11.19 Ce que je vais introduire ..., 17 juin 1964

Éléments établis à partir des textes [Lac14,Lac64, 17 juin 64] et l'enregistrement audio.
$1119001_{1964}$
Projeter se rapporte au champ du symbolique.
$1119002_{1964}$
Introjecter se rapporte au champ de l'imaginaire.
$1119003_{1964}$
La condensation signifiante possède un effet de métaphore.
$1119004_{1964}$
Il y a du signifiant au signifié un rapport qui est celui d'effet de sens.
$1119005_{1964}$
La barre, séparant signifiant et signifié, est à prendre au sens mathématique du trait de fraction.
$1119006_{1964}$
Le propre du signifiant est de ne pas pouvoir se signifier lui-même.
$1119007_{1964}$
L'effet de métaphore est constitué par un signifiant substitutif mis à la place d'un autre signifiant.

$\displaystyle \frac{S'}{S}\times\frac{S}{s'}\rightarrow\dfrac{\frac{S'}{S}}{\frac{s}{S}} $

$1119008_{1964}$
Dans la métaphore un signifiant disparaît, est refoulé pour apparaître sous la barre principale, unterdrückt.
$1119009_{1964}$
L'interprétation n'est pas ouverte à tout sens.
$1119010_{1964}$
L'interprétation est un non-sens, un signifié, une signification particulière.
$1119011_{1964}$
Le signifiant a pour effet dans le langage, le signifié.
$1119012_{1964}$
L'interprétation est une signification qui vient à la place du $s$, le signifié.
$1119013_{1964}$
L'interprétation renverse le rapport qui fait que le signifiant a pour effet dans le langage, le signifié.
$1119014_{1964}$
L'interprétation est une interprétation significative.
$1119015_{1964}$
Ce qui est essentiel dans l'interprétation, c'est que le sujet voit, au-delà de la signification, à quel signifiant, il est, comme sujet, assujetti.
$1119016_{1964}$
Le signifiant est un non-sens irréductible, traumatique.
$1119017_{1964}$
Le moment de perte du sujet est représentée par la fonction du $S$, refoulé primordial.
$1119018_{1964}$
La dialectique du désir du sujet se constitue du désir de l'Autre.
$1119019_{1964}$
Le sujet ne se constitue que de la chute nécessaire du premier signifiant.

Figure 11.19.1: $d(A)$
\includegraphics[scale=1.5]{images/schema-19}

$1119020_{1964}$
* Le signifiant primordial est pur non-sens.
$1119021_{1964}$
Le signifiant primordial abolit tous les sens.
$1119022_{1964}$
Le signifiant primordial fonde le sens et le non-sens radical du sujet.
$1119023_{1964}$
Le signifiant primordial constitue le sujet dans sa liberté à l'égard de tous les sens.
$1119024_{1964}$
Le signifiant, dans l'inconscient n'est pas ouvert à tous les sens.
$1119025_{1964}$
Les significations dialectisées dans le rapport du désir de l'Autre donnent au rapport du sujet à l'inconscient une valeur déterminée.
$1119026_{1964}$
Le transfert prend son  départ dans le sujet supposé savoir.
$1119027_{1964}$
Le sujet supposé savoir est supposé savoir la signification.
$1119028_{1964}$
* Le sujet est supposé savoir de seulement être sujet du désir.
$1119029_{1964}$
L'effet de transfert est l'amour.
$1119030_{1964}$
L'amour n'est repérable que dans le champ du narcissisme.
$1119031_{1964}$
L'amour, c'est essentiellement vouloir être aimé.
$1119032_{1964}$
Ce qui surgit dans l'effet de transfert est ce qui s'oppose à la révélation.
$1119033_{1964}$
L'amour intervient dans sa fonction de tromperie.
$1119034_{1964}$
L'amour a une face de résistance.
$1119035_{1964}$
L'effet de transfert ferme le sujet à l'effet de l'interprétation.
$1119036_{1964}$
Le transfert n'est pas l'ombre de quelque chose qui eut été auparavant vécu.
$1119037_{1964}$
Le sujet, en tant qu'assujetti au désir de l'analyste, désire le tromper de cet assujettissement.
$1119038_{1964}$
L'effet de transfert est un effet de tromperie qui se répète présentement ici et maintenant.
$1119039_{1964}$
Le trait unaire n'est pas dans le champ premier de l'identification narcissique.
$1119040_{1964}$
C'est le signifiant de l'Autre qui détermine la fonction du trait unaire.
$1119041_{1964}$
Du trait unaire s'inaugure un temps majeur de l'identification, l'idéalisation, l'idéal-du-moi.
$1119042_{1964}$
Le champ du Lust est le champ de l'identification primaire.
$1119043_{1964}$
Le moi-idéal est le point où le sujet désire se complaire en lui-même.
$1119044_{1964}$
L'idéal-du-moi est un signifiant.
$1119045_{1964}$
Le sujet a une relation à son  analyste dont le centre est ce signifiant privilégié, l'idéal-du-moi.
$1119046_{1964}$
La pulsion fait le tour de l'objet $a$.
$1119047_{1964}$
La distinction entre pulsion de vie et pulsion de mort est vraie pour autant qu'elle manifeste deux aspects de la pulsion.
$1119048_{1964}$
Toutes les pulsions sexuelles s'articulent au niveau des significations dans l'inconscient.
$1119049_{1964}$
Les pulsions sexuelles font surgir la mort comme signifiant, et rien  que comme signifiant.
$1119050_{1964}$
Par la fonction de l'objet $a$, le sujet se sépare, cesse d'être lié à la vacillation de l'être, au sens qui fait l'essentiel de l'aliénation.
$1119051_{1964}$
* L'hallucination verbale n'est pas un faux perceptum, c'est un percipiens dévié.
$1119052_{1964}$
* Le sujet est immanent à son  hallucination verbale.
$1119053_{1964}$
La présence de l'objet $a$ est nécessaire.
$1119054_{1964}$
L'interprétation n'est pas ouverte à tous les sens.
$1119055_{1964}$
L'einziger Zug, le trait unaire est le fondement, le noyau de l'idéal-du-moi.

Jacques B. Siboni 2024-11-08