4.7 Nous avons terminé notre entretien $\ldots $ ; 16 janvier 1957

Éléments établis à partir du texte [Lac57, 16 jan 57]
$0407001_{1957}$
* La perversion est le négatif de la névrose.
$0407002_{1957}$
Dans la perversion, ce qui est caché dans l'inconscient du névrotique, est là à ciel ouvert, libre.
$0407003_{1957}$
La relation imaginaire s'inscrit dans un rapport de spécularité, de réciprocité entre le moi et l'autre.
$0407004_{1957}$
Le grand Autre est le lieus'articule la parole inconsciente.
$0407005_{1957}$
Le grand Autre c'est le $\mathbf{Es}$ en tant qu'il est parole, histoire, mémoire, structure articulée.
$0407006_{1957}$
Le fétiche, c'est le pénis de la mère phallique.
$0407007_{1957}$
La valeur de dimension imaginaire apparaît prévalente chaque fois qu'il s'agit d'une perversion.
$0407008_{1957}$
De par sa nature de parole, un message est reçu de l'Autre sous forme inversée.
$0407009_{1957}$
Les artifices du transfert rendent passable, formulable, ce qui doit se communiquer de l'Autre au sujet, en tant que le je du sujet vient à être.
$0407010_{1957}$
* La symbolique du don et la maturation génitale sont deux choses différentes.
$0407011_{1957}$
La symbolique du phallus fait un lien étroit entre la symbolique du don et la maturation génitale.
$0407012_{1957}$
Pour l'enfant femelle, c'est en tant qu'elle ne possède pas le phallus, qu'elle va être introduite à la symbolique du don.
$0407013_{1957}$
Pour le garçon, à la fin du complexe d'Œdipe, au moment où il aura réalisé sur un certain plan la symbolique du don, il faudra qu'il fasse don de ce qu'il a.
$0407014_{1957}$
La fille entre  dans le complexe d'Œdipe avec ce qu'elle n'a pas, marquée du signe moins.
$0407015_{1957}$
La première version du schéma la jeune homosexuelle, figure 4.7.1, met en relation la mère imaginaire, l'enfant réel, le pénis imaginaire et le père symbolique.
$0407016_{1957}$
Tout objet qui est introduit au titre de la frustration réalisée ne peut  être et ne saurait  être qu'un objet que le sujet prend dans cette position ambiguë qui est celle de l'appartenance à  son propre corps.
$0407017_{1957}$
Il y a une différence radicale entre le don comme signe d'amour et l'objet qui vient pour la satisfaction des besoins de l'enfant.
$0407018_{1957}$
La frustration de l'amour et la frustration de la jouissance sont deux choses différentes.
$0407019_{1957}$
La frustration de l'amour contient toutes les relations inter-subjectives telles qu'elles pourront se constituer par la suite.
$0407020_{1957}$
* Ce n'est pas la frustration de la jouissance qui engendre la réalité.
$0407021_{1957}$
La frustration de la jouissance produit tout au plus la relance du désir mais aucune espèce de constitution d'objet.
$0407022_{1957}$
Ce qui succède à la frustration de l'objet de jouissance chez l'enfant, c'est quelque chose qui se maintient dans le sujet à l'état de relation imaginaire.
$0407023_{1957}$
La deuxième version du schéma de la jeune homosexuelle, figure 4.7.2 met en relation l'enfant, la dame réelle, le père imaginaire et le pénis symbolique.
$0407024_{1957}$
Ce qui dans l'amour est aimé, c'est ce qui est au-delà du sujet, c'est ce qu'il n'a pas.

Figure 4.7.1: La jeune homosexuelle une

\includegraphics{images/jeune-homo-1}
Figure 4.7.2: La jeune homosexuelle deux

\includegraphics{images/jeune-homo-2}

Jacques B. Siboni 2024-11-08