort constitue dans le sujet l'éternisation de son  désir. [Lac66a, p. 319]

$0012047_{1953}$

La parole a essentiellement une valeur d'évocation. [Lac66a, p. 295]