1.21 D'une question préliminaire à  tout traitement possible de la psychose, 1958

$0021001_{1958}$

* Aucune formation imaginaire n'est spécifique, aucune n'est déterminante ni dans la structure, ni dans la dynamique d'un processus. [Lac66a, p. 546]

$0021002_{1958}$

La condition névrotique ou psychotique du sujet $S$ dépend de ce qui se déroule en l'Autre $A$. [Lac66a, p. 549]

$0021003_{1958}$

Ce qui se déroule en l'Autre $A$ est articulé comme un discours. [Lac66a, p. 549]

$0021004_{1958}$

Le schéma $\mathcal{L}$ simplifié, figure 5.8.1, comprend les objets : $S$, $a$, $a '$, $A$. [Lac66a, p. 548]

$0021005_{1958}$

Le sujet est tiré aux quatre coins du schéma 5.8.1. [Lac66a, p. 549]

$0021006_{1958}$

$S$ désigne l'existence du sujet dans le schéma 5.8.1. [Lac66a, p. 549]

$0021007_{1958}$

$a$ désigne les objets du sujet dans le schéma 5.8.1. [Lac66a, p. 549]

$0021008_{1958}$

$a '$ désigne le moi du sujet dans le schéma 5.8.1. [Lac66a, p. 549]

$0021009_{1958}$

Le moi est ce qui se reflète de la forme du sujet dans ses objets. [Lac66a, p. 549]

$0021010_{1958}$

$A$ est le lieu d'où peut se poser au sujet la question de son  existence. [Lac66a, p. 549]

$0021011_{1958}$

* Il se pose, pour le sujet, la question de son  existence. [Lac66a, p. 549]

$0021012_{1958}$

Le sujet articule la question Que suis-je là? concernant son  sexe et sa contingence dans l'être. [Lac66a, p. 549]

$0021013_{1958}$

La chaîne des signifiants subsiste dans une altérité radicale par rapport au sujet. [Lac66a, pp. 549–550]

$0021014_{1958}$

La fonction des signifiants est d'induire dans le signifié la signification, en lui imposant leur structure. [Lac66a, p. 550]

$0021015_{1958}$

$A$ est la place de l'Autre. [Lac66a, p. 551]

Figure 1.21.1: Schéma R

$0021016_{1958}$

le schéma R, figure 1.21.1, représente les lignes de conditionnement du perceptum, ou objet, en tant que ces lignes circonscrivent le champ de la réalité. [Lac66a, p. 552]

$0021017_{1958}$

Dans le schéma 1.21.1, $I$ est l'idéal-du-moi. [Lac66a, p. 553]

$0021018_{1958}$

Dans le schéma 1.21.1, $M$ est le signifiant de l'objet primordial. [Lac66a, p. 553]

$0021019_{1958}$

Le schéma R, figure 1.21.1, comprend les objets : $\varphi$, $S$ , $\mathcal{I}$, $i$, $a$ , $M$, $\mathcal{R}$ , $\mathcal{S}$, $m$ , $a '$, $A$, $I$, $P$. [Lac66a, p. 553]

$0021020_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, $P$ représente la position en $A$ du nom-du-père. [Lac66a, p. 553]

$0021021_{1958}$

Le schéma R, figure 1.21.1, inclut le schéma L, figure 5.8.1. [Lac66a, p. 553]

$0021022_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, le champ de la réalité est délimité par le quadrangle^1.7 $\ensuremath{M}\xspace \ensuremath{i}\xspace \ensuremath{m}\xspace \ensuremath{I}\xspace$. [Lac66a, p. 553]

$0021023_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, $i$ et $m$ représentent les deux termes imaginaires de la relation narcissique. [Lac66a, p. 553]

$0021024_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, $m$ représente le moi. [Lac66a, p. 553]

$0021025_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, $i$ représente l'image spéculaire. [Lac66a, p. 553]

$0021026_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, de $i$ à  $M$, soit en $a$, se situent les figures de l'autre imaginaire dans les relations d'agression érotique où elles se réalisent. [Lac66a, p. 553]

$0021027_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, de $m$ à  $I$, soit en $a '$, se situent les figures où le moi s'identifie. [Lac66a, p. 553]

$0021028_{1958}$

Le champ de la réalité ne fonctionne qu'à  s'obstruer de l'écran du fantasme. [Lac66a, p. 553]

$0021029_{1958}$

Le schéma R, figure 1.21.1, étale un plan projectif. [Lac66a, p. 553]

$0021030_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, la coupure $(\overrightarrow{\ensuremath{m}\xspace \ensuremath{i}\xspace },\overrightarrow{\ensuremath{M}\xspace \ensuremath{I}\xspace })$ isole dans le champ une bande de Moebius. [Lac66a, p. 553]

$0021031_{1958}$

est l'algorithme du fantasme. [Lac66a, p. 554]

$0021032_{1958}$

Dans le schéma R, figure 1.21.1, le champ qu'isole $(\overrightarrow{\ensuremath{m}\xspace \ensuremath{i}\xspace },\overrightarrow{\ensuremath{M}\xspace \ensuremath{I}\xspace })$ n'est que le tenant lieu du fantasme. [Lac66a, p. 553]

$0021033_{1958}$

Le $a$ correspond aux champs $\mathcal{I}$ et $\mathcal{S}$. [Lac66a, p. 554]

$0021034_{1958}$

Le champ $\mathcal{R}$ est le champ de la réalité. [Lac66a, p. 554]

$0021035_{1958}$

$\thinspace\not\!S$ est le $S$ barré du désir. [Lac66a, p. 554]

$0021036_{1958}$

Le phallus est le symbole d'un objet imaginaire. [Lac66a, p. 554]

$0021037_{1958}$

La signification du phallus n'est évoquée que par la métaphore paternelle. [Lac66a, p. 555]

$0021038_{1958}$

Dans la perversion l'enfant s'identifie à  l'objet imaginaire du désir que la mère le désire, en tant que la mère elle-même le symbolise dans le phallus. [Lac66a, p. 554]

$0021039_{1958}$

L'attribution de la procréation au père ne peut être  l'effet que d'un pur signifiant, d'une reconnaissance du nom-du-père. [Lac66a, p. 556]

$0021040_{1958}$

Le père symbolique, en tant qu'il signifie la loi, est le père mort. [Lac66a, p. 556]

$0021041_{1958}$

La signification du phallus doit être  évoquée dans l'imaginaire du sujet par la métaphore paternelle. [Lac66a, p. 557]

$0021042_{1958}$

La formule de la métaphore ou substitution signifiante est: [Lac66a, p. 557]

$$\ensuremath {\frac{\ensuremath{S}\xspace }{\ensuremath{\text{\en... ... }{x} \longrightarrow \ensuremath{S}\xspace \left(\frac{1}{s} \right)}\xspace$$

$0021043_{1958}$

Dans la formule de la métaphore, les $S$ sont des signifiants, $x$ est la signification inconnue, $s$ est le signifié induit de la métaphore, $S$ se substitue à  , est élidé pour la réussite de la métaphore. [Lac66a, p. 557]

$0021044_{1958}$

La présence du signifiant dans l'Autre est une présence fermée au sujet, à  l'état de refoulé, verdrängt. [Lac66a, p. 557]

$0021045_{1958}$

La Verwerfung s'articule comme l'absence de Bejahung ou jugement d'attribution. [Lac66a, p. 558]

$0021046_{1958}$

La Bejahung est un précédent nécessaire à  toute application possible de la Verneinung. [Lac66a, p. 558]

$0021047_{1958}$

La Verwerfung est forclusion du signifiant. [Lac66a, p. 558]

$0021048_{1958}$

Dans la psychose, le créé $I$ assume la place en $P$ laissée vacante de la loi. [Lac66a, p. 563]

$0021049_{1958}$

Dans la psychose, le sujet s'est reconstruit autour du trou où le support de la chaîne signifiante manque au sujet. [Lac66a, p. 564]

$0021050_{1958}$

Le désir de l'enfant trouve à  s'identifier au manque-à-être de la mère. [Lac66a, p. 565]

Figure 1.21.2: Schéma $\ensuremath {I}\xspace$

$0021051_{1958}$

Le schéma $I$, figure 1.21.2, désigne les objets: $M$, qui s'adresse à  nous, $a$, la jouissance transsexualiste, le laissé tombé par le créateur, l'image de la créature, $\mathcal{S}$, $\Phi_{0}$, $\mathcal{R}$, $\ensuremath{P}\xspace _{0}$, $\mathcal{I}$, le futur de la créature, les créatures de la parole, la parole où se maintient le réel, $I$, $a '$, aime sa femme. [Lac66a, p. 571]

$0021052_{1958}$

Dans la psychose, l'idéal-du-moi a pris la place de l'Autre. [Lac66a, p. 572]

$0021053_{1958}$

Dans la psychose, toute l'épaisseur de la créature réelle s'interpose pour le sujet entre  la jouissance narcissique de son  image et l'aliénation de la parole. [Lac66a, p. 572]

$0021054_{1958}$

Dans le schéma $I$, figure 1.21.2, la disposition du champ $\mathcal{R}$ représente les conditions sous lesquelles la réalité s'est restaurée pour le sujet. [Lac66a, p. 573]

$0021055_{1958}$

Un  critère de la réalité est de revenir toujours à  la même place. [Lac66a, p. 573]

$0021056_{1958}$

Pour le psychanalyste il convient d'écouter celui qui parle, quand il s'agit d'un message qui provient d'une parole au-delà  du sujet. [Lac66a, p. 574]

$0021057_{1958}$

L'être de l'homme ne peut être compris sans la folie qui est la limite de sa liberté. [Lac66a, p. 575]

$0021058_{1958}$

L'Autre est le lieu de la mémoire appelée inconscient. [Lac66a, p. 575]

$0021059_{1958}$

La chaîne signifiante a été inaugurée par la symbolisation primordiale. [Lac66a, p. 575]

$0021060_{1958}$

La chaîne signifiante se développe selon des liaisons logiques, dont la prise sur ce qui est à  signifier s'exerce par les effets de signifiant, métaphore et métonymie. [Lac66a, p. 575]

$0021061_{1958}$

La condition essentielle de la psychose est la forclusion du nom-du-père à  la place de l'Autre et l'échec de la métaphore paternelle. [Lac66a, p. 575]

$0021062_{1958}$

* Pour que la psychose se déclenche, il faut que le nom-du-père, verworfen, forclos, c'est-à-dire jamais venu à  la place de l'Autre, y soit appelé en opposition symbolique au sujet. [Lac66a, p. 577]

$0021063_{1958}$

Le défaut du nom-du-père à  la place de l'Autre ouvre un trou dans le signifié. [Lac66a, p. 577]

$0021064_{1958}$

Dans la psychose stabilisée, signifiant et signifié se stabilisent dans la métaphore délirante. [Lac66a, p. 577]

$0021065_{1958}$

Le nom-du-père est appelé par le sujet, par Un-père réel qui se situe en position tierce dans une relation imaginaire $a$–$a '$. [Lac66a, p. 577]

$0021066_{1958}$

Le nom-du-père est le signifiant qui dans l'Autre, en tant que lieu du signifiant, est le signifiant de l'Autre en tant que lieu de la loi. [Lac66a, p. 583]

$0021067_{1958}$

C'est en tant que représentant de la représentation dans le fantasme, que le $\,\text{\ensuremath{\thinspace\not\!S}}\xspace$ supporte le champ de la réalité. [Lac66a, p. 554]

$0021068_{1958}$

* L'inconscient est le discours de l'Autre. [Lac66a, p. 549]

$0021069_{1958}$

Le phallus a une fonction imaginaire. [Lac66a, p. 555]

$0021070_{1958}$

La formule de la métaphore s'applique à  celle du nom-du-père de la façon suivante: [Lac66a, p. 557]

$$\ensuremath {\frac{\text{Nom-du-Père}}{\text{Désir de la Mère... ...du-Père} \left(\frac{\ensuremath{A}\xspace }{\text{phallus}} \right)}\xspace$$